Out of sight near the heart : The Story of Ramos [Prologue]
Idée le 15/12/2017
Écrit le 09/09/2018
2001
L'obscurité régnait dans la maison et le silence oppressait la famille qui se trouvait à l'intérieur. L'atmosphère était très tendue. Des mouvements se faisaient sentir. Et puis un gazouillis. La jeune mère se tenait près des deux transats pour bébé, comme si elle les protégeait de quelque chose d'invisible. Elle se concentrait sur chaque bruits. A l'extérieur, elle pouvait entendre une mouche voler autour d'une lanterne. Elle entendait même l'électricité. Elle pouvait même entendre son voisin faire cuire un steak dans une poêle. Elle était à l'affût de tout. La porte venait de claquer et la lumière s'était allumée puis refermée aussitôt. Ça allait forcément avoir des répercussions.
« Gabriella ? » appelle une voix d'homme, l'air paniqué.
Heureusement que les loups pouvaient voir dans la nuit. Des bruits de pas et de métal, probablement des clés pouvaient se faire entendre et se rapprochaient. La femme était restée dans sa position, sans rien dire. L'homme s'était agenouillée pour la prendre dans ses bras. Il la serrait tendrement. Il était rassuré de la savoir en vie.
« Ils arrivent, je le sais. » hoque-t-elle.
Jamais personne n'aurait vu Gabriella Khaan Ramos dans cet état. Elle était connue pour être une femme forte et courageuse. Elle n'avait jamais pleuré, si ce n'était que de joie. Oui, on avait une image positive de Gabriella. Les gens la décrivaient comme une lumière qui les sortait de l'obscurité. Mais pas ce soir. Cette nuit, la mère avait peur pour ses enfants. Plusieurs larmes coulaient sur sa joue. Elle les aimait tellement tous les trois, ses enfants, son mari. Elle donnerait sa vie pour eux.
Vaughn avait prit l'un des enfants dans ses bras, la petite. Il la calmait, parce qu'ils savaient qu'elle pouvait ressentir, plus intensément que son frère, leur peur. Surtout une nuit comme celle là. La lune brillait de plus belle dans le ciel. Quant à Gabi, elle portait délicatement le mini Vaughn dans ses bras. La famille s'enlace. C'était un moment unique.
« On met les voiles. » annonce l'homme de la famille après un long moment.
Gabi avait acquiescé. Elle avait remit le petit dans son siège et elle suivit son mari vers la porte, il avait la petite dans l'autre main. Le couple s'avançaient vers la voiture, tout en essayant d'avoir l'air calme. Vaughn ouvre les portes arrières et attache en toute sécurité les jumeaux.
« Vous partez en balade ? » demande une autre voix.
Le duo avait sursauté. Vaughn s'était retourné vers son voisin. Un vieux curieux mais Gabi disait souvent qu'elle n'aimait pas son attitude, il était trop mystérieux. L'homme se tenait juste devant sa porte. Dans cette maudite rue, les maisons étaient souvent collées. La jeune mère souriait lentement, juste par politesse. Vaughn lui fit signe de monter dans la voiture, ce qu'elle exécuta. Le mari regarde à nouveau le vieux voisin.
« Effectivement. » répond-t-il.
« A cette heure tardive ? Avec les nouveaux nés ? » enrichit l'autre.
L'heure, sur le tableau de bord, indiquée 2h14. Gabi soupirait lentement, tout en regardant la scène. Elle était stressée et ce n'était pas dans ses habitudes. Les enfants, à l'arrière, dormait. Gabi souriait. Ils arrivaient toujours à la détendre. Leurs visages d'anges lui faisaient du bien. Vaughn semblait aussi tendu qu'elle, mais il savait parfaitement gérer sa nervosité.
« Et bien, très charmante nuit. » déclare le voisin.
Puis il disparu dans sa maison. Étrange homme, pense Gabi. Mais un détail attire son attention. La porte n'était pas complètement fermé. Vaughn l'avait aussi remarqué. Les deux mariés s'étaient regardés, d'un air compréhensible. Mais il ne fallait pas perdre de temps avec le voisin. Gabriella fait signe à son mari de ne pas traîner. Soudainement, la porte du voisin claque contre le mur extérieur. Le vieux apparaît avec une mitraillette à la main et commence à tirer. Quel enfoiré !
« Vaughn ! » hurle Gabi.
