XIII - changements
– Point de vue Athéna –
Je ne sais pas pourquoi il a allumé la télé. Je savais que c'était une mauvaise idée, mais je n'ai pas eu le courage de le lui refuser. Quand j'ai vu écris "mère de Neil Scott's", j'ai eu un pincement au cœur. Quand les chaînes d'infos on rebondit sur un autre sujet, j'ai baissé la tête. A quoi je m'attendais ? Je n'ai plus de famille, alors c'est normal que personne ne témoigne comme la mère du brun.
Je n'avais pas prévu ça. Mais j'aurais dû. Il est évident qu'à un moment où à un autre, Neil aurait eu besoin de retrouver ses amis et sa famille. Mais je ne pensais pas que ça allait arriver aussitôt. Je le dévisage longuement alors que je me redresse en position assise sur le matelas.
« Non Neil, on ne peut pas ! On a fait la moitié, tu ne peux pas arrêter maintenant ! » je dis rapidement.
J'ai dis ça sans même réfléchir. Mais en y repensant, je n'ai pas mon mot a dire là dessus. Il m'a accompagné jusque-là, je ne peux pas l'en empêcher. Ce serais égoïste. Je le suis déjà beaucoup trop. Je baisse simplement la tête et souffle.
« D'accord appelle-les... mais » je marque une pose puis reprends rapidement « mais fais-le demain s'il te plaît » dis-je en me Levant du lit lentement.
« Oh merci Athéna. Mais pourquoi princesse ? Demain ou ce soir cela ne changera rien » il sourit doucement pour me rassurer.
J'attrape mon sac à dos et me dirige vers la salle de bain d'un pas rapide pour aller enfile mecs anciens vêtements, mais Neil m'arrête. Il m'arrête avec sa main sur mon bras et je sursauter violemment. Je me suis stoppé brusquement dans ma lancé, les yeux écarquillés.
Il retire presque aussi rapidement sa main en reculant d'un pas. Son visage montre une expression que j'ai déjà vu. Celle quand il a vu la bouteille d'alcool dans le minibar. C'est pour qui lui fais aussi peur que ça ?
« Je... je suis désolé... » il dit en gémissant de son acte.
« Tu appelleras demain » je dis en le regardant droit dans les yeux, ne parlant pas de ce nouveau contact qui nous surpris tous les deux. « Tu appelleras quand je serais parti. Merci de m'avoir aidé jusque l... » je continue en fermant la porte de la salle de bain avant que le pied de Neil s'interpose.
« Non Athéna... ne me laisse pas s'il te plaît » il dit le visage déformé par les larmes.
« Neil, je ne peux pas te refuser cela, voir ta famille, tes amis, je comprends... mais je ne peux pas te suivre. » je dis en baissant lentement la tête au fur et à mesure que mes paroles sortent de ma bouche.
« Athéna, non... je t'en supplie... »il gémit « je te jure que personne ne sera au courant de notre fuite, j'ai déjà payé ! »
Je sais que nous avons évolué ensemble et qu'on a changé, mais je vois bien que lui aussi n'est plus comme avant, il a eu besoin de me toucher, ce qu'il n'aurait jamais fait il y a quelques semaines de cela. Et je ne peux pas le laisser continuer à s'attacher à moi. Je cherche toutes les solutions possible pour le repousser.
« La police va nous localiser Neil, si tu l'allumes, ils vont le savoir. »
« Athéna » dit le brun en me regardant d'un air embarrassé.
Je relève la tête et le regarde, mon visage devient livide. Il l'a déjà allumer, son portable. Pour moi en plus. Pour que j'écoute sa musique, pour me réconforter. Je recule dans la salle de bain et me déshabille rapidement, je n'ai pas le temps de penser au regard que Neil pourrait me porter en ce moment.
Je garde mes sous-vêtements et enfile mon sweat et mon pantalon maintenant sec à la va-vite.
« Athéna, je voulais bien faire... » il se justifie en me suppliant du regard.
« Je ne veux pas retourner là-bas... » je gémis apeurer.
« On n'y retournera pas princesse »
Je le regarde longuement une fois changer, et ses yeux bleus/verts le transpercent violemment et il reprends sans me quitter des yeux.
« Fais-moi confiance Athéna. » il me dit après un silence lourd de regards.
