Chapitre 8
Au bout d'une courte marche, elle arriva à destination.
Elle se trouvait devant l'entrée de la ville. Béate d'admiration, elle contemplait ce magnifique chef-d'œuvre: les portes, titanesques et sculptées de symboles étranges étaient closes.
Ne sachant que faire, Lucie resta pantelante au pied de la cité sans oser faire quoi que ce soit.
Les silhouettes ailées qu'elle avait aperçu voletant au-dessus de la muraille avaient disparu, et on n'entendait aucun bruit venant de la ville.
L'atmosphère pesante finit par décider Lucie et elle frappa trois petits coups contre la porte.
Trois petits coups qui résonnèrent longuement, troublant le silence qui régnait jusque-là.
Les secondes s'écoulèrent, interminables, puis soudain les deux battants s'écartèrent sans un bruit et elle se retrouva face à une vingtaine de soldats armés de lances.
L'un d'eux se détacha du groupe et déclara sans amabilité: " Bienvenue. Vous allez nous suivre sans discuter. Votre présence est requise auprès du Conseil."
Il ne laissa même pas à Lucie le temps de répondre et les autres soldats, il devait très certainement en être le général, l'encerclèrent.
Sans la ménager, ils commencèrent à avancer au pas sur la rue principale.
Excepté elle elle et son escorte, Lucie n'apercevait aucun être vivant aux alentours.
Pas d'enfants courant dans les rues, pas de femmes affairées à les surveiller, pas de vieillards assis sur les bancs sous les arbres mais, cela, ça ne dérangeait pas Lucie qui en avait largement soupé des vieillards.
Bref, il n'y avait pas de vie dans cette immense ville.
Soudain les bruit régulier des pas des soldats cessa et ils se retrouvèrent devant une immense bâtisse blanche qui semblait être un curieux mélange d'architecture gothique et antique. Des colonnes sculptées s'élevaient de part et d'autre de l'entrée, la façade entière était percée de vitraux colorés et les murs étaient blancs comme neige .
Le général s'avança vers Lucie et dit d'une voix indéchiffrable:
- Restez ici pour l'instant. Puis se tournant vers ses hommes, Retournez aux portes de la ville. Par les temps qui courent, vous ne serez pas de trop.
Il s'avança vers le bâtiment et déclara d'un ton empreint de fierté:
- Voici la Maison du Conseil.
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