Elle tourne la clef et le moteur se met à ronronner. Vaughn s'était baissé à une vitesse surnaturelle et avait rejoint sa famille dans la voiture. Il était au volant et recula en trombe avant de manier l'embrayage et d'appuyer sur l'accélérateur. Une fumée était sortie de la voiture tandis que le voisin leur tirait toujours dessus. Pour une fois, Gabi remerciait la création de l'alcool, le voisin avait un peu trop abusé de la bouteille et tirait presque dans le vide. Vaughn était complètement en colère. Il se pinçait les lèvres. Il détestait qu'on l'ai eu autant que ça.
« Il était avec eux, depuis le début. » annonce-t-il.
Il fallait s'en douter. Il était aussi évident que c'était lui qui avait signalé leur position. Vaughn tape sur le volant. Sa femme pose une main sur son épaule pour le calmer. Ça marchait à chaque fois. Les enfants commençaient à sortir de leur sommeil. Ils pleuraient légèrement. Gabriella essayait de les rassurer.
« Où on va maintenant ? » questionne-t-elle tout en gardant un œil sur la route.
« On va suivre le chemin de fer. Dé que tu m'a prévenu, j'ai élaboré un plan. On va garer la voiture un peu plus au Nord. Il y a un train qui va passer vers 3h27. Ça nous laisse peu de temps mais je pense qu'on va arriver pile. On prendra les enfants et on sautera dessus. Puis on commencera notre nouvelle vie. Ce qui m'importe maintenant, c'est votre sécurité à tous les trois. »
Gabi et Vaughn avaient échangé un long regard. C'était un bon plan. Partir où personne ne les trouvera.
Une petite demi heure plus tard, une lumière rouge venait de s'allumer sur le tableaux de merde.
« Bordel de merde, avait lâché Vaughn, tu paris combien que c'est l'autre vieux con ? »
La voiture ralentissait de plus en plus, jusqu'à ne plus du tout avancer. Ils étaient nul part. Autour d'eux, se trouvait une forêt et une vieille grange abandonnée. On pouvait distinguer des habitations à un kilomètre peut-être. Gabi était sortie de la voiture puis avait fait le tour pour ouvrir une portière arrière et détacher la petite fille. Vaughn faisait de même pour le garçon. Les deux s'étaient arrêtés en même temps. Ils les entendaient. Plusieurs moteurs arrivaient vers eux. Gabi venait de détacher la petite et la serrait dans ses bras. Elle avait fait le tour pour rejoindre son mari qui venait de terminer lui aussi. Gabi ne savait pas quoi faire. Où aller ? Elle commençait à aller vers la grange mais son mari la stoppa.
« Non, va vers le village tu es beaucoup plus rapide que moi. »
Sa femme l'avait fixé avec un air triste. Non.. Elle ne pouvait pas le laisser.. Pas eux...
« Mais Vaughn... »
Il ferme les yeux, soupirant. Il avait collé son front au sien. Gabi s'était rapprochée de lui pour lui donner un baiser, comme si c'était le dernier. Elle embrasse ensuite son fils sur le front puis lève le nez vers Vaughn. Sa gorge commençait à se serrer. Elle pleurait.
« Je t'aime. » lâche-t-il comme si ces mots pouvaient sauver le monde.
Le cœur de Gabriella saignait. Elle était si malheureuse.
« Tu es l'amour de ma vie Vaughn. »
Elle l'avait encore embrassé puis elle du se forcer à partir. Si elle regardait en arrière, elle savait qu'elle n'allait plus avancer. Alors, elle serra sa fille dans ses bras tout en pleurant et couru vers le village. Elle était arrivée à une vitesse grand V. Que pouvait-elle faire maintenant ? Chercher de l'aide ? Se cacher dans une maison ? Non. Ce n'était pas....
Quelque chose la frappa. Gabriella s'était arrêtée net. Son corps se mit à trembler. Ses jambes ne tenait plus. Elle le voyait.. Ce couteau se planter dans la poitrine de son mari. Puis rien. Le néant. L'abandon. Le désespoir. Son corps hurlait à l'intérieur. Gabi était tombé à genoux. Son cœur s'était brisé en mille morceaux. L'Amour de sa vie n'était plus. Ses gémissements n'arrivaient même pas à sortir de sa gorge. Elle était sous le choc. La veuf se balançait d'avant en arrière en serrant son enfant. Puis, les hurlements sortirent. On aurait cru un animal qui appelait à l'aide. Mais c'était juste la douleur. La perte faisait mal. Un trou béant était dans sa poitrine. Elle ne pouvait vivre sans lui. L'enfant pleurait aussi fort que sa mère, comme si elle partageait sa peine.
