Chapitre 7

lie, nessa barret

Louis avançait sur le trottoir, les mains dans ses poches, la tête baissée. Niall marchait devant en discutant distraitement avec Gigi. La jeune fille n'avait pas cours ce matin, alors elle avait accepté de les accompagner au commissariat. Enfin, elle les avait plutôt obligés à la laisser les accompagner, parce qu'elle savait que les garçons redoutaient cette entrevue et qu'elle ne voulait pas les laisser y aller seuls. 

Les garçons s'étaient tous les deux réveillés une heure avant leur réveil, sûrement parce qu'ils pensaient trop. Louis avait tourné en rond dans sa chambre, puis après avoir entendu Niall, il l'avait rejoint dans la sienne et ils avaient fait en sorte de regarder un Disney pour penser à autre chose. Ce n'était pas que Louis avait quelque chose à cacher et avait peur que les gendarmes ne croient pas à son alibi : Harry l'avait confirmé, après tout. C'était juste que penser à cette fille retrouvée morte dans sa cave à vin lui donnait envie de vomir, et reparler de cette soirée aux gendarmes n'allait rien arranger. 

La veille, ils avaient tous marché jusqu'à la FAC et avait couché Niall, qui s'était endormi alors que Louis et Zayn le portaient. Ils n'étaient pas si tard, alors Louis s'était rendu à la bibliothèque pour avancer ses devoirs, histoire de penser à autre chose. Puis alors qu'il commençait à tomber d'épuisement, il s'était couché et s'était endormi presque instantanément. 

Même s'il n'avait rien dit, Louis en voulait un peu à Niall. Il comprenait que la veille, il avait eu besoin de boire pour se détendre et s'amuser, mais de là à être ivre mort au bout de deux heures, c'était peut-être un peu trop. Louis aurait bien aimé rester. Pas forcément à la soirée, mais assis au bord de la piscine avec Harry. La conversation était en train de mourir quand Liam était venu le chercher, mais Louis aurait pu rester à côté du garçon en regardant les étoiles pendant encore quelques heures. Louis aurait pu se consoler en se disant qu'il le reverrait dans quelques minutes, dans la salle d'attente du commissariat, mais il ne se faisait pas trop d'espoir. Vu la façon dont Harry s'était figé quand Louis avait parlé de Jessica la veille, et à quel point il semblait tendu les deux dernières fois qu'ils s'étaient vu là-bas, Harry allait se renfermer sur lui même et s'asseoir à l'opposé de Louis. 

Louis secoua la tête pour chasser Harry de ses pensées. Il n'avait pas envie de penser encore plus qu'il le faisait déjà. Harry le frustrait, c'était certain, et Louis aurait tout le loisir d'y penser après ce matin. 

Son téléphone sonna dans sa poche, et le garçon sursauta presque. Il sortit son appareil, et vit le nom de Phoebe sur l'écran. Il décrocha, et répondit : 

- Oui ? 

- Coucou ! répondirent Phoebe et Daisy en même temps.

Louis sourit, heureux de les entendre. Cela faisait longtemps qu'il ne les avait pas eu au téléphone. Il avait sept ans d'écart avec elles, mais c'était toujours les seules personnes capables de le faire sourire quand il ne s'en croyait pas capable. 

- Comment ça va ? demanda Daisy. 

Le son grésilla, comme si elle s'était approché du micro du téléphone, et Louis leva les yeux au ciel, les imaginant entrain de se battre pour avoir le téléphone. 

- Très bien, et vous ? 

Louis ne voulait pas les mettre au courant pour Jessica et toute l'affaire. Il avait déjà du mal à le gérer lui même, et il ne voulait pas que ses petites sœurs de treize ans le savent. Elles auraient peur. 

- Ça va, répondirent distraitement les filles. Maman voulait qu'on range notre armoire, alors on s'est caché dedans pour pas qu'elle nous trouve, continua Daisy. 

- Vous êtes vraiment des bébés. 

- Quoi !? protesta Daisy. Tu ferais la même chose. Tu nous aurais dit de faire la même chose. 

- Gnagnagna, répondit Louis. 

