XXI - nouveau départ
— Point de vue Athéna —
Cela fait à peu près dix minutes que je regarde Neil s'agiter et gémir dans son sommeil. Il semble souffrir, et de la sueur perle de son front. Je ne sais pas ce qu'il lui à prit néanmoins j'ai été obligé de le réveiller tellement il était agité.
Quand le brun reprends connaissance, il est complètement perdu. Agenouillé sur son lit, sans le touché je le regarde aussi perturbée que lui. Il me fait de la peine il semble avoir rêvé de choses affreuses et cela me rends triste. Lentement ma main vient se poser sur la sienne alors qu'il se redresse pour reprendre ses esprits.
Il me sourit faiblement en serrant ma main à l'intérieur de la sienne. Je me demande s'il veux me parler de se qu'il a rêver alors je ne dis rien. Mais le brun semble lire dans mes pensées et dit doucement.
« C'est elle... je revivais tous ce que j'ai vécu avec elle. »
« Ton ancienne femme ? » je demande calmement après quelques secondes de silence.
Il me répond par un hochement de tête et je vois qu'il est réellement boulversé par tout ça. Je souffle, prends tout mon courage à deux mains et je m'avance pour venir lui faire un câlin. Non seulement le contact me brûle là peau, mais en plus Neil est torse nu, chose qui me gêne un peu mais que j'essaye de repousser tout ça loin de moi.
Ses mains passent lentement autour de mon corps, comme pour que je me rende compte de ce qu'il est en train de faire et qu'il veut me laisser le temps de reculer si j'en ai envie. Mais non, je me rapproche un peu plus de lui et enfouie ma tête dans son cou. Je ne sais pas d'où j'ai cette soudaine force de courage, peu importe.
Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi, mais viens le moment où j'ai des limites et mon corps s'écarte du sien. Il me sourit tout de même et je lui demande s'il va mieux. Cela ne sert à rien que je lui demande de m'expliquer ses cauchemars, moi-même je déteste en parler.
« Oui, ça va, merci. »
Je me lève et regarde par la fenêtre de l'hôpital, il va bientôt faire jour si l'on se fie à la couleur du ciel actuellement. Je souffle doucement et le regarde, il semble réfléchir et après de tres longues minutes de silence et après une centaine de pas parcouru dans le douze mètre carré; le brun dit.
« Athéna ? Maintenant qu'ils nous ont retrouvés, ils vont nous renvoyés à l'Institut ? »
« Je ne sais pas... » je dis en me mordillant la lèvre.
« Je n'ai pas envie d'y retourner. » il souffle.
« S'ils veulent absolument nous y renvoyer; nous n'avons qu'à avouer tout ce qu'on y a vécu et nous ne serions pas obligé d'y retourner. » je dis avec conviction.
Il semble réfléchir encore un peu et hoche la tête. Nous restons à regarder la télé, lui dans son lit, moi dans le fauteuil à côté. Une série idiote y passe; ça fait plusieurs années que je n'ai pas regarder de série, trop occupée à jouer du violon ou à pleurer la mort de ma famille.
Je me surprends à sourire quelques fois, il y un mois, j'aurais même pas hausser un sourcil pour l'idiotie de cette série. Aujourd'hui j'ai changer, j'ai réappris à sourire, à penser à d'autres personnes que moi et à m'en inquiéter. Neil y est pour quelque chose et maintenant c'est à moi de l'aider. De nous aider. Car je pense maintenant que nous sommes un "nous". Et ça c'est quelque chose que personne ne peux négliger venant de moi.
Plus tard dans la matinée deux policiers; un homme et une femme; entre dans la chambre de Neil alors qu'il est en train de m'expliquer un jeu de cartes qu'une infirmière nous a prêtés. Je relève la tête et serre les dents, la mâchoire contractée. Je n'ai pas confiance dans ces personnes.
« Bonjour, nous sommes les brigadiers Stucker et Teewle. » il dit en présentant la fille et lui même. « Nous sommes là pour parler de votre évasion de l'Institut Des Enfants Malades »
Je ne dis rien et fronce les sourcils tandis que le brun attrape ma main doucement pour montrer qu'il est là au cas où. Mais je ne me fais pas trop d'illusion, s'ils veulent nous séparer ils y arriveront sans problèmes, Neil et blessé et moi épuisée.
« Alors, pouvez-vous nous expliquer ce qu'il s'est passé. ».
