Midorima n’aurait jamais cru que quelque chose puisse autant le hanter. Pourtant, depuis cette nuit au festival d’hiver, il n’arrivait pas à chasser de son esprit ce baiser volé. Ce n’était pas tant l’acte en lui-même, mais plutôt ce qu’il signifiait.

Akashi ne faisait jamais rien au hasard.

Et ce baiser… c’était une déclaration de pouvoir.

Mais Midorima n’était pas un pion. Il refuserait de plier, même si Akashi faisait tout pour l’enfermer dans son jeu.

Quelques jours plus tard – Entraînement commun entre Rakuzan et Shutoku

Le gymnase résonnait du bruit des ballons frappant le sol et des chaussures crissant contre le parquet. Les deux équipes s’étaient réunies pour une séance d’entraînement conjointe avant le tournoi à venir.

Midorima faisait tout pour ignorer Akashi, se concentrant sur ses tirs, sur le jeu. Mais il sentait ce regard peser sur lui, l’encercler, comme une menace invisible.

Et quand il leva les yeux, il croisa ce regard bicolore, perçant, inébranlable.

Akashi souriait légèrement, mais ce n’était pas un sourire innocent. C’était un avertissement.

Tu ne peux pas m’échapper, Shintaro.

Midorima serra les dents et détourna les yeux, tentant d’ignorer la chaleur désagréable qui s’était logée dans sa poitrine.

Le match d’entraînement commença, et comme toujours, Akashi dominait le terrain. Son contrôle absolu sur le jeu était effrayant, sa capacité à anticiper chaque mouvement, déconcertante.

Mais Midorima n’était pas en reste. Il était déterminé à lui tenir tête.

Le ballon rebondit vers lui après une passe bien placée. Il se positionna, prêt à tirer…

Clac.

Une main ferme s’abattit sur son poignet au dernier moment, stoppant son geste.

Akashi.

Il l’avait intercepté, mais ce n’était pas un geste ordinaire. Il aurait pu simplement lui voler la balle, mais non… Il avait choisi de le toucher, de l’arrêter physiquement.

Leur proximité était étouffante.

— Toujours aussi prévisible, Shintaro, murmura Akashi, son regard brillant d’amusement.

Midorima sentit une bouffée de rage monter en lui. Il jouait encore avec lui.

— Dégage.

Akashi ne bougea pas. Pire encore, il resserra légèrement sa prise, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre.

— Tu perds tes moyens.

Midorima, furieux, le repoussa brusquement et recula. L’adrénaline pulsait dans ses veines. Il voulait frapper cet enfoiré… ou peut-être juste lui prouver qu’il ne le contrôlerait pas.

Le silence s’abattit dans le gymnase. Plusieurs joueurs de Shutoku et Rakuzan avaient senti la tension entre eux.

Akashi, lui, se contenta de sourire.

Un sourire dangereusement satisfait.

Comme s’il venait de gagner une manche de plus dans leur duel silencieux.

Midorima le savait.

Ce n’était pas terminé.

C’était à suivre…