Ses sœurs pouffèrent à l'autre bout du fil, et Louis, Niall et Gigi arrivaient bientôt au commissariat. Louis fit un signe à ses amis pour leur dire qu'il les rejoindrait et les laissa entrer dans la bâtiment. Il s'assit sur un banc, et demanda en jouant distraitement avec la manche de sa veste : 

- Comment ça va, en ce moment, à la maison ? 

- Comme d'habitude, soupira Phoebe. Papa rentre super tard, on ne le voit jamais, et Maman est maniaque à mort, et on a dû ranger notre chambre au moins trois fois cette semaine. 

- Et on ne parle toujours pas de toi, ajouta Daisy. 

Louis sourit tristement. Depuis qu'il était parti de la maison, trois ans plutôt, il avait coupé contact avec ses parents. Enfin, il ne savait pas vraiment qui avait coupé les ponts avec qui, parce que Louis n'appelait pas, mais ses parents ne le faisaient pas non plus. A chaque fois qu'il venait pour voir les filles, sa mère le laissait rarement entrer dans la maison, et elle lui donnait des tonnes de consignes, comme ne pas les emmener dans des endroits dangereux et garder un œil sur elles, comme si Louis était idiot ou irresponsable. Il appelait souvent les filles, et il savait que ses parents détestaient ça. Daisy et Phoebe lui avaient raconté que le lendemain de son départ, ses parents leur avaient confisqué les photos de Louis qu'elles avaient dans leurs chambre et les avaient brûlé. Cela faisait presque deux ans déjà qu'il n'y avait plus de photo de Louis dans la maison, mais les filles avaient tenu à garder les photos de tous les trois quand ils étaient petits et faisaient de la balançoire. Et depuis trois ans, c'était interdit de parler de Louis. Daisy s'était déjà faite punir parce qu'elle avait dit son prénom pendant un repas. 

Au début, cela avait attristé Louis, mais il avait compris au fil du temps qu'il ne pouvait rien n'y faire. Que cela ne servait à rien d'imaginer une vie où ses parents le recevaient tout les Noël et l'aidaient à payer sa chambre pour la FAC. A présent, il se faisait surtout du soucis pour les filles. Quand leur père avait brûlé les photos, Daisy et Phoebe avaient pleuré en appelant Louis. Depuis, Louis avait réussi à récupérer les photos, les avait faites réimprimer et les avait offertes aux filles. Maintenant, elles n'étaient plus leurs tables de chevet, mais dans un tiroir de leurs bureaux, mais elles étaient quand même là. 

- Et Maman a pris le téléphone de Daisy, ajouta Phoebe. 

- Pourquoi ? demanda Louis. 

Il était sûr que Daisy avait encore fait bêtise comme lire trop tard où faire tomber le paquet de farine, ce qui avait toujours fait rire Louis mais avait le don d'énerver leur mère.

- Elle a vu que tu avais appelé, alors elle m'a pris mon téléphone. 

Louis écarquilla les yeux. 

- Vraiment ? 

- Mouais, répondit Daisy d'une voix fatiguée. Elle a regardé par dessus mon épaule et a vu ton nom dans l'historique des appels. Elle a dit qu'elle allait supprimer ton numéro, mais elle ne connait pas mon code. C'est ton anniversaire, alors elle trouvera jamais. 

Louis pouffa, alors que Phoebe protestait : 

- Daisy ! 

- Quoi ? se défendit la jeune fille. C'est vrai. 

- C'était drôle, intervint Louis. 

- Tu vois ! 

Phoebe pouffa à son tour, et Louis secoua la tête. Il les imaginait allongées sur le lit de Phoebe, parce que Daisy l'avait toujours trouvé plus confortable que le sien, en pyjamas avec leurs cheveux tressés. Il savait que Daisy avait de nombreux bracelets tressés à son poignet et que Phoebe portait ses lunettes, même si elle s'évertuait à dire qu'elle n'en n'avait pas besoin. Il aurait aimé être avec elles. Elles se seraient liguées contre lui et lui aurait lancé des coussins à la figure, et Louis, pour se venger, aurait défait leurs tresses. Elles auraient crié, et il lui aurait refaites tout en écoutant du Taylor Swift, parce que c'était la seule artiste qu'ils aimaient tout les trois. Leur mère les aurait trouvé et les aurait envoyé à la douche, parce qu'il était dix heures et qu'ils étaient encore tout les trois en pyjama, et aurait regardé Louis d'un œil mauvais. Ils auraient fait la course jusqu'à la chambre de Louis pour se cacher dans un recoin de son placard que sa mère ne connaissait pas, et Daisy aurait plaqué ses mains sur la bouche de Louis et Phoebe parce qu'ils ne pourraient pas s'arrêter de rire. 

