XIX - retour à la réalité
– Point de vue Athéna –
Je ne saurais une fois de plus incapable d'expliquer pourquoi je l'ai embrassé. Peut-être parce que le voir me repoussé autant m'a fais quelque chose.
Quoi, je n'en ai aucune idée mais j'ai vite compris que on avait besoin l'un de l'autre. Et que même si j'ai pour habitude d'abandonner les gens qui s'attachent un peu trop à moi, je ne pouvais tout simplement pas l'abandonner lui.
Il a fait beaucoup pour moi, il m'a aidé à fuir, à ne pas subir le même sors que ma famille. Alors j'ai décidé de monter dans cette voiture et renoncer à ma nouvelle fugue. Encore une idée qui aurait pu coûté la vie à une personne entrée dans la mienne.
Je reste à ses côtés assise par terre dans la voiture, il tiens ma main. Il empeste l'alcool et son visage est encore déformé par la rage qu'il l'a habité il y a quelques minutes. Il n'y a pas un mot dans la voiture.
Personne n'ose parler. Seul la musique de l'autoradio diffuse un son apaisant à mes oreilles. Je ferme les yeux et pose ma tête contre la portière. Assise par terre je ne peux pas regarder les paysages, mais je peux voir le ciel gris.
Il va pleuvoir, j'ai bien fait de ne pas partir maintenant finalement. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon. Je n'ai plus Ursäkta a qui j'aurais pu offrir une meilleure vie là-bas en Alabama.
D'ailleurs je ne vais pas en Alabama pour aller voir ma grand-mère, qui est elle aussi décédée de vieillesse mais pour rentrer chez moi tout simplement. Et vivre seule. Là où je ne pourrais détruire qu'une seule vie.
La mienne.
« On est arrivés. » dit doucement Zachary en essayant de redresser le brun allongé et endormi sur le siège.
Leith et Jane sortent de la voiture et ouvre nos portières. Je me lève et lâche la main de Neil. Quand mes pieds touchent le sol, je suis toute engourdis. Les hommes le porte et je fronce les sourcils.
« Il saigne vraiment beaucoup là... » je dis en grimaçant.
Sa plaie n'est vraiment pas agréable à regarder. Son tibia est entaillé sur une longueur d'environ cinq centimètre. Sa chair est à vif et le sang dégouline le long de sa jambe.
Je détourne le regard de ça. Le fruit de mes mauvaises décisions. J'ai juste l'impression de ne faire que ça de mon existence. Faire des choix, mais jamais les bons.
« Ça a l'air vraiment ouvert... » annonce Leith en grimaçant à son tour.
« Il faudrait peut-être l'emmener à l'hôpital là. » soupire Zachary suivit par les deux autres hommes qui hochent la tête.
Je les dévisagent un par un. On ne peux pas l'emmener à l'hôpital. Ils seront reconnu dès la minutes où ils poseront les pieds dans le bâtiment. Non, il a besoin de soins, je dois arrêter de faire mon égoïste.
Je me mord la joue jusqu'au sang avant d'annoncer après avoir pris la décision que j'espère là meilleur, à voix haute.
« C'est d'accord. »
« Non Athéna... On va se faire repérer.. » gémit le brun qui vient d'émerger de son sommeil. Et au vue de sa grimace l'alcool doit lui broyer l'esprit.
« Neil, ta blessure est grave, on doit y aller et tant pis si l'on se fait chopper. » je dis en le regardant sérieusement.
Il ne dit rien et l'on reste longuement à se regarder l'un l'autre dans les yeux. Il finit par hocher la tête lentement. Je me suis tournée vers ses amis et je dis d'une voix qui se veut assurée.
« Emmenez-nous. »
Ils n'objectent pas et je pars faire nos sacs à dos. Je n'avais rien déballer contrairement à Neil qui s'était installer pour rester. Je reviens dans le salon avec nos deux baluchons remplis. J'annonce qu'on est prêt et l'on remonte dans la voiture.
