Chapitre douze
- Cara, combien de fois, je te l'ai dit ? Ce n'est pas comme ça ! me réprimanda une nouvelle fois mon père d'un ton fâché. Tu ne vas jamais comprendre ou quoi ?!
- Pardon papa, dis-je timidement en baissant les yeux. Je ferais mieux la prochaine fois, c'est promis.
- Je n'ai pas besoin de ton pardon ! Je veux que tu m'écoutes et que tu comprennes, bon sang ! Tu n'as vraiment rien dans le cerveau ! Tu as dix ans, et tu réagis comme une gamine ! cri-t-il en levant les yeux au ciel.
Je hochai la tête alors que des larmes coulaient à flots le long de mes joues.
- Pardon, chuchotai-je une nouvelle fois, la voix cassée. Je ne le referais plus, c'est promis...
Je sanglotai toujours, mon papa me regardait avec mépris.
Je l'avais déçu...
Tout cela était de ma faute, je n'avais pas compris ce qu'il m'avait dit, et mon papou était à présent, fâché contre moi, c'était de ma faute, tout était de ma faute...!
- Viens par-là !
Il m'enleva mes gants de boxe et me tira violemment le bras droit vers les escaliers du sous-sol.
La cave...
- Non, papou, s'il te plaît, promis je le ferais plus, promis, promis mais s'il te plaît, j'ai peur, il fait tout noir, et...
- Silence ! me coupa-t-il en me lançant un regard noir. C'est ta punition, tu ne comprends pas, et bien tu restes là jusqu'à demain, je viendrais te chercher, tu ne mangeras pas ce soir, ni demain matin !
Je regardais la porte de la salle noir - où je m'y rendais quand je n'écoutais pas mon papa, ou quand je n'arrivais pas à faire une attaque - et descendais en sanglotant.
Après avoir descendu les escaliers avec précautions, je regardai mon père en haut, qui était éclairée par la lumière, il me lançait un regard que je ne pus décrire et il claquait la porte d'une force incroyable.
Me voilà, une nouvelle fois, seule, dans l'obscurité.
Je me recroquevillais sur moi-même, j'entendais encore ma mère et père se disputer à cause de moi.
Je me balançais d'avant en arrière, toujours assise au bas de l'escalier, les genoux ramenés vers ma poitrine et les larmes descendant de mes yeux.
- De ma faute, tout ça c'était de ma faute...
Je me réveillais en sursaut, le cœur battant à la chamade. Mes cauchemars n'avaient donc pas cessés... Plusieurs gouttes de sueurs coulaient de mon front pour venir se déposer sur mon drap blanc.
- Ce n'est qu'un cauchemar, il est désolée, il est désolé, répétai-je plusieurs fois en posant la paume de ma main sur mon front.
Je soufflai et pris une gorgée d'eau.
Depuis le jour où je m'étais reposée dans cet hôpital, il y avait trois ans, j'avais commencé à faire des cauchemars - ou des flashbacks, je ne savais plus trop comment les appeler.
Des flashbacks de mon père et moi, et de mon ancienne adversaire ; celle qui avait détruit une partie de ma vie : Léna Jackson.
Une boxeuse incroyablement forte qui avait gâché trois années de ma vie. Léna m'avait anéantie, que ça soit physiquement ou mentalement ; elle m'avait littéralement brisée.
La championne trônait depuis ma perte, le titre de championne de boxe. Personne, pas une seule concurrente n'avait pu la battre...
Alors, le fait, qu'elle avait pu battre, moi, Cara Jones, fille du grand boxeur renommé plusieurs fois champion, Marc Jones, avait été un vrai miracle pour certain. Ce qui faisait que sa popularité était montée d'un cran.
Je chassai Léna et mon père de ma tête, j'attendais que les battement frénétiques de mon cœur reviennent à un rythme régulier normal, et me levai vers la salle de bain.
Le visage mouillé, je me regardai dans le miroir, des cernes violâtres ornaient mes yeux verts fatigués, mon teint était pâle, et pour finir mes lèvres étaient sèches, j'avais donc une mine affreuse !
Un reflet apparu soudainement, celui de mon ancienne adversaire, une coupe en mains et le sourire aux lèvres, elle saluait ses supporters, ses fans, alors que moi, j'étais dans un lit d'hôpital, ne comprenant pas ce qui m'arrivait.
La garce !
Elle n'avait même pas était disqualifiée...
Une larme s'apprêtait à couler, mais rapidement, je fermai fort les yeux, pour l'en empêcher. Il était hors de question que je verserais une nouvelle larme à cause d'elle ! Je ne pourrais pas le supporter.
Je descendais et regardais l'heure, 11h30. Hier, j'avais énormément parlé avec mon meilleur ami, je m'étais donc endormie tard...
J'allumais rapidement la télévision et prenais un verre d'eau avec des sandwich au thon emballé venant tout droit du supermarché.
Je m'asseyais sur le canapé et regardais la chaîne de sport.
- Bonjour à tous, nous sommes en direct avec Kévin Street, l'ancien entraîneur de la fameuse boxeuse Cara Jones.
J'écarquillai les yeux et arrêtai tout mouvement en entendant la journaliste prononcée le nom de mon coach.
Qu'est-ce que c'était que ça ?
- Bonjour, saluait mon coach, les deux mains posaient sur sa taille, regardant tout droit la caméra.
- Alors racontez nous, Cara s'est-elle rétablie de ses séquelles ? A-t-elle elle-même choisi de reprendre ce sport ou bien quelqu'un lui a incité ? Comment va-t-elle ?
- Elle va très bien, merci. Cara est totalement rétablie bien qu'elle a encore un petit peur, mais j'ai confiance en elle, après tout c'est une battante non ? ria-t-il.
La journaliste ne tarda pas à hocher la tête et sourire. Sans que je ne pus comprendre pourquoi, un sourire apparaissait également sur mon petit visage.
- Je lui ai demandé si elle voulait bien reprendre après plusieurs années, nous en avons longuement parlé et elle a fini par accepter.
- Très bien, et dernière question Monsieur Street.
- Je vous écoute.
- Vous qui êtes un ancien champion, pensez-vous que Cara, comme vous la connaissez à présent, peut reprendre ses titres ?
Son regard se détacha de la bonde et il fixa droit la caméra. J'eus un mouvement de recul, il était si concentré...
- Non, je ne le pense pas.
Je baissai la tête.
- J'en suis même sûre !
Je relevai doucement ma tête et souris.
- Cara est une personne incroyable, bien que j'ai perdu contact avec elle, je la connais, c'est une battante, et elle ne lâche rien, j'ai rarement vu des personnes aussi déterminée que mon élève, alors oui, Cara a toute ses chances !
Je souriais seulement, cette seule phrase avait pu mettre de la bonne-humeur dans ma journée.
***
Yo la #teamlilymimy ?
Comment allez vous ?
Vous en apprenez un peu plus sur cette fameuse boxeuse, le cauchemar de Cara : Léna Jackson.
Mais pas que ! Également sur ce que son horrible père lui a fait infligé !
Je vous ai montré qu'une petite partie de ce qu'il a fait réellement ! ;)
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Lynamimy.
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