Elles manquaient beaucoup à Louis. Le garçon pensait qu'en partant de la maison, tout serait plus facile, mais c'était faux. Elles avaient treize ans, et Louis savait qu'il était en train de manquer les étapes les plus importantes de leurs vies, même si elles l'appelaient à chaque fois que quelque chose d'important se passait. Elles avaient un peu pleuré quand Louis était parti, mais même si elles avaient dix ans à ce moment là, Louis savait qu'elles comprenaient. Il savait qu'elles avaient remarqué les regards que ses parents lui lançaient, ils en avaient déjà parlé. Elles préféraient qu'il ne soit plus à la maison, c'était mieux pour lui, mais elles auraient aimé qu'il soit un peu plus proche d'elles. 

- Et Maman a recommencé à vider ta chambre, reprit Phoebe. Alors on a réussi à sauver un peu de vêtements et des livres. On les a caché sous mon lit. 

- Faites bien attention à ce que Maman ne les trouve pas. Vous savez comment elle va réagir. 

- Ouais, soupira Daisy. 

- Et faites en sorte que ça se passe bien avec Papa et Maman, d'accord ? reprit Louis. Je ne veux pas que vous vous fâchiez avec eux à cause de moi.

- Ils ne sont pas fâchés contre nous, mais nous on l'est, répondit Phoebe. 

- Alors cachez ça bien sous le lit avec mes affaires pour ne pas qu'ils le découvrent. 

Les filles éclatèrent de rire, et Louis sourit, amusé. Depuis qu'il était parti, les filles avaient entamé une petite guerre contre leurs parents, qui consistait à porter ses anciens vêtements, emballer ses cadeaux de Noël devant eux et ce genre de choses. Louis ne voulait pas que son départ ait un impact sur la relation entre ses sœurs et ses parents, mais ç'avait été inévitable. Daisy et Phoebe en voulaient à leurs parents pour avoir faire en sorte que Louis parte. Louis était très touché qu'elles le soutiennent, mais il préférerait qu'elles le fassent plus discrètement. Il savait maintenant comment ses parents pouvaient agir quand il était question de lui, et il ne voulait pas qu'ils s'en prennent aux filles parce qu'elles gardaient contact avec lui. 

Ils avaient pris le téléphone de Daisy, mais l'année dernière, ils ne leurs avaient presque rien offert pour Noël parce qu'elles avaient reçu d'énormes kits de maquillage de la part de Louis. Une fois, alors que Louis était à Londres, ils les avaient interdit de le voir, et elles avaient dû faire semblant d'aller chez une copine pour retrouver leur frère. Louis culpabilisait un peu, parce qu'il savait que leurs parents aimaient ses sœurs. Tout ça, c'était juste pour leur faire comprendre qu'ils ne voulaient pas qu'elles aient des contacts avec Louis. Le garçon avait beau ne plus rien vouloir avoir à faire avec ses parents, il ne voulait pas qu'ils s'éloignent des filles par sa faute. 

- Quand est-ce que tu viens nous voir ? demanda Daisy d'une voix enfantine. 

- Je prendrai une chambre à Londres pendant les vacances scolaires. Vous en parlez aux parents ? 

- Attends, ça veut dire qu'il va falloir qu'on soit sympa pendant un mois et demi pour qu'ils acceptent ? 

Louis leva les yeux au ciel, Daisy annonça : 

- De toute façon, s'ils ne veulent pas, on fera comme la dernière fois. 

Louis sourit en repensant au plan qu'ils avaient fait rien que pour se voir la dernière que leurs parents le leur avait interdit, parce que cela faisait presque trois mois qu'ils ne s'étaient pas vu et que Louis voulait fêter leur anniversaire. 

- Ou je vous kidnappe et vous dormez sous mon lit jusqu'à la fin de l'année. 

- Où est-ce que tu veux qu'on dorme ? demanda Phoebe. Il y a toutes tes fringues sous ton lit, y'a pas de place pour nous. 