Je ne sais pas pourquoi mais je hoche la tête. Après un un long moment d'hésitation, certes mais j'accepte. De toute façon, si je retourne là-bas, à l'Institut, il est clair que je ne ferais aucuns efforts pour vivre. Aujourd'hui, j'en fais.
Et puis lui m'a fait confiance dès le début, il me l'a prouvé en me suivant cette nuit-là où je n'en pouvais plus d'être dans ce centre où l'on me refusais la seule chose qui aurait pu me remonter le moral. Alors je dois lui montrer que moi aussi je commence à lui donner la mienne.
Il me regarde à nouveau et je n'arrive pas a détacher mes yeux des siens. Je me sens bien avec lui. Jusqu'à aujourd'hui il n'a jamais essayé de me toucher ou le peux de fois où il l'a fait c'était pour m'empêcher de faire une connerie et évité la mort.
Il me remercie une dernière fois et va prendre son portable, rompant nos regards. Neil attrape son téléphone portable et appelle son ami. Pendant ce temps je reste silencieuse sous l'encadrement de la porte qui sépare la chambre et la salle de bain, habillée de mes fringues sales.
« Oui Leith... » il dit ému, et les larmes aux yeux. « C'est vrai... ? Mais Leith, on ne doit pas nous repérer... oui, je te raconterais ça plus tard... ouais à tout à l'heure. »
Il sourit, et raccroche après l'avoir saluer. Neil se tourne vers moi avec des yeux embués qu'il essaye de cacher en me souriant doucement.
« On va partir en pleine nuit. »
Je le regarde tout d'un coup avec un des yeux malicieux, il n'aurait jamais réagit comme ça ou eu ce genre d'idée avant. Un – presque – sourire s'installe sur mes lèvres et hausse les épaules d'un air désinvolte.
« Tu as changé Neil » je dis doucement.
« Toi aussi Athéna » il sourit en me regardant une nouvelle fois droit dans les yeux.
On reste comme ça longuement à se fixer l'un l'autre, sans rien dire. On ne se touche pas, il n'y a aucuns autres contacts que ceux de nos yeux. Seul le contact visuel est présent, et ça me paraît naturel.
Je ne sais pas vraiment en quoi j'ai changé, mais je c'est qu'il a raison. J'ai changé. Et ça ne s'est pas fait tout seul, j'en suis bien consciente. Neil est la source de mon changement, j'en suis maintenant sûr.
« Ils viennent dans moins d'une heure. » il dit en rompant à nouveau le silence qui s'était encore installer entre nous.
Mais en l'entendant mon regard change du tout au tout. Je ne souris plus et je me redresse pour le regarder avec les sourcils froncer avant de demander.
« Comment ça "ils" ? »
« Mes amis, mais ne t'en fais pas ils seront discrets et ils ne te toucherons pas. » il dit en cherchant mes yeux.
Je soupire doucement sans et ne dit rien, je n'ai pas mon mot à dire de toute façon. Alors je me tais et suis le mouvement. Neil s'attelle à ranger nos affaires, il part se rhabiller lui aussi. Une heure plus tard, il est une heure du matin passé, et nous sortons de la chambre, laissant les clefs sur le comptoir en partant.
Il fait nuit dans la rue, mais tous est éclairés et ils y a des gens partout et je suis très nerveuse, j'ai tellement peur qu'on nous reconnaissent. Je baisse la tête et me fais le plus petite possible, mordant ma lèvre à l'aide de mes dents.
« Ça va aller. » me dit Neil en cherchant mon regard.
Je hausse simplement les épaules tandis qu'une voiture arrive. Et deux hommes sortent de la voiture et viennent faire une accolade à Neil, qui les remercie rapidement, les hommes semblent avoir le même âge que le brun. Et quand ils me regardent et hésitent à me faire la bise mais ils se présentent juste.
« Moi c'est Leith et lui c'est Zachary »dit le blond en présentant un autre brun.
Je hoche la tête et il est temps de partir, le dénommé Zachary prend nos sacs à dos et les mets dans le coffre pendant que les autres montent dans la voiture. Mais pas moi. Mon corps tremble, mes yeux sont posé sur deux policier de nuit qui font la ronde et qui marche sur notre trottoir plus loin.
« Athéna... ? » demande Neil.
Je suis incapable de bouger...
Marie.
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