Jane prend le volant, Leith est côté passager. Zachary est assis à côté du brun qui est lui même près de moi. Le silence est pesant. Nous avons juste compresser sa plaie avec une bande en tissu qui n'a bien sûr aucune utilité vu l'état de sa blessure.
Neil demande à son ami de s'arrêter avant d'entrer dans la ville. Nous sortons tous et les hommes se prennent dans les bras.
« Faites attention à vous... » souffle un des deux amoureux.
« J'espère que l'on se reverras » dit son meilleur ami l'air visiblement triste d'être déjà séparer de lui.
Nous hocher la tête. Je passe mon bras autour de la taille du brun, et ils s'appuie un peu sur moi pour pouvoir mieux marcher. Quand nous passons le panneau d'entrée de la ville, le stresse nous emparent tous les deux.
Une fois dans les rues, nous ne passons pas inaperçu. Nos pantalons sont boueux, cause de notre séjour dans les champs tous à l'heure. Je déteste être aux sens de l'attention et rapidement on nous reconnaît.
Une personne court en notre direction, aussitôt je m'arrête en paniquant. Le brun passe un bras autour de mon corps comme pour me protéger et je grimace à ce contact qui me fais encore un peu tiquer.
« Vous êtes Neil Scott's et Athéna Swörk... ceux qui se sont échappés, vous... » il dit à une vitesse folle.
« Oui ! Où se trouve l'hôpital ? » demande calmement le brun.
Sa tranquillité face à la situation m'impressionne. Je reste contre lui en attendant que la personne nous indique le chemin. Il propose de m'aider à porter le brun et j'accepte. Je n'ai plus de force.
Quand nous marchons sur le trottoir, les regards se tournent vers nous et des chuchotements se font entendre. Je déglutis avec difficulté et lorsque nous arrivons devant l'enseigne de l'hôpital je m'arrête. Je ne peux pas.
Je ne peux pas rentrer, j'ai la trouille. Un regard de Neil à mon égard me suppliant de ne pas le laisser seul. Je ne peux pas l'abandonner une nouvelle fois... Je suis déjà la cause de son tibia. Je prends une grande inspiration savant d'entrer dans l'hôpital.
Nous entrons et quelques infirmières nous fixent avec intérêt. Personne ne bouge. J'ai l'impression que nous sommes comme des animaux sauvages. Neil à mal et ça m'énerve que personne ne bouge.
« Un médecin ! » je cri en colère.
Cette colère est arrivée sans prévenir. Le stresse s'est transformé en rage. Et les voir comme ça, sans bouger alors que Neil est en train de souffrir le martyr avec sa jambe blessée.
Rapidement les toubibs viennent le chercher et l'emmène dans une chambre pour lui prodiguer les premiers soins. Je reste assise dans la salle d'attente. L'angoisse monte de plus en plus en moi.
Je ne suis pas seule. Un policier est là, assis à mes côtés. Ils ont été prévenu dès notre arrivé à l'hôpital. Je reste immobile, légèrement tremblante, j'ai peur qu'on me touche. Du contact. Je ne suis pas guéri et je ne le serais jamais.
Presque une heure plus tard, une infirmière s'approche de moi pour m'annoncer que le brun est dans sa chambre. Je me lève d'un coup pour m'apprêter à la suivre mais le policier me suit et je serre les dents et me retourne.
« Vous allez me lâchez ? » je dis sur la défensive.
« J'ai ordre de ne pas le faire » il m'avoue.
« Laissez-moi au moins seule avec lui » je soupire en le suppliant du regard.
Il accepte après plusieurs secondes de réflexions et j'entre dans la chambre. Le brun est réveillé et tourne la tête vers moi. Il me sourit. Je m'assois sur le lit et caresse ses cheveux sans rien dire.
On a pas besoin de parler. On a pas besoin de se justifier ou de se câliner. Être l'un près de l'autre nous suffis. Je m'allonge à ses côtés et ferme les yeux. Je suis épuisée. Je m'endors sans un mot aux côtés de Neil.
Marie.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top