- Hey ! protesta Louis. C'est même pas vrai ! 

Les filles pouffèrent, et elles leur racontèrent leur rentrée et tout ce qu'elles avaient déjà fait à l'école. Elles insistèrent pour savoir ce qui se passait du côté de Louis, alors il leur raconta toutes ses heures de cours en amphi et de devoirs. Il leur parla de ses amis, plus spécialement de Niall et Lana. Ils rirent tout les trois pendant encore une dizaine de minutes, puis Louis décolla son téléphone de son oreille pour voir qu'il était en retard. 

- Je suis désolé, les puces, mais j'ai cours dans cinq minutes à l'autre bout du campus. 

- Pff, quelle idée d'avoir cours le mercredi, soupira Daisy. 

- C'est la vie d'adulte. 

- Adulte ? Tu ne sais pas cuisiner des pates, Louis, c'est pas ça que j'appelle un adulte. 

Louis leva les yeux au ciel, amusé, et discuta encore quelques secondes avant de raccrocher. Il remit son téléphone dans sa poche en souriant doucement. La première fois qu'il était allé à l'hôpital pour rencontrer ses sœurs, qui étaient deux minuscules bébés dans des couveuses, il ne s'était pas rendu compte à quelle point elles allaient être importantes. Comme tous les frères et sœurs, ils s'étaient disputés et elles avaient souvent déchiré ses devoirs, autant de fois qu'il avait cassé leurs jouets. Mais ça marchait comme ça. Une fois qu'ils avaient tous les trois grandis, ils se taquinaient toujours, mais ils savaient que les moqueries n'étaient pas vrai. La première fois qu'elles l'avaient vu pleuré, alors que ses parents avait découvert qu'il était gay et le toisaient à chaque qu'il passait devant eux, c'étaient elles qui lui avait remonté le moral et qui lui avait un câlin jusqu'à ce qu'il arrête de pleurer. 

Il soupira et se leva, étant bien obligé d'y aller. Il espérait que son tour arriverait tôt, comme ça, il pourrait sortir de ce commissariat étouffant qui l'angoissait. Louis posa une main sur la poignée de la porte, mais des pas se firent entendre derrière lui. Il se retourna, se demandant qui pouvait arriver dix minutes après l'heure du rendez-vous, et ses yeux tombèrent sur Harry. Harry, qui releva la tête, et écarquilla presque les yeux, surpris de le voir là. 

- Tu es en retard, fit remarquer, un léger sourire aux lèvres. 

- Toi aussi, répondit Harry presque essoufflé, sans aucun sourire. 

Louis allait répondre qu'il avait eu un empêchement contrairement à lui, qui ne s'était sûrement pas réveillé, mais il fronça les sourcils en observant le visage de Harry. Il n'avait clairement pas dormi, il pouvait le voir à ses cernes et la pâleur de son visage. La veille, il n'avait bu que du jus d'orange, du moins de ce que Louis avait vu. Ses cheveux étaient réunis en chignons dont de nombreuses mèches s'échappaient. Ses mains étaient dans les poches de son grand manteaux, mais Louis pouvait voir ses doigts bouger et jouer avec ses bagues alors que son pied tapait sur le sol. Ses yeux étaient fuyants, regardaient partout et nulle part à la fois, et Louis savait exactement ce qu'il se passait. 

- Est-ce que ça va ? 

- Ouais, répondit Harry dans un souffle. C'est juste que j'ai courut un peu trop vite et...

Sa phrase mourut dans sa gorge, et Louis s'approcha de lui. Harry avait la tête baissée, mais Louis pouvait entendre à quel point il respirait fort et vite. Sans réfléchir, Louis enroula ses doigts autour du poignet de Harry, qui releva la tête, surpris. Louis posa la main du garçon sur sa poitrine tout en exagérant sa respiration. Le regard de Harry s'accrocha au sien, et Harry s'efforça de caler sa respiration sur celle de Louis. Il posa une main sur son cœur pour se rendre compte qu'il battait bien plus vite que celui de Louis. 

Cela prit quelques minutes à Harry pour se calmer, quelques minutes que Louis passa à respirer fort et à détailler le visage de Harry. Il ne l'avait jamais observé de si près. Ses sourcils étaient droits comme s'ils avaient été dessinés, de la même manière que sa mâchoire. Sa lèvre inférieure était presque en sang et il battait rapidement des paupières. 

