Chapitre 32
L'amphi entier se retourna quand Louis fit tomber son cahier, faisant retentir un énorme bruit dans la pièce. Il serra les dents, embarrassé, et ramassa son cahier alors que le professeur lui faisait une remarque, puis tout le monde se retourna pour suivre le cours. Louis rouvrit son cahier à la bonne page, attrapa son stylo, mais se rendit compte qu'il n'avait rien compris à ce qu'il avait marqué. Il fronça les sourcils, essaya de se reconcentrer sur le cours, mais les mots que disait le professeur n'étaient pas traités par son cerveau, alors il se mordit la joue en sentant les larmes arriver jusqu'à ses yeux.
S'il était complètement honnête, il avait dû dormir une heure cette nuit, peut être un peu moins. Il avait passé la soirée seul dans sa chambre à faire son devoir auquel il n'avait rien compris, puis avait tourné dans son lit pendant les heures suivantes, incapables de s'endormir. Il avait envoyé un message à Harry pour savoir s'il était réveillé, mais le garçon devait dormir, parce qu'il ne lui avait répondu que dans la matinée.
Ça faisait une semaine et demi. Une semaine que Louis se levait comme un automate une heure avant le début de son cours, se lavait, s'habillait, buvait un thé ou un chocolat chaud à la cafétéria. Il écoutait les professeurs, prenait autant de notes qu'il pouvait, les mettait au propre pendant la pause de midi, refaisait pareil l'après-midi. Le soir, il se rendait à la bibliothèque pour travailler avec ses amis et, un soir sur deux, il marchait jusqu'à l'hôpital pour rendre visite à Niall, souvent avec Lana.
Une semaine et demi que sa vie lui glissait peu à peu entre les doigts.
Il ne savait pas ce qui n'allait pas chez lui. Tout le monde allait bien, du moins, aussi bien qu'ils pouvaient aller sachant que leur ami était plongé dans le coma. Louis, lui tournait en rond. Il ne savait pas pourquoi. C'était comme s'il n'arrivait plus à avancer sans Niall. Il ne s'était jamais rendu compte qu'il était si important.
Mais il ne comprenait plus rien en cours. Ses notes semblaient être des archives en une langue étrangère que Louis devait déchiffrer. Il n'arrivait plus à se concentrer sur ses devoirs, il n'arrivait plus à réviser, plus à réécrire ses notes parce qu'elles étaient illisibles. Il n'arrivait plus à trouver la motivation de se lever le matin, il ne trouvait plus l'appétit, plus le sommeil. Pour certaines choses, il n'arrivait même pas à trouver le lien avec Niall. Le monde ne tournait plus rond, ou peut être que Louis marchait à l'envers.
Les autres avaient bien compris que quelque chose clochait. Que c'était le seul à ne pas rire quand Zayn et Liam essayaient de reproduire une figure d'acrosport qu'ils avaient vu sur Internet. Depuis quelques jours, Lana venait chercher Louis à la fin de sa journée pour aller faire un tour dans le parc. Zayn faisait tout son possible pour l'aider avec ses devoirs. Ils faisaient toujours tout leur possible pour le faire rire, mais ça n'arrivait que très peu de fois.
Harry le serrait fort contre lui pendant toute la nuit, et entendait qu'il s'endorme pour s'autoriser à fermer les yeux, lui aussi. Il venait dans sa chambre au milieu de la nuit avec de la glace et son ordinateur pour regarder un film, caressait ses cheveux pendant des heures alors que Louis lisait. Il était là, tout simplement, et Louis ne savait pas comment il aurait fait s'il ne l'avait pas été.
Niall dormait toujours. Quand il venait le voir, Louis en profitait pour faire ses devoirs ou lire. Il savait que ses parents et son grand frère louaient une chambre dans la ville voisine, mais il ne les avait encore jamais croisé. Certains jours, il regardait simplement Niall respirer, comme si c'était la chose la plus précieuse du monde. Comme si chaque souffle était rare et éphémère. Parce que Louis ne savait pas si c'était un truc qu'il se disait ou quelque chose qui serait vrai, dans quelques temps.
