Chapitre 2


Voldemort se dressait face à elle, sortant de l'obscurité. Il était grand et maigre, il avait le teint pâle et des yeux rouges perçants. Le Seigneur des Ténèbres se tenait devant elle. Alice était terrifiée, mais elle ne voulait pas lui montrer sa peur. Le mage noir se dressait de toute sa puissance face à elle.

- Voldemort, murmura-t-elle, l'estomac noué par la peur.

- Bonsoir Alice Dumbledore, fit-il avec un sourire cruel.

Alice sentit des frissons parcourir son corps quand il prononça son nom de famille. C'était là qu'il voulait frapper. Il voulait narguer Albus Dumbledore en s'en prenant à elle.

- Tu es une cible bien plus tentante pour narguer Dumbledore qu'une simple lettre de menace, confirma Voldemort de sa voix glaciale.

Alice ne savait pas ce qu'elle pouvait bien faire pour se battre contre le mage noir. Elle sortit sa baguette pour essayer de l'affronter.

- Je ne vous aiderai jamais à atteindre Albus, répliqua-t-elle avec fermeté.

Voldemort éclata d'un rire cruel.

- Oh, ma chère, tu ne comprends pas encore la situation. Ce n'est pas toi qui m'aideras, mais bien moi qui me servirai de toi pour atteindre Albus Dumbledore. Je veux que tu serves de message à ton oncle, une preuve de mon pouvoir et de ma détermination.

Avant qu'Alice ne puisse agir, Voldemort agita sa baguette et elle tomba sur le sol. Couchée, elle ne pouvait plus bouger. Le mage noir se pencha sur elle. Il volait au-dessus d'elle avec un sourire carnassier sur le visage. Sa main caressa son bras et releva la manche de sa robe de sorcière. Alice releva la tête vers lui et comprit ce qu'il allait faire.

Le bout de sa baguette se posa sur son bras. Une douleur aiguë la traversa alors qu'elle était marquée par le mage noir. La marque en forme de serpent entourant une tête de mort se trouvait maintenant sur son bras. C'était le symbole sinistre des partisans de Voldemort.

- Maintenant, Dumbledore saura que je peux toucher même ceux qui lui sont chers.

Alice était toujours allongée sur le sol. La marque brûlante sur sa peau. Elle ne voulait pas lui montrer sa faiblesse, mais elle comprenait que cette marque la liait à lui. Cette marque la lierait désormais d'une manière inquiétante au Seigneur des Ténèbres, mais elle n'allait pas se soumettre à ses sombres desseins.

Alice sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle refusa de lui montrer sa détresse. Elle refusait d'être une victime impuissante.

- Je n'ai pas peur de vous, fit-elle d'une voix tremblante. Je ne travaillerai jamais pour vous.

Voldemort la regarda avec un mélange de mépris et d'intérêt. Il se pencha davantage vers elle. Leurs deux visages étaient vraiment proches maintenant.

- Tu es courageuse, Alice, mais tu comprendras que tu n'as pas le choix. Tu es désormais, à moi, murmura-t-il, sa bouche proche de son oreille.

- Mon oncle se dressa contre vous.

- Nous verrons bien ! dit-il.

Le mage noir se dressa et disparut dans la nuit, laissant Alice seule et marquée à jamais par les ténèbres, par Voldemort. La marque brulait toujours à son bras. Sa vie venait de prendre un tournant sombre et dangereux. Son destin était désormais lié à Voldemort, et elle devrait trouver un moyen de survivre dans les ténèbres tout en protégeant ceux qu'elle aimait.

Alice s'assit sur le sol et observa les lumières de la ville autour d'elle. L'endroit n'avait pas changé, mais elle si. Que pouvait-elle faire maintenant ? Prévenir son oncle, mais que pourrait-il bien faire ? Son esprit était envahi par un mélange d'angoisse, de colère et de peur. Voldemort avait voulu narguer son grand-oncle, directeur de Poudlard. Mais en réussissant à atteindre Alice, il pouvait aussi s'en prendre à sa petite sœur, Angela, qui se trouvait actuellement dans les murs de Poudlard. Il y avait aussi des parents.

La jeune fille avait peur pour eux. La marque des ténèbres faisait d'elle une cible, Voldemort pouvait la traquer n'importe où, n'importe quand. Sans parler des ennemis du mage noir qui pourrait la prendre pour une partisane. Un bruit dans la nuit, la fit sursauter. Elle avait l'impression d'être surveillée, guettée par des forces obscures.

Elle se redressa et se mit à marcher d'un pas vif. La colère s'insinuait en elle. Elle détestait le fait qu'il ait manipulé, qu'il ait réussi à la soumettre à sa volonté de cette façon. Elle le détestait pour tout le mal qu'il avait causé dans le monde magique et pour l'horreur qu'il avait semée autour de lui. Mais que pouvait-elle faire contre lui ? Elle frotta son bras avec la manche de sa robe, espérant vainement qu'elle allait disparaitre.