Je regarde Neil et il hoche la tête à mon attention avant de la pivoter vers les brigadiers et il se lance dans un récit. Le pourquoi on a fuit, le fait que cet endroit nous enfonçait encore plus, que c'était dangereux pour certains enfants, qu'ils ne nous comprenaient pas. Et que par conséquent nous avons fuit et que au final nous nous sommes guéris presque seuls.
Pendant que Neil parle, la policière note tous ce qu'il dit. Le brun continue de raconter notre périple, les journées entières à marcher dans les champs, la perte de mon chat, les nuits dans les granges et les départs tôt le matin pour se cacher. Les bains dans les rivières pour se laver, les fruits volés dans les arbres en marchant dans un champ. Jusqu'au moment où on est allé chez les amis du brun. Il passe outre ma volonté de fuir une nouvelle fois et son dérapage avec l'alcool mais il explique avoir glisser dans la boue et être tomber sur un rocher.
Je ne pipe mot pendant son récit et fais en sorte de ne pas avoir un comportement qui pourrait penser aux doutes du point de vue des policiers. A la fin ils me regardent.
« Vous n'avez rien à dire ? »
« Rien. » je dis.
Ils hochent la tête et se lèvent dans un même mouvement avant de nous regarder. Ils nous remercient et nous saluent avant de partir en fermant la porte défier eux. Je tourne le regard ver le brun et il me sourit faiblement. Nous reprenons la partie de carte sans trop parler.
Huit jours plus tard, Neil est en capacité de sortir de sortir de l'hôpital, nous partons. À mon plus grand bonheur, la nourriture n'est pas super, et beaucoup de personnes veulent nous parler. La mère de Neil et ses amis sont venus le voir. Je me suis senti très mal à l'aise pendant ces moments, mais il avait besoin de voir ses amis. Et je respecte cela.
Sa main attrape la mienne tandis qu'un taxi nous attends, des policiers nous escortent rapidement dedans. Neil les remercient et je le regarde sans trop comprendre.
« L'Institut est fermé. Après notre aveu, il y a eu des interventions et des rapports qui prouve que l'Institut aggrave nos problèmes. » il dit en caressant ma main de son pouce.
Je le regarde et souris légèrement, contente que tous ça soit fini. Puis quelques questions me viennent en pleine face.
« Au fait, on va où ? »
« En Alabama, on te ramène chez toi » il dit tristement.
Je le regarde avec de grands yeux pétillants. Je vais rentrer chez moi comme je le voulais. Je serre sa main dans la mienne et le regarde avec des yeux qui en disent long sur ma reconnaissance.
« Oh merci Neil ! Merci beaucoup ! » je dis excitée.
« C'est normal... » il souffle en baissant la tête.
Je ne comprends pas pourquoi il semble triste mais je ne dis rien et attends dans la voiture. Deux heures de route plus tard nous entrons dans l'Alabama. Mon sourire s'agrandit de plus en plus et l'impatience de plus en plus pressente. En passant devant une rue je demande au chauffeur de s'arrêter. J'ouvre la portière et cours vers un portail bleu. Je regarde la Maison Blanche en souriant doucement. Ma maison. La maison dans laquelle j'ai vécu plus de seize ans.
J'entends des pas sur le gravier derrière moi et je me tourne vers Neil en souriant de toute mes dents. Je passe mes mains dans sa nuque et le regarde doucement en souriant. Ses mains se posent sur ma taille et je vois son visage triste. Et je ne comprends pas pourquoi.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » je lui murmure en collant mon front au sien.
« Je ne sais pas trop... je suis, triste ? »
« Pourquoi ? » je chuchote comme si nous étions seuls dans un endroit où nous n'avions pas le droit de faire du bruit.
« Parce que tu vas rentrer chez toi... et je sais pas quoi faire... On va se revoir ? » il demande en levant les yeux vers moi.
« Neil ? Tu veux rester avec moi ici ? » je demande après quelques secondes.
Son regard se plante dans le mien et je vois bien que ses yeux demande si je suis sérieuse, alors je me lève sur la pointe des pieds et l'embrasse. Ma réponse ne peux pas être plus claire.
Neil et moi nous sommes rencontrés à l'Institut, nous avons fuguer ensemble, nous avons souffert ensemble, nous nous guérison ensemble et maintenant nous allons rester ensemble pour vivre une nouvelle vie.
Marie.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top