XIV - retrouvailles

Point de vue Neil

Alors que je monte dans la voiture de mon ami de toujours, je vois Athéna se raidir sans trop comprendre pourquoi. Je n'ai personnellement rien remarqué d'inquiétant. Pourtant les secondes passent et elle ne vient toujours pas dans la voiture, il y a quelque chose qui ne va pas sinon elle serait montée dans cette voiture juste après moi.

Je sors donc rapidement de l'habitacle du véhicule pour m'approcher d'elle, mes yeux se posent automatiquement sur l'endroit qu'elle fixe. Bordel ! Non pas ça, pas aussi près du but, pas des purée de policiers qui peuvent tout foutre en l'air et m'envoyer en prison et ramener Athéna à l'institut. Non, non, non. Ça ne doit et ça ne peut pas arriver maintenant alors qu'il ne lui reste que quelque pas pour être en sécurité dans cette voiture. Je la regarde, suppliant.

« Non, ne panique pas, je suis là princesse. Ils ne nous ont pas vu, on a juste à monter dans cette voiture... »

On ne peux juste pas se faire prendre maintenant, non, non et encore non ! Sauf que la brune est totalement tétanisée en face de moi, elle n'a pas bougé d'un centimètre et j'en suis presque à me demander si elle n'est pas en train de retenir sa respiration. Les policiers se rapprochent dangereusement de nous, je ne sais pas s'ils nous ont reconnu ou pas, mais par pitié faites que ça ne soit pas le cas. Je reporte mon attention sur Athéna quand j'entends un gémissement, non ne craque pas je t'en supplie.

« Princesse, s'il te plait. Il faut qu'on bouge. Maintenant Athéna ! »

Elle me tend sa main, elle me tend sa main, elle me tend sa main. Bordel.

Je n'en reviens pas, elle me donne l'opportunité de la toucher, elle me demande un contact, elle le veux et pour je ne sais qu'elle raison le sentiment que je ressens à ce moment précis, je donnerai tout l'or du monde pour le ressentir à nouveau. Je vois dans ses yeux de la peur, cependant. Je ne sais pas réellement à quoi correspond cette peur mais je peux très bien imaginer que c'était un mélange d'un million de chose à la fois.

Comme si elle est une poupée de porcelaine et que le moindre geste trop brusque risquerait de la casser, je dépose délicatement ma main dans la sienne dans un petit sourire pour la rassurer un peu plus. Et aussi parce que je suis heureux de voir que si elle m'a tendu sa main, c'est que j'ai gagné sa confiance.

Sans attendre plus longtemps que nous ne l'avons fait, je rentre dans le véhicule en faisant passer Athéna avant moi, une fois que la portière à la vitre tintée fut fermée je ne peux m'empêcher de faire entendre un long soupir de soulagement. Puis je vois son regard qui veut tout dire, malgré ce contact où elle a frémit, je l'ai sentie, ses yeux me remercient, elle me remercie. Ce qui me fait sourire comme un imbécile heureux. C'est ce que je suis, un imbécile, mais heureux.

« On y est arrivé Athéna, on a réussi ! Ensemble. »

Alors que Zachary démarre la voiture et prend la route vers la fermette de Leith et Jane, son petit-ami, où nous serons en sécurité, je vois très bien le regard de mes deux amis. J'en suis sûr, ils sont en train de faire des spéculations débiles sur moi et Athéna. Je leur offre pour toute réponse mon doigt du milieu.

Peu à peu le sommeil me gagner, je n'ai qu'une envie faire de nouveau une vraie nuit dans un bon lit, mais pour l'instant je dois me contenter de ce que j'ai, dormir dans cette voiture. Posant ma tête contre la vitre, je m'endors rapidement à cause de la fatigue.

Un certain temps plus tard que je ne saurais déterminer, j'entends la voix de mon meilleur ami m'appeler, me disant que l'on est arrivé. Je ne peux m'empêcher de pousser un soupir à l'idée d'avoir été sorti de mon sommeil. Ils n'avaient qu'à nous porter au lieu de nous réveiller !