Il y avait aussi de la tristesse et du désespoir face à tout ça. Elle était entrainée malgré elle dans cette lutte de pouvoir entre son oncle et Voldemort. Elle regrettait de ne pas avoir été plus vigilante, de pas avoir su éviter cette confrontation. D'habitude, elle faisait toujours attention quand elle sortait, sort de désillusion, sort de protection, cape d'invisibilité. Mais dans sa précipitation pour aller prévenir Lily du danger, elle avait oublié celui qui pesait sur elle. Quelle idiote !

Maintenant, elle portait la Marque des ténèbres. Elle se sentait salie, elle avait trahi ses propres valeurs. Comment pourrait-elle affronter son oncle, le grand Albus Dumbledore, avec cette preuve de la défaite sur son bras ? Elle avait peur que sa marque devienne un fardeau pour son oncle et pour l'ordre. Elle ne voulait pas être la cause de leur souffrance ou de leur vulnérabilité face aux plans de Voldemort.

Alors qu'Alice continuait de marcher dans l'obscurité, elle décida de se battre contre cette fatalité. Elle se battrait pour protéger sa famille, ses proches, pour défendre la justice et la liberté et se libérer de ses ténèbres. Même si elle n'avait pas la moindre idée de comment faire.

Elle avait maintenant une décision à prendre sur la marque sur son bras. Devait-elle le dire à son oncle ou pas ? Devait-elle le garder secret ? Elle frotta à nouveau la marque sur son bras. Elle poussa la porte de sa maison et entra. Alice referma et se glissa le long du mur. La jeune fille se recroquevilla et se mit à pleurer. Elle en avait besoin pour comprendre et éloigner ses sentiments de son cœur.

Les jours suivants furent difficiles pour la jeune femme. Alice resta prostrée chez elle à tourner en rond. Elle n'arrivait pas à regarder la marque sur son bras. Elle avait mis un pansement sur son bras pour la cacher, mais elle y pensait dès qu'elle posait son regard sur son bras, donc ça ne changeait pas grand-chose.

Elle était donc marquée à vie. Liée à Voldemort, reliée aux ténèbres pour l'éternité. Il n'y avait rien qu'elle pouvait y faire. Pourtant, la jeune femme voulait se montrer plus forte et se battre contre le mage noir. Alice avait passé un moment devant un parchemin pour écrire à son oncle, Albus Dumbledore ou à ses parents. Pourtant son parchemin restait vierge, elle n'avait pas le courage de leur écrire pour leur annoncer ce qui lui était arrivé.

Un coup fut donné à la porte, Alice sursauta et se leva. Elle ouvrit la porte pour découvrir son père. Elle fronça les sourcils, elle ne s'attendait pas du tout à la voir. Il la salua avec le sourire et lui tendit une lettre.

- C'est la réponse de ton école en France.

- Merci...

Alice prit la lettre et fixa son père. Il fronça les sourcils à son tour et un étrange silence s'installa entre le père et la fille.

- Tout va bien ? Tu n sembles pas aller bien.

- Si, si ça va, fit Alice.

Elle se força à faire un sourire.

- Tu ne m'invites pas à entrer ?

- Ah si, pardon, entre !

La jeune femme s'efface pour laisser son père entrer chez elle. Elle fit un sourire maigre et lui proposa un thé ou autre chose à boire. Il accepta en observant sa fille.

- Comment va la famille ? demanda Alice.

- Ta mère va bien et ta petite sœur poursuit ses études à Poudlard, elle est douée.

- Tant mieux.

- Tu n'ouvres pas ta lettre ?

- Plus tard.

- Tu es prête pour partir en France ?

- Oui ! Enfin... Je vais peut-être retarder mon départ. Je sais pas !

- Toi qui voulais aller dans cette école depuis des mois.

Alice ne savait plus trop si elle devait aller en France pour poursuivre ses études avec cette marque sur son bras. Ou bien rester et se battre contre le Mal à sa façon.

- Papa..., commença-t-elle, je ... t'expliquerais plus tard.

- Tu as peur, ma chérie ?

- Non... je... n'ai pas peur.

Le père d'Alice s'avance vers sa fille et posa sa main sur son bras. Sans le vouloir, la jeune femme fit une grimace. Il ne pouvait pas se douter qu'elle avait la marque sur sa peau à cet endroit-là. Alice eut soudain envie de pleurer dans ses bras et de tout lui dire.

- Ne t'inquiète pas, nous sommes les Dumbledore.

Alice serra les dents et hocha la tête. Son envie de se lasser aller disparut. Elle était en colère parce que c'était justement à cause de ça, qu'elle était une Dumbledore, qu'elle se retrouvait avec cette marque sur son bras. Mais en même temps, elle se sentait fière d'être une Dumbledore, parce que c'était pour ça qu'elle allait se battre.

- Je sais !

La jeune femme fit un sourire à son père. Ils parlèrent un moment de tout et de rien, de la famille et des souvenirs. Puis son père quitta la maison et elle se retrouva à nouveau seule pour affronter son destin. Elle regarda la lettre de son école et la glissa dans un tiroir. Son avenir n'était pas en France.

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