Chapitre 6 - Nathan

PDV NATHAN

Moi :  T'es maligne toi ! Et comment tu comptes t'y prendre ? Parce que je suis pas Spiderman, je monte pas au mur comme ça !

Je ne peux pas m'empêcher de lui crier dessus, c'est plus fort que moi. Ok, j'aurais peut-être pas dû, parce que je la vois en train de se renfrogner. Elle me tourne à présent le dos et se dirige près de l'armoire la plus proche d'elle. Elle commence à ouvrir les tiroirs, sûrement à la recherche d'un indice nous premettant d'atteindre cette fameuse porte.

Maëlys :  Ne lui crie jamais plus comme ça !

Maë me lance un regard noir et je la regarde rejoindre sa soeur. Je regarde Elliane, qui se contente de hausser les épaules, habituée des sauts d'humeur de sa meilleure amie. Je me mets alors en quête d'une solution, moi aussi. La porte d'entrée disparue ne m'a pas laissé de marbre et je dois avouer que je commence à penser que ce manoir ne fonctionne pas comme les autres. Je suis persuadé que de la magie vole dans l'air. Reste plus qu'à espérer que ce ne soit pas de la magie noire...

Je me dirige vers la sorte de cuisine que j'avais aperçu un peu avant. Elle se compose d'un four datant de l'an mille, d'une plaque de cuisson de la même époque et d'un lavabo étonnament propre et scintillant. Je commence par ouvrir le four, mais une odeur âcre me le fait refermer aussitôt. Je toussote et Elliane, alertée par ma toux vient vers moi.

Elliane : Tu as trouvé quelque chose ?

Moi : Ça pue la mort dans ce four.

Elliane s'en approche et fronce le nez lorsqu'elle sent la même odeur quemoi. Cependant, elle l'ouvre quand même et plaque une main devant sa bouche, quand elle découvre ce qu'il y a dedans. Je me penche pour voir et émets un petit cri. Je crois que je vais vomir.

Maëlys : Pourquoi vous criez ?

Moi : Heu... mieux faut pas que tu t'approches ici, Maë.

Bien entendu, elle s'approche quand même. Moi et l'autorité !

Moi : Je t'avertis, il y a une main en décomposition dans ce four, alors si tu veux vomir, approche-toi.

Dégoûtée, Maëlys a un mouvement de recule. Louisa, qui nous a rejoint, se met à frissonner. Je referme brusquement le four, à deux doigts de vomir. Je me dirige vers le lavabo. Peut-être qu'il va fonctionner et que je pourrais boire un peu, parce que là je crois vraiment que je vais vomir.

J'actionne le robinet, mais, bien entendu, aucune eau coule. Je grommelle et je vois que les filles se sont remis au boulot. Alors que je vais fouiller un autre placard, un petit "ploc" se faitentendre. Il vient du lavabo. Mon corps fait demi-tour et je vois un petit papier dans la lavabo, qui vient sûrement de sortir du robinet. Et moi qui voulait boire !

Elliane : Qu'est-ce que c'est ?

Moi : Un bout de papier ?

Elliane : Attends un peu...

Elle sort de sa poche un bout de papier, presque identique à celui-ci et je la questionne du regard.

Elliane : Je crois que c'est la suite du journal de Madison Julliard.

Moi : Qui est Madison Julliard ?

Elle me tend le papier qu'elle a dans les mains sans explication, tandis qu'elle s'empare de celui que je viens de trouver. Je le déplis et commence la lecture. Ok, donc une meuf a laissé son journal intime découpé en morceau dans ce manoir. Pas con comme idée de cachette !

Moi : Fais moi voir la suite.

Elle me le tend, le visage livide. On dirait qu'elle a vu un fantôme.

01 Novembre 1998

Winstonville,Texas

Cher journal,

Je t'écris pendant que les autres fouillent ce manoir. Je n'ai pas pu résister à l'idée de t'emmener ici, écrire m'aide à ne pas flipper. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe ici, mais j'ai l'impression que quelque chose flotte dans l'air, quelque chose de maléfique... Tout à l'heure, on est entré dans une salle et je te jure que la porte a littéralement disparu ! Je ne comprends pas ! Les autres se sont mis à rire, comme si c'était une blague et ils ont continué à avancer, comme si de rien était. Je ne sais pas qui vivait ici, mais je sens que cette personne n'était pas nette, Dylan a trouvé une main dans un four, il l'a prise pour faire peur aux autres. Il pensait sûrement que ce n'était pas une vraie, mais vue l'odeur... J'ai juste une envie maintenant, c'est de me tirer de là, mais la porte d'entrée a disparu. J'ai

Moi : Où est la suite ?

Elliane :  Iln'y a pas de suite, elle s'est arrêtée d'écrire.

Je fronce les sourcils.

Moi : Mais pourquoi ?

Elliane semble inquiète.

Elliane : Parce qu'il a du lui arriver quelque chose d'assez marquant pour qu'elle s'arrête d'écrire.

Au moment où elle prononce ces mots, un grondement sourd se fait entendre et je me retrouve projeté dans les airs. Je me sens emporter par une force invisible et je me mets à crier par réflexe. Les cris des filles se font entendre autour de moi, mais je ne les repère pas. En fait, tous mes repères sont brouillés.

Soudain, tout s'arrête. Je suis propulsé sur le sol, où je tombe tête lapremière. Heureusement, j'arrive à placer mes mains de manière àce que ma tête ne s'explose pas contre le parquet. Sauf que ce n'estpas du parquet sous mes mains.

Je me redresse, encore sous le choc et regarde autour de moi. Ce n'est pas du parquet, mais de la tapisserie. Je manque de pousser un cri quand je comprends l'évènement complètement fou qui vient de se passer. La pièce a tourné. Littéralement. Le sol que nous foulions il y a quelques minutes est désormais un mur, le mur où se situe le lavabo est désormais le sol. Mais, plus important encore, la porte qui se trouvait au plafond est désormais située sur le mur qui est posé en face de moi.

Je crois avoir compris pourquoi Madison a arrêté soudainement d'écrire.

•••

Écrit par LetTheMagicHappen

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top