Son état n'avait pas bougé depuis la fusillade. Il ne s'était pas dégradé, mais ne s'était pas amélioré non plus. Il était juste allongé dans un lit d'hôpital, respirant tant qu'il le pouvait encore. C'était impossible de savoir quand il se réveillerait. Il était constamment sous surveillance, si jamais il ouvrait les yeux, et le téléphone de Louis était constamment sous ses yeux, si jamais l'hôpital l'appelait.
Depuis la première fois, une semaine et demi avant, Louis ne lui avait plus parlé. Les infirmières qu'il avait croisé lui avaient dit que ça pourrait faire du bien, de lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Elles lui avaient aussi dit qu'il ne parlait pas dans le vide, parce que la plupart des patients entendaient tout quand ils étaient dans le coma. Mais le problème, ce n'était pas que Louis n'avait pas assez de choses à dire, ni qu'il avait l'impression de perdre son temps ou que Niall ne l'entendait pas.
C'était juste qu'il ne voulait pas parler si Niall ne lui répondait pas.
Louis sortit de sa rêverie quand le professeur annonça, quelques secondes avant la sonnerie, la dates des examens de fin de trimestre. Le cours fut fini, et tout les étudiants se levèrent alors que Louis, lui, resta figé sur son siège.
Les examens de fin de trimestre. Plus simplement, ceux qui déterminaient s'il avait réussi le trimestre ou non.
Une nouvelle vague de larmes arriva, parce qu'il n'avait que trois semaines pour se préparer, et qu'il allait se planter. Parce qu'il y avait ça, le fait qu'il était incapable de se concentrer, incapable de comprendre et apprendre son cours, Niall, les procès de Harry qui approchaient à grands pas et...
Louis secoua la tête et essuya ses yeux du revers de sa main et se leva. Il attrapa sa trousse et son cahier sous son bras et quitta l'amphi à présent vide. Il sortit son téléphone pour envoyer un message à Harry, pour savoir s'il pouvait passer, mais le brun ne répondit pas. Louis repassa par sa chambre pour poser ses affaires et renvoya un message, ne sachant pas pourquoi Harry ne répondait pas. Sa respiration s'emballait alors qu'il regardait de partout dans sa chambre, essayait de trouver un moyen pour réprimer la vague de stress qui le traversait.
Louis attendit encore dix minutes, mais Harry n'avait toujours pas envoyé de message, alors il descendit les escaliers pour aller voir s'il était dans sa chambre. Il avait pris la clef de Harry dans sa poche, mais il toqua quand même à la porte. Il frappa trois fois, mais au bout de dix secondes, la porte était toujours fermée. Il s'apprêtait à toquer une seconde fois, mais Harry ouvrit la porte à ce moment là.
Il écarquilla les yeux en voyant Louis à sa porte, sûrement surpris de le voir en train de respirer si fort et de regarder partout et nulle part à la fois. Il fronça les sourcils, et tendit la main vers la joue de Louis en soufflant :
- Lou, est-ce que ça va ?
Pour toute réponse, Louis éclata en sanglots. Après tout, c'était exactement comment il se sentait à l'intérieur.
Harry haussa les sourcils, et se rapprocha immédiatement de Louis pour le prendre dans ses bras. Louis tomba presque contre lui, nichant son visage dans le creux de son cou. Harry embrassa ses cheveux dans un geste réconfortant et caressa son dos en chuchotant :
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Il se recula légèrement pour regarder Louis, dont les larmes coulaient sans retenu. Le garçon ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais seulement un sanglot en sortit. Il cacha son visage dans ses mains, soudain embarrassé, et Harry lâcha un :
- Ok. Ne bouge-pas.
Louis ne bougea pas, mais poussa un petit cri de surprise quand Harry glissa son bras sous ses genoux, l'autre autour de ses épaules, pour le porter. Il le conduisit dans la chambre, fermant la porte derrière lui d'un coup de pied. Louis se blottit contre lui, et Harry le reposa sur son lit. Louis s'accrocha à lui, et Harry poussa les cahiers qui étaient sur son lit avant de s'allonger à côté de lui.
Et vu la rapidité à laquelle Louis déballa ses mots, il sut qu'il faisait une crise de panique.