Gabi finit par se lever, tremblante. Elle court vers une petite rue. Plusieurs maisons avaient les lumières éteintes. C'était comme si personne n'avait entendu... Soudainement, des lumières vinrent éclairé une partie du visage de la mère. Elle avait lentement tourné la tête vers la maison. Son ouïe distinguait des voix.
« Tu as entendu ça Matthew ? » demande une voix de femme.
L'homme grogne. Il devait sûrement dormir et avait probablement une journée chargée dans quelques heures. Gabriella reniflait. Elle s'approche du porche de la maison et dépose sa fille juste devant la porte. Elle la regarde avec un sourire triste avant de l'embrasser elle aussi sur le front et de caresser son petit visage avec un doigt.
« Tu es forte et courageuse. Tu deviendras une personne extraordinaire, j'en suis sûre. N'oublie jamais que Maman t'aime. » dit-elle avec une petite voix.
Une larme chaude coule le long de sa joue pour terminer sa folle course sur ses lèvres. Elle avait un goût salé. Gabi frappe ensuite à la porte, plusieurs coups et s'éloigne en courant. Elle se cache derrière une voiture. Jamais elle n'avait pleuré autant et là, les larmes ne s'arrêtaient pas. La porte venait de s'ouvrir. Un couple était là, en peignoir. L'homme était encore à moitié endormis mais la femme semblait bien réveillée. En baissant la tête, on pouvait lire de la surprise. L'homme venait de réagir aussi. La femme se baisse pour prendre la petite fille dans ses bras, la berçant doucement.
« Matt, elle est si belle, regarde la ! »
La femme essayait de la couvrir le mieux possible. L'homme sourit puis redevient sérieux. Il jette des coups d'oeil dans la rue, sans remarquer Gabriella.
« Tu as vu quelqu'un Sandra ? »
La femme lève le nez et fait de même en secouant la tête, sourcil froncé.
« Non, étrange.. Pourquoi avoir laissé cette belle petite fille à notre porte ? »
Elle regarde ensuite son mari.
« Qu'est ce qu'on fait Matt ? On ne peut pas la laisser comme ça... »
Sandra souriait au nouveau né. Quant à Matthew, il avait posé une main sur l'épaule de sa femme et avait fait un signe de tête. Il venait d'adopter la petite fille. Le corps de Gabi se secouait à cause des sanglots. Il avait mis une main sur sa bouche puis sur sa poitrine. Sa fille était en sécurité.
« Oh regarde, elle a un bracelet... « Valleyri » Oh, que c'est joli Matt ! »
« C'est adorable. » dit-il.
Puis, le dernier membre de la famille Ramos disparu derrière une porte. Gabi lâche un soupire puis se retourne, ne sachant quoi faire... Elle relève ensuite la tête. Le petit... Elle devait le sauver. La mère se met alors à courir, traversant la petite rue, quittant le village puis courant dans une forêt proche. Elle n'arrêtait pas de penser à son fils maintenant. Il était si fragile.. Ce n'était qu'un humain. Gabi s'arrête. De là où elle était, elle voyait la voiture familial et d'autres. La grange était toujours là. Maintenant, elle n'était plus symbole de sécurité. Gabi en était persuadée, le corps sans vie de son mari se trouvait là. Les larmes coulaient encore. Rien que de l'imaginer comme ça.. Lui était insupportable. Mais son fils était là, tout près.
La jeune femme se retourne. Un coup de feu retentit et une nouvelle douleur lui brûle le ventre. Elle avait l'impression de ne plus savoir comment respirer. Gabi pose une main sur son ventre et relève le regard. Ses yeux brillaient déjà en dorée. Elle grogne, essaie de se lever mais on lui tire à nouveau, cette fois dans l'épaule. Un cri de souffrance lui sort de la gorge, pourtant, elle n'abandonne pas. Elle se redresse avec difficulté et essaie d'attraper son agresseur. Une nouvelle balle vient se planter dans sa tête.
Puis, tout devint noir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top