Rectification, très, très mauvaise idée, qu'ils ne s'avisent pas de toucher Athéna. Je ne veux pas qu'elle se renferme à nouveau sur elle-même. C'est en ouvrant et les yeux et en voulant bouger que je remarque que la tête de la brunette est posée sur mon épaule, sur mon épaule, elle me touche. Elle s'est visiblement endormie, ce qui signifie qu'elle n'a surement pas dut poser volontairement sa tête contre moi.

Puisque j'ai dut visiblement trop bouger en me réveillant, elle en fait de même et je la vois rougir automatiquement quand elle remarque comment nous sommes tous les deux. La première chose qui me vient à l'esprit est le fait qu'elle est mignonne comme ça, un peu comme toujours d'ailleurs. Je lui souris doucement pour une fois de plus la rassurer avant de sortir de la voiture.

Je sens immédiatement que quelqu'un me prends dans ses bras, je sais très bien qui est ce quelqu'un. C'est le quatrième mousquetaire de notre bande d'ami, c'était Jane. Je lui rends sa chaleureuse étreinte.

« Tu nous avais manqué bordel Neil ! »

« Je sais les gars, désolé pour ça. »

Son regard se pose ensuite sur Athéna qui vient de descendre du véhicule, ses joues sont toujours rouge, mais je sais que cette fois ce n'est pas pour la même raison. Elle est intimidée, parce qu'elle se trouve au milieu de quatre garçon dont elle n'en connait qu'un et encore ce n'est pas dans les meilleurs conditions on va dire.

« Princesse, je te présente mes amis. Zachary que je connais depuis que j'ai été en âge de parler et Jane et Leith, nos tourtereaux de l'année ! »

Ces deux derniers ne manquent pas de rire en se prenant par la main tandis que je sens un regard malicieux sur moi de la part de mon meilleur ami. A quoi il pense encore ? Oh merde, j'ai encore appelée Athéna, princesse, et bien sûr cet idiot ne retient que ça. Je roule des yeux comme toute réponse, autant battre en retraire je sais qu'il ne me donnera jamais raison cette tête de mule.

« Allez suis moi Athéna, je vais rapidement te faire visiter comme ça on va pouvoir retourner dormir. »

Je lui souris doucement en voyant qu'elle hoche énergétiquement la tête et je m'engouffre dans la fermette, nous arrivons directement dans la cuisine, je laisse quelques secondes à la brune pour qu'elle regarde puis je me dirige directement dans le couloir des chambres.

« Ma chambre c'est celle-ci, tu peux prendre celle d'en face si tu veux, tu trouveras une salle de bain adjacente. »

Elle me remercie et je la laisse regarder ma chambre, bien que je n'habite pas ici, un peu plus en détail en rentrant après elle. Elle fronce légèrement les sourcils sans trop que je comprenne pourquoi.

« Tu viens souvent ici ? »

« Oui pourquoi ? »

« Parce que ta chambre est encore moins décorée qu'à l'institut, c'est bizarre. »

« Heu et bien ... Je ne viens ici que le week-end et la plupart du temps je ne finis pas sobre du tout ... »

En effet la décoration de ma chambre n'a absolument pas changée depuis le jour où Leith me l'a présentée. Comme je passais plus de temps à boire ici qu'autre chose, je n'ai jamais vraiment été apte à personnaliser l'endroit. Mon regard se pose sur la seule touche personnelle de la pièce, un cadre sur mon chevet, avec une photo d'elle et moi, avec une photo de Katherine et moi.

Je soupire et me dirige vers le cadre, après avoir retiré la vitre je prends la photo et je la déchire en autant de morceaux que possible, je ne veux plus d'elle dans ma vie, elle ne fait plus partie de ma vie.

« Je n'ai jamais eu de petit-copain moi... »

Je me retourne vers Athéna, surpris de sa révélation. Je m'assois sur le lit en face d'elle en lui souriant doucement.

« Ce n'est pas grave Athéna tu sais. »

« Mes parents sont morts parce qu'ils me conduisaient à mon concerto. J'aimerais tellement pouvoir revenir en arrière pour ne pas faire la même erreur. Tu aimerais toi ? Pouvoir retourner dans le passé et ne pas tomber amoureux de cette femme ? »

« Non. Non, je n'aimerais pas retourner dans le passé pour changer cela, je ne changerai rien. »



Elodie.

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