- Ils viennent d'annoncer les dates des exams de fin d'année et je suis pas du tout prêt je ne connais rien et mes notes sont merdiques d'habitude c'est Niall qui me les fait mais il est dans le coma et c'est ma faute parce que c'est moi aurait dû aller à la supérette et j'y comprends rien parce que j'ai dormi que une heure cette nuit et que tu ne réponds pas à mes messages et j'arrive plus à respirer parce que je suis complèteme...
- Eh, le coupa doucement Harry.
Il était allongé sur le flanc, et se redressa sur son coude sans lâcher Louis, qui continuait de pleurer, du regard. Il mit la main au dessus de son ventre, sans le toucher, en chuchotant :
- Là.
Louis ne comprit pas tout suite, et il regarda la main de Harry en fronçant les sourcils, puis ça le percuta. J'arrive plus à respirer. Sans lâcher les yeux de Harry, il se força à respirer le plus fort possible pour toucher la paume de la main de Harry avec son ventre. Il serra les dents pour s'empêcher de pleurer, et essaya de vider sa tête pour se concentrer simplement sur sa respiration et les yeux de Harry, qu'il le regardait avec tant de considération et d'inquiétude que Louis aurait pu s'y noyer.
Il lui fallut plusieurs longues minutes pour se calmer. Minutes pendant lesquelles Harry ne bougea pas d'un poil, ne cessa de garder ses yeux plongés dans ceux de Louis. Le garçon sentit peu à peu ses joues sécher et son cœur se calmer et cesser de battre contre sa poitrine. Il arrêta de jouer nerveusement avec le drap de Harry, et soupira en fermant les yeux, posant sa tête sur le coussin. Harry, lui, se laissa tomber à côté de lui et le prit dans ses bras, non sans soupirer, lui aussi.
Louis grogna en enroulant ses bras autour de la taille de Harry, se retourna pour les faire basculer et se retrouver allongé sur lui. Harry pouffa à en caressant ses cheveux et embrassa son front alors que Louis murmurait :
- Désolé pour... ça.
- Qu'est-ce que tu disais, déjà ? demanda Harry en fronça les sourcils. Oh, oui. Tu n'as pas le droit de t'excuser pour ça.
Louis sourit, et cacha son visage dans le cou de Harry en grognant, embarrassé de s'être pointé comme ça à sa porte en pleurant. Harry le comprit et éclata en serrant Louis contre lui, les faisant encore une fois rouler. Ils restèrent comme ça un instant, jusqu'à ce que Harry ne relève la tête et demande :
- Tu veux aller faire un tour ?
Louis fronça les sourcils et regarda les cahiers et les feuilles posées sur le matelas à côté d'eux, que Harry avait poussé en le lâchant sur le lit.
- Tu n'étais pas en train de travailler ?
- J'avais besoin d'une pause, de toute façon, répondit Harry en haussant les épaules.
Louis lui lança un regard dubitatif, pas vraiment sûr que le garçon dise vrai. Mais ça n'empêcha pas Harry de se lever et de prendre la main de Louis pour le sortir du lit. Le garçon leva les yeux au ciel, et alors que Harry mettait son manteau et ses chaussures, il prit un de ses pulls dans l'armoire, comme il n'avait pas son manteau, et n'avait pas envie de retourner le chercher dans sa chambre.
Harry lui attrapa la main alors qu'il verrouillait la porte, et peut-être qu'au final, il avait les mêmes reflexes que lui. Qu'après l'avoir vu pleuré, il ne pouvait pas s'empêcher de le serrer contre lui en espérant réparer la chose qui s'était brisée. Et, il fallait pas l'avouer, Harry ne réparait pas tout, mais arrivait bien à apaiser la douleur.
Ils marchèrent tranquillement jusqu'à la plage, où ils allaient beaucoup, depuis quelques temps. Louis n'avait pas compris, au début, pourquoi Harry aimait tant cet endroit. Mais c'était vrai que regarder les vagues s'échouer sur le plage et voir l'horizon se mélanger avec le ciel était apaisant. Louis savait pourquoi Harry avait négocié pour faire entrer cet endroit dans son périmètre autorisé.
