Chapitre 12: Okori...

-2 semaines plus tard-

P.O.V  Shinji:

J'essuie la lame pleine de sang de ma dague sur les draps du lit et regarde ce même liquide se rependre à mes pieds. Coulant de la gorge tranché de ma ressente victime. La trentenaire semblait fixer un point imaginaire avec ses yeux désormais vide de toute vie, ses cheveux blond prenant petit à petit une teinte cramoisie. Je m'approche de son corps et mets un genou au sol, ma main au-dessus de son cœur guettant le bon moment pour la saisir.

...57, 58, 59, 60!

J'enfonce ma main dans sa poitrine et en ressorts une sphère lumineuse. La couleur bleu aillant presque disparue face à celle du rouge. Une âme déviante! Je me relève, satisfait d'avoir réussi à l'attraper et la mords pour m'en nourrir. Je la fini en trois bouché et l'effet est immédiat. Mon cœur se remet à battre à un rythme plus calme et cette sensation de faim incessant me quitte enfin.

Je sors mon portable et envoie un simple "cible éliminée" à mon patron, l'informant que le boulot est fait et qu'il peut effectuer le paiement. Celui-ci ira au manoir, le garde mangé commence à se vider et il faut bien qu'ils se nourrissent. Je regarde à nouveau l'écran pour y voir sa réponse, "Paiement effectué. Toujours aussi efficace, je suis fière de t'avoir dans mes rang!". Décidément, je ne comprendrai jamais les humains. On me félicite d'avoir tué quelqu'un alors que c'est précisément pour ça qu'on nous déteste. Enfin, au moins j'ai un boulot qui me permet de me nourrir en âme au besoin. D'ailleurs y/n ne devra pas tarder à le faire si elle veux garder le contrôle de son corps. Si c'est pas la folie qui s'en empare se sera la faim et c'est parfois pire.

Je sors de l'immense demeure et me dirige vers la forêt pour rentrer chez moi. Pour une fois qu'une cible n'est pas très loin, j'étais pas très motivé à l'idée de devoir quitter le pays juste pour aller abattre quelqu'un, surtout après se que m'a dis Jack. Je lâche un soupir exaspéré, ne voyant toujours pas qui pourrait être le survivant. Est-ce que c'est un des miens ou un des leurs? Je ne me rappelle pas avoir épargné quelqu'un qui puisse encore être en vie à l'heure actuelle.

Je continue de marcher quand un très léger bruit se fait entendre sur ma droite. La personne est situé à une 50ène de mètres de ma position. Je tourne la tête dans sa direction le regard neutre et reste étonné quelque secondes. Il s'agit d'un petit garçon d'environ 8 ans, aux cheveux bruns en bataille, ses vêtements déchiré à certains endroits, laissant apparaître des petites écailles rouges. Ses dernières étant très présentent autour de son œil gauche qui, par rapport au rouge du droit, est entièrement noir. C'est un "enfant dragon"! Que fait-il aussi loin du village?

Je laisse rapidement ma forme humaine de côté pour revêtir mes oreilles et ma queue de loup lui montrant ainsi que nous sommes de la même espèce et m'approche de lui.

"Qu'est-ce qui t'es arrivé? Et que fais tu aussi loin du village?"

Le petit se met à pleurer et je le prend dans mes bras pour le consoler. J'écoute ses souvenirs et ne tarde pas à tomber sur se qui doit être son prénom, criée par une femme. Cette dernière lui crie de s'enfuir avant de se faire tuer par un trio de "chasseur". Il ne m'en faut pas plus pour comprendre se qu'il vient de se passer et le soulève pour le caler contre moi tout en me dirigeant vers la falaise. Je le berce du mieux que je peux et parviens enfin à le calmer après une bonne heure de marche.

"Ne t'inquiète pas Ryu, je t'amène en lieu sur. Aucun humains ne viendra te faire du mal là-bas. On te soignera et tu pourras rester autant que tu le voudras. Il y a d'autre enfant tu verras, je suis sur que vous vous entendrez très bien!"

Je redis cette phrase pour la je ne sais combientième fois à un enfant différent. Il serra le cinquième à la maison mais au moins le quarantième en 20 ans. On peut se dire que c'est peu et effectivement, si on compare au nombre de cadavre d'enfant que j'ai croisé, ça fais très peu de survivant en effet. Ces enfants qui ont vue mourir leurs pères et très souvent leurs mères devant eux pour la simple raison qu'ils existent est beaucoup trop nombreux à mon goût.

