Chapitre 44
Alors que je voudrais pleurer de joie que ma fille soit sauvée, les larmes ne s'arrêtent pas devant le corps de ma bien aimée. De nouveau allongée sur le lit mais cette fois, sans signe de vie.
Le jour qui allait être le plus beau depuis longtemps s'est transformé en cauchemar dès qu'elle n'a pas répondu au téléphone et que les infirmiers m'ont appelé.
J'ai su. Je ne sais comment. Mais je savais ce qu'elle avait fait.
Je la regarde une dernière fois en serrant sa main de toutes mes forces puis pars rejoindre mes filles chez leur nourrice sagement. Elles peuvent rendre autant de visite à leur mère qu'il leur prend l'envie. Elles peuvent poser leurs questions auxquelles j'essaye de répondre. Mais jamais elles ne pourront être réparées.
C'est difficile de ne pas leur faire garder un trop grand espoir sans leur annoncer la mort de leur mère qui serait trop compliquée à accepter pour moi.
Cela fait six mois qu'elle est dans le coma et son état ne s'améliore pas. Elle ne bouge pas, ne respire pas. Impossible de savoir si elle nous entend. Parfois on a l'impression qu'elle va se réveiller mais il ne se passe rien.
Je retrouve les filles, une dans chaque main, avant de remercier chaleureusement la nourrice d'avoir pu les garder plus longtemps. Elles sont si petites pour affronter une chose si terrible.
Heureusement, l'opération a été un succès. Il n'a pas été question de nouveau cœur, un médecin spécialiste a déclaré devoir simplement opéré. J'étais perplexe mais depuis, elle n'a plus rien.
Je reçois un appel et décroche, ayant pris le réflexe de toujours le faire.
Ça parle, mais je ne comprends rien. Du charabia de médecin. Mon cœur se serre, je retiens mes larmes alors que je vois mes filles me regarder avec de grands yeux. Pas besoin de leur dire, elles ont compris en même temps que moi.
-Il faut venir à l'hôpital en urgence.
Arrivés là bas on nous explique qu'elle s'est réveillée mais qu'il va y avoir des complications.
-Il ne faut pas perdre espoir, il y a une chance qu'elle survive. Mais le taux de patient comateux qui se réveille pour se rendormir a tout jamais est très élevé aussi monsieur. Ce sera peut être vos dernières heures avec elle. Je vous conseille de lui dire au revoir.
Je n'y crois pas. C'est un enfer. Elle vit mais elle va mourir. Mais si elle vit, pourquoi ne pas la laisser en vie ?
Je m'empresse d'arriver dans sa chambre en prévenant les filles d'être calmes. Aussitôt dans sa chambre, Emily pleure en nous voyant arriver. Je crois bien que je fais de même.
Je viens lui déposer une tonne de baisers puis la laisse embrasser ses enfants. Elle ne va pas bien du tout.
Sa respiration est douce, ses yeux petits et surtout elle est d'une pâleur qui fait peur. Elles commences à parler, à lui raconter tout ce qu'elle n'a pas vécu comme si c'était le plus important à dire à une personne mourante. Mais je ne dis rien, et les laisse faire car c'est leur moyen de faire leurs adieux à leur mère.
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