Harry tira Louis jusqu'au milieu de la plage, parce que le garçon ne voulait pas abimer ses basket. Il râla, mais finit par sourire doucement en voyant Harry sourire comme un enfant, les cheveux devant le visage à cause du vent. Ils s'assirent, Louis regarda Harry s'attacher les cheveux, puis il se colla à lui et posa sa tête sur son épaule. Harry pouffa doucement, et posa son bras autour de ses épaules en le regardant alors que Louis fermait les yeux.
Il avait oublié quelque chose, tout à l'heure, quand il faisait le bilan sur ce qu'il se passait depuis que Niall était dans le coma. Sa vie lui glissait peu à peu entre les doigts, mais elle glissait si lentement qu'il savait qu'il pouvait la rattraper. Et si elle glissait si lentement, c'était grâce à Harry.
Parce qu'il réussissait, Louis ne savait pas trop comment, à alléger la peine quand ils étaient ensemble. Il n'enlevait rien à tous les problèmes que Louis se créait dans sa tête, mais il lui permettait une pause. Comme s'il enlevait tout le poids qui reposait sur ses épaules et le mettait dans un coin de sa chambre en attendant que Louis en ressorte. Et Louis lui en était plus que reconnaissant. Parce que c'était certain que sans lui, il serait sûrement tombé. Et c'était rassurant. De ce dire que ce truc de rattraper l'autre quand il coulait, ça ne marchait pas que dans un sens. Ça faisait bien de se dire que Louis pouvait se permettre de pleurer en peu, de se laisser glisser, parce que Harry était là pour le rattraper.
Quand il rouvrit les yeux, il surpris le regard de Harry surpris sur lui. Le garçon n'essaya même de s'échapper, et il sourit doucement à Louis alors qu'il demandait :
- Quoi ?
- Rien du tout, gloussa Harry en enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt. Comment ça va ?
Et ça, ça c'était une question. Une question à laquelle Louis pouvais simplement répondre par un oui, ou parler pendant des heures. Et vu le regard de Harry, vu la façon dont il l'avait serré contre lui tout à l'heure, il ne voulait peut-être pas une réponse de plusieurs heures, mais une un peu plus qu'un seul mot. Et, en vérité, Louis aussi avait besoin de dire plus que quelques mots.
- J'en sais rien. C'est... Changeant. Mais pas vraiment vers le haut, je crois.
- Niall ? supposa Harry.
- Ouais, souffla Louis en baissant les yeux. Evidemment. Je veux dire, ça ne peut pas tomber sur Niall. C'est impossible. Il est invincible. Même à cinq heures du matin alors qu'il vient de finir la pire dissertation de tout l'univers, il est plein d'énergie et de bonne humeur. Il ne peut pas être allongé dans un lit d'hôpital depuis une semaine.
- Je sais, soupira Harry. C'est bizarre de ne pas l'avoir avec nous en permanence pour nous raconter en détaille toute sa journée pour nous faire passer le temps.
Louis sourit tristement, et attrapa une poignée de sable en disant plus bas :
- Je ne me pas arrêter de me dire que c'est de ma faute.
- Pourquoi ?
- Parce que c'était moi qui était censé allé faire les courses, expliqua Louis en rencontrant le regard de Harry. C'était moi qui était censé être dans ce supermarché, pas lui. C'est moi qui devrait dans ce lit d'hôpital, pas lui.
- Louis... soupira Harry.
- Je sais, le coupa Louis. Je sais que c'est des conneries. Que tu vas me dire que ceux qui sont responsables, ce sont les cons qui sont rentré dans le supermarché avec des fusils. Je sais tout ça, mais j'arrive pas à me défaire de l'idée.
Il haussa les épaules en pinçant les lèvres, et Harry soupira, les doigts toujours en train d'emmêler les cheveux de Louis. Il ouvrit la bouche, cherchant ses mots.
- Je crois que... Tu devrais arrêter d'y penser. Désolé. C'est un conseil de merde.
Louis gloussa, et reposa sa tête sur l'épaule de Harry. Distraitement, il attrapa ses doigts pour jouer avec en regardant la mer et en l'écoutant respirer. Harry fit courir ses doigts le long du bras de Louis par dessus son pull en lui embrassant la tempe, et chuchota après quelques secondes :
- Tu vas déchirer pour les examens.
- J'en suis pas si sûr, ricana Louis.