Quand il arriva enfin à respirer normalement, Harry baissa les yeux et Louis libéra sa main. Il se recula d'un pas, et Harry remit une mèche derrière son oreille, avant de déglutir et de dire, gêné : 

- Merci. C'est... C'était...

- C'était une crise de panique, répondit Louis. J'ai deux petites sœurs. J'ai l'habitude. 

Harry hocha la tête, et souffla : 

- Merci. 

Louis lui sourit doucement, mais Harry ne le lui rendit pas, sûrement encore remué parce qu'il venait de se passer. Louis tourna les talons pour ouvrir la porte de la gendarmerie, sentant Harry derrière lui. Ils se dirigèrent vers la salle d'attente, qui était pleine. Cependant, il restait deux chaises à côté de Niall, qui fit un signe de main à Louis. 

- Désolé, fit-il à Niall et Gigi en s'asseyant, mes sœurs ont appelé. 

Gigi hocha la tête, et lança un regard à Harry, qui s'était assis à côté de Louis. Elle lui lança un sourire, mais Harry ne le lui rendit pas. Louis soupira et se mit dans le fond de sa chaise, les yeux baissés sur ses mains. 

- Tu sais ce qu'il pose, comme questions ? demanda Louis à Niall. 

- Quelqu'un qui est déjà passé nous à dit en sortant qu'ils voulaient retracer le parcours de chacun tout au long de la journée de la fête. 

- Fête comprise ? 

- Ouais. 

- Est-ce que tu t'en souviens ? demanda Louis. 

Niall fit non de la tête, amusé. Louis le savait, Niall avait beaucoup bu pendant la soirée, et il était rentré après Louis. Le garçon l'avait entendu taper dans les meubles avant de s'écrouler dans son lit. 

Louis sourit aussi. L'appel avec ses sœurs l'avait détendu. Il n'aimait pas être là mais, au moins, il se disait que ce n'était que pour une heure, au pire deux, et qu'après, il retournerait sur le campus. Niall aussi semblait détendu, et il donnait distraitement des coups de pieds à Gigi, qui pianotait sur son téléphone. Louis balaya la pièce du regard, et vit que seulement quelques personnes fixaient le sol, et que les autres discutaient distraitement. Pas très fort, mais simplement pour se changer les idées. Louis tourna la tête vers Harry, risquant un regard, et vit que le garçon était droit sur sa chaise, le regard fixé en face de lui. Cependant, il dut voir du coin de l'œil que Louis l'observait, parce qu'il tourna la tête pour rencontrer son regard. Il sourit tellement doucement que ses fossettes apparurent légèrement, et en voyant qu'il tapait encore du pied sur le sol, Louis lui chuchota : 

- Tout va bien, calme-toi. 

Harry prit une grande inspiration et hocha la tête, les yeux fixés sur Louis, et Gigi lâcha : 

- Zayn demande si ça vous intéresse de faire ses devoirs, parce qu'il en a trop. 

- Louis est partant, répondit Niall. 

- Dis-lui d'aller se faire foutre, intervint Louis en tournant la tête. 

Gigi et Niall pouffèrent, et Gigi tapa une réponse et rangeant son téléphone dans sa poche. Puis elle regarda l'heure sur la pendule en face d'elle, et commenta : 

- Mon cours d'anatomie commence dans trois minutes. 

- Quoi ? Mais vas-y, qu'est-ce que tu fais là ? demanda Louis. 

- Je sèche mon cours, voilà ce que je fais là. C'est clairement la pire chose du monde. Si on place le foie un millimètre trop à droite, on tue le patient. 

- Quoi !? s'exclama Niall. Pourquoi tu sèches ce cours ? Quand tu tueras quelqu'un plus tard parce que tu savais pas où étais son foie, t'as pas intérêt à me faire porter le chapeau en disant que je t'ai obligé à sécher. 

- Ça va, grogna Gigi en levant les yeux au ciel. Je prendrais les notes de quelqu'un, j'apprendrais autant de choses que si j'y étais. 

