Bad Memories [Chapitre 4]

Septembre 2011-Août 2012

Mon père est partie de la maison depuis quelques mois. Il a emménagé chez une femme qui s'appelle Germaine. Prénom de vieux, je vous l'accorde. Elle a deux fils, Baptiste et Brutus, et un chien. Mon père nous a annoncé qu'on allait vivre une semaine sur deux avec lui, là-bas. Du coup, la vieille a dû refaire une pièce pour nous accueillir toutes les trois. Notre chambre.

J'avais déjà rencontré Baptiste avant. Il est un grand brun, avec le visage déformé et il zozotait un peu. J'avais été malade, et mon père était venu me chercher avec lui. J'ai donc vu la maison de Germaine, enfin plutôt sa cuisine et son salon. Son chien noir m'avait sauté dessus, à me lécher le visage. Germaine n'était pas présente ce jour-là.

Enfin bref, nous étions en train de préparer nos valises pour partir une semaine là-bas. La rentrée était déjà passée pour nous trois. Mon père vient nous chercher, et nous sommes en route, direction chez Germaine.

Les premières semaines se passaient très bien, mais au fil du temps, Germaine nous engueulait pour rien. Elle était jalouse, c'était devenu une maladie.

Un jour, je me souviens, j'étais dans la chambre de Baptiste, en train de regarder à Glee. Le matin même, on avait été faire des courses, et Germaine nous avait donné, à mes sœurs et moi, deux euros.

Germaine m'appelle en hurlant. Je sors de la chambre de Baptiste et descends les escaliers. Je m'arrête juste devant la télé. La vieille peau de vache était juste devant moi, avec son bol de purée à la main. Elle se rapproche de moi dangereusement.

-T'as pas dit merci, crâche-t-elle.

-Pourquoi ? Je demande.

-Pour les deux euros, t'as pas dit merci.

Je soupire.

-Bien sûr que si, t'as pas dû entendre...

Et là, elle se met à me hurler dessus. Pour rien. C'est pas ma faute si elle devient sourde cette salope. Alors, les larmes viennent dans mes yeux, et je me mets à pleurer. Je remonte, et me dirige vers la chambre de Baptiste, en pleurant, voulant continuer à regarder la série pour me changer les idées.

Je m'assois sur son lit, et regarde l'écran. Le grand brun se rapproche de moi.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Rien, c'est ta mère qui m'engueule pour rien.

Ma voix tremblait. Baptise me prend dans ses bras.

-Allez, chut, c'est rien...

Il me berce, avant de me coller contre le mur du lit, et de me faire des bisous un peu partout, se rapprochant un peu de ma bouche. Je le repousse un peu pour me lever, mais il me plaque à nouveau contre les couvertures du lit et recommence. J'entends la voix de mes sœurs, je finis par me le repousser, et me lever. Je pars dans ma chambre, et explique ce qui vient de se passer à Coraly.

Quelques jours plus tard, j'étais sur l'ordinateur en train de faire des montages amateurs. Germaine s'incruste dans la chambre, en me regardant. Je ne sais plus pour quoi, mais on se met à parler de ses fils.

Coraly participe à la conversation, mais malheureusement, elle lâche ce que je ne voulais pas qu'elle dise.

-Apparemment, Baptiste à.. Embêter un peu Cateryn.

Germaine me regarde, avec son air de pétasse.

-Il t'a fait quoi ?

-Il m'a... Un peu obligé à rester avec lui, en m'embrassant à côté de mes lèvres...

Brutus débarque, et commence à gueuler, croyant qu'on parlait de lui. Mais, Baptiste débarque et Germaine lui demande si c'est vrai, il nie tout. Mon père arrive aussi. Personne ne me croyait. Je me sentais seule, vraiment seule.

Mon père disait « T'as du confondre. » Non, non, je suis désolé, mais c'est pas toi qui a eu un gros et laid sur ton petit corps de 12 ans, et que le gros et moche t'embrassait partout. Je suis sûr qu'il bandait en plus...

Bref. Quelque temps plus tard, mon père m'a dit « Maintenant, je te crois, tu te vengeras de moi quand tu seras femme. » Je médite toujours sur cette phrase.

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