Et les auteurs de ses tueries, de ses boucheries sans nom, sont acclamés et vue comme des héros pour avoir joyeusement massacrés une famille entière, qui n'avait rien demandé à personne, sous prétexte qu'ils sont différents et qu'ils doivent tuer des humains pour survivre tous les 3 mois! Un humain qui tue un autre humain est appelé un meurtrier, un héro ou encore un fou. Mais nous nous sommes forcé de porter l'étiquette de "monstre" et de représenter le "mal" aux yeux de cette espèce tendis que ces derniers disent fièrement agir au nom du "bien".

Je pense qu'il serait sage pour ceux qui auront bientôt le monde entre leurs mains, de revoir ces étiquettes et pour une fois, essayer de nous comprendre et de savoir pourquoi nous agissons de la sorte, plutôt que de nous exterminer. Une fois que se serra fais, vous pourrez porter le nom de "bien" si ça vous fais plaisir, bien qu'il n'existe pas selon moi.

Une fois arrivé, je passe la porte de ma maison et tombe sur Hinamori qui me souris tristement, comprenant se qu'il se passe. Elle prend délicatement l'enfant dans ces bras et l'installe sur la table pour commencer à le soigner. Aussitôt, quatre petites têtes se réunissent autour du nouveau venu, toutes d'âges et de natures différentes.

"Ryu, je te présente Nozomi, Akemi, Echo et enfin Ryoku!"

Je lui indique dans l'ordre une petit fille de 5 ans aux cheveux courts noir avec une queue et des oreilles de chats blancs, une fille de 10 ans aux long cheveux bleu sans signe physique particulier si se n'est ces yeux gris-violacé, une fillette de 7 ans aux cheveux gris et des petites ailes noires dans le dos et enfin, un jeune garçon de 12 ans aux cheveux en piques de couleur turquoise avec des oreilles pointu et des petites cornes de cerf sur la tête. Je me tourne alors vers la petite troupe de terreur et prends un ton qui se veut décontracté mais autoritaire.

"Et vous quatre, j'espère que vous accueillerez votre nouveau camarade comme il se doit, que vous serrez gentil avec lui et calme dans les premiers jours doooonc pas de batailles dans la boue pendant au moins deux semaines s'il vous plait! Je vous rappelle que c'est nous qui devons vous laver après."

Ils répondent un "Oui Shinji!" en cœur avant de retourner à leurs occupations. Ryoku partant jouer dehors avec Nozomi, Echo restant avec ma Hina-chan pour l'aider à soigner les dernières plaies de Ryu et Akemi qui fini rapidement dans mes bras ne voulant pas me lâcher. Je me dirige à l'étage pour me rendre dans mon bureau, la petite toujours dans mes bars. Je m'installe dans mon fauteuil bordeaux, Akemi confortablement installée sur mes genoux et entame la lecture d'un nouveau livre dans l'espoir de trouver des réponses.

Akemi: "Ani-san?"

"Oui Akemi?

Akemi: "Est-ce que maman est toujours à la recherche d'ane-chan y/n?"

Je me tais un moment avant de lui répondre que oui, c'est toujours le cas. Mais dès que j'aurais trouvé un moyen de récupérer se qu'elle veux sans faire de mal à y/n, elle arrêtera de la chercher.

Akemi: "Et elle reviendra jouer plus souvent?"

"Oui, elle reviendra jouer plus souvent."

Elle souris satisfaite de ma réponse et retourne à son dessin. Le calme régna pendant environ une heure avant qu'Akemi ne redresse brusquement la tête pour partir en courant du bureau. Du moins jusqu'à la porte fermée. Je la voie sauter pour essayer d'atteindre la poignée, en vain. C'est vrai que la poignée de cette porte est anormalement haute pour les empêcher de l'ouvrir tout comme celle de notre chambre. Je me lève et lui ouvre la porte pour la suivre dans les escaliers qu'elle dévale à toute vitesse.

"Doucement dans les escaliers. Tu vas te faire mal."

A peine ma phrase se termine que je la voie rater une marche et tomber tête la première. Heureusement, je fais cristalliser l'eau de l'aire pour former un tas de poudreuse, amortissant sa chute et la rejoins calmement pour l'aider à se relever.

"Dis, tu m'écoutes quand je te parles? Je t'ai dis de faire attention."

Akemi: "Oui ani-san...désolé..."

?: "Jamais un mot plus haut que l'autre mais tu garde ton autorité malgré tous. Mais qu'est-ce que tu attends pour faire un enfant avec Hinamori~?"

Akemi se redresse et se précipite dans les bras de la nouvelle venue qui n'est qu'autre que Okori...