Harry ne répondit rien, et Louis releva la tête pour dire :
- Je suis sérieux, Harry. J'y comprends plus rien, je ne sais pas pourquoi. Les examens vont être un carnage.
- Je crois que Zayn n'a pas trop de devoirs, en ce moment, fut la seule chose que répondit Harry. Tu peux lui demander de t'aider.
- Je ne veux pas le déranger. Et passer pour un idiot.
- Tu ne le fais pas.
Louis garda ses yeux plongés dans ceux de Harry, avant de soupirer et se caler contre son torse pour regarder la mer. Sa main toujours dans la sienne, il se mordilla la lèvre inférieure avant d'annoncer :
- Je crois que ça aussi, c'est parce que Niall n'est pas là. Tout est bizarre.
- Je sais. Mais tu devrais quand même essayer. Je sais que c'est dur, mais tu ne peux pas te laisser sombrer pendant qu'il n'est pas là.
Louis renifla, portant les doigts de Harry à ses lèvres. Il savait qu'il ne pouvait pas continuer comme ça. Qu'il ne pouvait plus regarder sa vie défiler devant ses yeux sans intervenir. Parce que Niall n'était là, mais il ne savait pas pour combien de temps. Et Harry l'avait dit. Il ne pouvait pas se permettre de mettre sa vie en pause le temps qu'il était absent. Même si c'était dur. Même si c'était douloureux.
- Et il y a aussi les procès qui arrivent, ajouta Louis.
- Tu ne devrais pas te concentrer sur ça.
Louis fronça les sourcils pour lever la tête vers Harry, et répondre :
- Je crois que c'est plutôt important, tu ne trouves pas ?
Harry leva les yeux au ciel, amusé, et répliqua :
- Ça l'est. Mais il faut que tu te concentres aussi sur les cours. Je ne veux pas que tu te plantes à cause de ça. A cause moi.
Louis hocha la tête, et se réinstalla contre le torse de Harry.
Les procès arrivaient bientôt. Le premier opposerait Aaron à Harry, qui avait porté plainte pour abus de confiance, menace et abus de faiblesse sur mineur. Louis ne pourrait pas assister à l'audience, parce qu'elle était privée, mais il serait bien entendu dans la salle d'attente, faisant les cents pas en attendant Harry.
Le second serait pour le meurtre de Jessica. Si Harry gagnait le premier procès, celui-ci ne serait pas trop compliqué. Evidemment qu'il allait le perdre, parce qu'il allait plaider coupable. Il essayerait juste de ne pas avoir une peine trop lourde, et Louis, dans son témoignage à sa barre, ferait tout son possible pour mettre Aaron au fond du trou afin que cet enfoiré ne sorte jamais de prison.
Le lendemain du second procès, Louis avait les examens de fin trimestre. Et juste après, les vacances et les fêtes pour lesquelles il n'avait encore rien prévu, parce qu'il ne savait pas dans quel état il serait.
- Tu crois que Niall se réveillera vite, que tu gagneras les procès, que je réussirai mes examens et qu'on pourra avoir une fin d'année tranquille ? demanda-t-il.
- J'espère, soupira Harry en posant son menton sur la tête de Louis.
- Ouais, souffla le garçon. Moi aussi. Tu veux passer Noël avec moi ?
Un rire s'échappa de la gorge de Harry, et Louis lâcha, les sourcils froncés :
- Quoi ?
- Rien. Ça sortait de nulle part, c'est tout.
Louis sourit, amusé, et Harry répondit :
- J'aimerais beaucoup.
- Sauf si tu as déjà quelque chose de prévu avec tes parents.
- Je n'ai rien de prévu avec mes parents, Louis, répondit Harry, un sourire dans la voix. Je leur reparle depuis un mois, et je passerais la soirée à stresser, si je passais Noël avec eux. Je préfère le passer avec toi.
- Moi aussi.
- Toi aussi ?
- Je préfère que tu passes Noël avec moi qu'avec tes parents, avoua-t-il en levant la tête vers Harry. Mais ne leur dis pas, je dois entretenir mon image de gendre parfait.
Et Harry éclata de rire.
La vie était assez merdique, en ce moment, Louis le reconnaissait. Mais Harry et lui avançaient. Ils remontaient peu à peu à la surface.
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