Louis secoua la tête, amusé, et regarda encore une fois Harry, qui regardait encore en face de lui. Il jeta un regard à Gigi, déglutit, puis retourna la tête et dit doucement : 

- Je te passerai les notes que Gigi va récupérer, si tu veux. 

- Mmh ? fit Harry en tournant la tête. 

- Les notes. Pour le cours d'anatomie. 

- Oh. 

Harry jeta un coup d'œil à l'horloge, et répondit : 

- Cool, merci.

Il baissa la tête, mais Louis garda son regard sur lui. Harry n'était pas renfermé comme il pensait qu'il le serait. Il lui parlait, il avait même sourit, même si c'était un sourire microscopique. Louis pouvait voire à son pied qui tapait le sol et à la façon dont il arrachait ses ongles qu'il était stressé. Louis ne savait pas vraiment quoi faire, alors il fit la première chose qui lui passa par la tête. Il tendit sa main jusqu'aux genoux de Harry, où étaient posées ses mains qu'il était en train de tordre. Louis attrapa son poignet comme il l'avait fait dehors. Une fois que leurs mains étaient entre leurs deux chaises, Louis entrelaça ses doigts avec ceux de Harry, qui haussa les sourcils en tournant la tête vers lui. Louis lui sourit d'un sourire qu'il espérait réconfortant, mais tourna la tête quand Niall lui demandait : 

- Tu as fini la dissertation pour demain ? En poésie grecque et latine.

- Oui, et non, je ne ferai pas la tienne, parce que c'était un véritable cauchemar. 

Niall soupira exagérément en balançant sa tête en arrière et Louis sourit amusé. Son ventre se retourna quand Harry fit glisser son pouce sur le dos de sa main, caressant sa peau. Louis jeta un coup d'œil au garçon, qui avait les yeux baissées sur leurs mains entrelacées. C'était peut-être une idée stupide qui n'aidait pas du tout Harry mais, curieusement, Louis n'avait pas envie de lâcher sa main. Il caressa lui aussi le dos de la main de Harry avec son pouce, et vit le garçon sourire doucement. 

Louis discuta distraitement avec Niall et Gigi, et n'avaient rien remarqué. Ils envoyèrent des photos à leurs amis qui étaient tous en cours, et Lana répondit avec une photo de la goutte de sang qu'elle avait à analyser, et Louis et Niall grimacèrent à cette vue. Ils attendirent une demi-heure, pendant laquelle un gendarme faisait entrer et sortir des gens dans son bureau. Les entrevus étaient plus au moins longues selon les personnes, et Louis espérait qu'ils n'allaient pas l'emmerder longtemps. 

Le policier dont les cheveux était teints en un noir bien trop sombre sortit, et jeta un coup d'œil à sa liste avant d'annoncer : 

 - Harry Styles, s'il vous plait. 

Louis tourna la tête vers Harry, qui soupira, puis se leva, lâchant la main de Louis. Le garçon croisa le regard de Harry, et il lui sourit en soufflant : 

- Ça va bien se passer. 

Il savait que Harry n'était en aucun cas responsable de la mort de Jessica. Selon les policiers, elle était morte aux alentours de vingt-trois heures trente, et à cette heure-ci, il était en train de retirer les vêtements de Louis, excusez du peu. Avant ça, il avait passé tout son temps au bar à boire - Louis l'avait observé dès qu'il était entré dans la maison - et une fois ressortis de la chambre, Louis savait que Harry était parti en même temps que lui, parce qu'il l'avait vu entrer dans une voiture et partir. 

Harry hocha la tête et, cette fois, il rendit son sourire à Louis. C'était un vrai sourire, peut-être le plus grand qu'il lui ait jamais offert. Son visage s'illumina, et il ne paraissait plus si fatigué que ça, tout d'un coup. Ses fossettes se creusèrent dans ses joues, et une lumière passa dans ses yeux. La poitrine de Louis se réchauffa. 


Bonjour à toutes et à tous ! comment allez-vous ?

On se retrouve aujourd'hui pour un petit chapitre surprise, parce que j'avais très hâte de vous le faire découvrir. J'espère qu'il vous a plu !

Je suis très avancée sur l'écriture (au chapitre 22), alors dites-moi si vous préférez gardez un seul chapitre par semaine, ou ajouter un chapitre le mardi ou le mercredi ;)

Très bonne fin de journée 🫶🏼

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