Chapitre 33 - Thomas

PDV THOMAS 

Je sais que je n'ai le droit qu'à une seule chance. Si je me plante dans la réponse de l'énigme, on est condamnés à une mort certaine. J'essaye de ne pas trop y penser et continue de m'enfoncer dans les profondeurs de l'eau, en direction de la porte.

Quand nous l'atteignons, je sens qu'il ne me reste pas beaucoup d'oxygène en réserve. Je me dépêche de rejoindre l'écran sur lequel la réponse doit être tapée. Je la pianote en retenant mon souffle.

Puis, au bout de quelques secondes qui ont semblé durer une éternité, j'entends un claquement métallique et la porte s'ouvre. Sans hésiter, je plonge la tête en avant dans l'encadrement, non sans m'être assuré que Maëlys me suivait.

À peine a-t-on passé l'encadrement de la porte que l'eau disparaît instantanément et je me sens tomber dans l'air. Heureusement, un matelas vient amortir notre chute. Je me réceptionne tant bien de mal et me lève, tous mes sens aux aguets, prêt à me défendre face à une autre attaque de ce manoir diabolique. La salle dans laquelle nous nous trouvons est une chambre de petite fille. Ce genre de chambre qu'on voit dans les films d'horreur, vous savez cette pièce qui est interdite d'entrée parce qu'elle appartenait à une petite fille qui est décédée dans des circonstances étranges il y a quelques années.

Maëlys : Thomas, arrête de dire ça, tu me fais flipper.

Merde, j'ai pensé à voix haute.

Moi : Mais non, il n'y a aucune raison d'avoir peur, on est -

Un claquement sonore retentit, me faisait sursauter et arrachant un cri de terreur à Maëlys. Elle vient se blottir contre moi et je dois avouer que je me sens plus rassuré avec elle prêt de moi, même si je ne l'avouerai jamais à voix haute.

Maëlys : Qu'est-ce qu'on fait ?

Sa choix n'est qu'un chuchotement craintif. Je me racle la gorge et parle fort pour lui montrer qu'on n'a rien à craindre ici.

Moi : Je propose qu'on fouille un peu cette chambre, on pourra peut-être trouver des choses utiles à notre survie.

Maë hoche la tête, visiblement peu rassurée. Je me dirige vers une armoire fermée, talonné par Maëlys. Je tente d'ouvrir l'armoire, mais elle est verrouillée.

Maë : Je propose qu'on laisse fermer cette armoire. Dans Annabelle 2, il y a la poupée dedans.

Je hoche la tête, sans comprendre la référence. Je n'ai jamais regardé Annabelle de ma vie, officiellement parce que je n'en ai jamais eu l'occasion, officieusement, parce que j'ai peur de la poupée rien qu'en la voyant en photo.

Nous continuons notre investigation sur un bureau. Il y a une multitude de matériels scolaires de petite fille éparpillés dessus, mais datant au moins du siècle dernier. Il y a même un dessin d'enfant, représentant probablement une famille réunie.

Maë : Pourquoi la petite fille a une croix rouge qui lui est dessinée dessus ?

Je secoue la tête pour lui signifier que je n'en sais rien, mais un long frisson me parcourt le dos. Je prends mon courage à deux mains pour faire volte-face, parce que normalement, c'est à ce moment là dans les films d'action que le héros (ou plutôt la victime) se retrouve face à l'entité malveillante.

Je pousse un cri (pas très viril) quand je me retrouve nez-à-nez avec une entité, qui est nulle autre que mon reflet dans un miroir.

Maëlys explose de rire, nerveusement.

Moi : C'est pas drôle !

Maë : Tu aurais vu ta tête !

Je fais mine d'être vexé et poursuis ma visite du lieu.

Après avoir fouillé en long, en large et en travers la pièce (sauf l'armoire verrouillée), tout ce que nous avons pu en tirer, c'est un fragment du journal de Madison Julliard, qui ne nous annonce rien debon.

Date : inconnue
Winstonville, Texas

Cher journal,

Je n'ai plus aucun repère de temps. Je ne pourrais pas dire quel jour ou quelle heure nous sommes. Tout ce que je sais, c'est que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie.

Je sais qu'il s'est passé quelque chose dans ce manoir, quelque chose d'horrible, qui l'a rendu maléfique. Ça peut paraître superstitieux ce que je dis, mais je vous jure que quelque chose rôde dans ce manoir. Une âme ou un homme profondément marqué par la douleur. En tout cas, il y a quelque chose qui contrôle tout ça.

Et je pense que notre seul moyen de sortir de ce manoir, c'est de comprendre l'histoire du manoir, pour le délivrer du mal.

Maë : Super, on va devoir faire un exorcisme !

J'aimerai rigoler, mais mon rire reste bloqué dans ma gorge. Rien de tout ça n'est rassurant. Soudain, un grincement sonore se fait entendre. C'est au tour de Maë de pousser un hurlement quand elle constate que l'armoire est en train de s'ouvrir lentement. Je me colle à elle, en retenant mon souffle, m'apprêtant presque à voir la poupée sortir de l'armoire.

À choisir, j'aurais préféré voir Annabelle que le spectacle qui s'offre à nous.

Mathias, titubant, couvert de sang, le teint livide, défiguré par la douleur.

Moi : Mat' !

Je me précipite vers lui et le prends dans mes bras.

Moi : Tu es blessé ?

Il secoue négativement la tête.

Maë : À qui est le sang alors ?

Mathias : Maria...

Et mon ami s'effondre dans mes bras.

•••

Écrit par LetTheMagicHappen

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NDA : Petite note pour vous annoncer que, malheureusement, nous sommes obligées de mettre ce roman en pause pour un moment, n'ayant plus de chapitres d'avance et plus de temps pour écrire. #vivelesétudes !

Je vous tiendrai au courant quand je recommencerai à publier !

Je m'excuse d'avance pour ceux qui nous lisent et je vous remercie énormément pour nous avoir lues jusque là !

Merci beaucoup !

LetTheMagicHappen & elsago30

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