Akemi: "Maman!"

Okori: "Bonjour mon petit ange. Comme tu as grandi!"

Je lui lance un regard qui veux dire "mon cul elle a même pas gagnée 1cm en 1 an." se qui la fit rire. Je me dirige dans la cuisine pour commencer à préparer le repas, gardant un œil sur la kitsune grâce à la cuisine ouverte.

Okori: "Tu ne me caches pas ton œil droit?"

"Tu es ici pour les enfants. Je n'ai donc aucune raison de t'être hostile."

Elle remarque Ryu et se dirige vers lui avec un sourire chaleureux qui, pour une fois, est sincère.

Okori: "Je ne t'ai encore jamais vue toi. Comment tu t'appelles? Moi, je me nomme Okori."

Il la regarde incertain avant de finalement lui répondre.

Ryu: "Ryu... Okori, comme la maman de grand-maman?"

Okori: "Oui~ c'est à peu près ça!"

Ryu:" Mais alors... T'es ma giga vieille grand-maman!"

A la remarque du petit, j'essaye de retenir un rire en vain pour finalement exploser de rire. Okori me regarde vexé, accentuant mes rires, si bien que je fini par me tenir mes cotes maintenant douloureuse.

Okori: "Tu es méchant Shinji... Je suis pas si vieille que ça..."

"Ahahah! M-mais non t'inquiète pas mamie! Pffahahah!"

Mon fou rire enfin passé, je fini par appeler Ryoku et Nozomi pour qu'ils viennent saluer leurs mère de substitution. Je retourne à mon travail et regarde les enfants jouer et rire avec Okori et Hinamori dans le salon. Malgré la bonne humeur générale, je lâche un soupir de déception. Quand je pense que si je n'avais pas sauvé y/n on pourrais vivre comme ça, sans devoir s'affronter pour une action que j'ai fais alors que je n'étais qu'un jeune loup ou renard...je ne sais même plus à force.

Mon regard triste attira l'attention de celle que j'aimais tant à une époque et elle se dirigea vers moi.

Okori: "Pour moi aussi ce n'est pas facile tout les jours, Shinji. Je sais que se n'est pas un choix agréable mais tu sais aussi que si je ne récupère pas l'intégralité de mon pouvoir, je mourais."

"Je le sais...je le sais tout ça. Mais laisse moi juste encore un peu de temps! Je suis sur qu'il y a un moyen de le récupérer sans lui faire de mal!"

Okori: "Si tu avais gardé le dit pouvoir, j'aurais pu le récupérer sans mal mais pas pour y/n. Elle ne devrait même pas être en vie et on ne dupe pas la mort sans en payer les conséquences. Tu en as déjà fais les frais."

On se tue un moment, écoutant vaguement les autres continuer à jouer. Aucun de nous ne devrais être vivant, c'est précisément pour ça qu'on est condamné à se nourrir d'âme humain. C'est parce que nous en sommes tout simplement dépourvue.

C'est devenu difficile de mettre des mots sur se que je ressens, d'expliquer mes motivations. Je la sens enrouler ses bras autour de moi et pose ma tête dans le creux de son cou en fermant les yeux. Je veux juste profiter du moment présent.

Oublier se dilemme qui me tue à petit feu depuis près de 100 ans. Oublier cette haine que je suis censé vouer à cette femme qui est si cher à mes yeux. Oublier l'injustice qui nous frappe depuis si longtemps. Oublier mon rôle de chef envers les miens. Oublier les personnes qui sont nés à cause de notre folie. Oublier tout ses mensonges dans lesquels je me suis caché pour préserver le lien avec ma petite sœur. Oublier y/n. Oublier mon existence. Oublier toute ma vie.

Les larmes avaient commencé à couler mais je m'en foutais. Je veux juste que tout s'arrête. Que ce choix disparaisse!

"Je n'en peux plus...je veux que tout s'arrête..."

Je ne peux pas choisir entre la mort de ma petite sœur et celle de ma propre mère...

xoxoxo

Et c'est la fin de ce chapitre.

Je sais, c'est surement pas le genre de chapitre auquel vous vous attendiez mais je trouvais vraiment important de l'écrire pour expliquer certaine chose et aussi parce que je n'aime pas trop l'idée d'un personnage "méchant" et d'un autre "gentil". Pour ce chapitre un peu plus que les autres, je vous invite à me dire se que vous en avez pensez en commentaire et si vous avez tout compris.

A bientôt pour le prochain chapitre! ^^

Gros câlin!

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