Chapitre 25 - Maëlys
PDV MAËLYS
Il fait chaud. Très chaud. J'ai l'impression d'être dans un four. Je peine à ouvrir les yeux tant la chaleur est suffocante. Dès que mes yeux s'ouvrent, je les referme immédiatement, éblouie. J'ai l'impression de m'être brûlée les rétines tant la lumière est forte.
Mon corps commence à s'affaiblir avec cette chaleur environnante. Tant bien que mal, je plisse les yeux et me relève. J'ai du mal à croire ce que je vois. Je suis littéralement dans un dôme de feu. Ce qui explique la chaleur et la lumière éblouissante.
Mon cœur se compresse et ma respiration s'accélère. Mon côté scientifique prend le dessus et je comprends que dans quelques instants, l'intérieur du dôme ne contiendra plus aucun oxygène et que, par conséquent, je vais très probablement mourir.
Faisant du mieux que je peux pour ne pas céder à la peur qui me broie les entrailles, j'essaye de réfléchir. Qu'est-ce que je fais là ? Un cauchemar ? Puis, soudain, tout me revient, le manoir, les énigmes, le poulet géant, Thomas, ma chute...
Ma gorge se serre. J'ai envie de crier de peur et de désespoir mais rien ne sort. Je grelotte de peur, alors que je meure de chaud. Je retire mon pull et me retrouve en soutien-gorge. Tant pis pour l'intimité. De toute façon, je suis toute seule.
Soudain, une quinte de toux me prends. Je tousse à en perdre haleine. Je m'allonge sur le sol, consciente que la fumée monte et que je survivrai plus longtemps en étant sur le sol. Je calme comme je peux ma respiration, mais j'ai mal aux poumons et à la trachée. J'ai l'impression d'avoir avalé une torche enflammée.
Des larmes coulent le long de mes joues, mais elles s'évaporent presque aussitôt. La température ambiante augmente sans cesse, à moins que ce ne soit qu'une impression. Mon corps proteste et je vomis tout ce que j'ai dans l'estomac, c'est-à-dire, pas grand chose.
J'ai mal par tout, je ne peux plus réfléchir tant la peur me noue l'estomac. À ce moment précis, je hais Nathan de nous avoir fait rentrer dans ce manoir, et je pense même qu'il a bien fait de mourir.
Je m'en veux aussitôt d'avoir eu cette réflexion et mes pleurs redoublent. Jusqu'à où ira ce manoir ? D'abord le sacrifice de Nathan et ensuite ma mort, de plus en plus imminente. Je pense à Louisa. J'ai peur pour elle. Elle doit être encore avec Thomas. Je n'ai plus aucune confiance en ce mec. Et s'il lui faisait du mal ?
Alors que je me torture avec mes pensées, j'entends un gros boum provenant de l'extérieur du globe. Je me fige et me relève. Je tousse aussitôt, sentant la fumée s'insinuer en moi.
Et là, je crois qu'un miracle se produit. J'entends une voix. Floue, incompréhensible, mais présente. L'espoir me saisit et je hurle de toutes mes forces pour que la mystérieuse personne m'entende, sache que je suis là, me sauve.
Elle me répond. Je me concentre sur les mots. Les crépitements incessants des flammes ardentes m'empêche de tout entendre. Je ne saisis que certains mots.
VOIX : ... arrêter le feu... impossible... énigme... résoudre...
J'en saisis quand même le sens. La personne doit résoudre une énigme pour stopper l'embrasement. J'aimerais lui répondre, mais mes forces me lâchent. Je tombe sur le sol, en crachant un caillot de bave enfumé. Je me sens littéralement mourir. Et cette sensation est horrible.
Alors que je lutte pour demeurer consciente, je ferme les yeux, pour échapper à l'agressante lumière orangée. Mes poumons s'embrasent et je pousse un cri de douleur. Ce dernier se perd dans ma gorge totalement desséchée. Je n'arrive plus à aligner une pensée réfléchie. Je perds la notion de temps et d'espace. J'ai l'impression de flotter dans un infini brûlant et lumineux. Ma respiration se fait saccadée et mes yeux pleurent tout seuls.
Je ne peux plus lutter.
Je sombre.
•••
Soudain, de manière violente, de l'air entre dans mes poumons. Une fois. Deux fois. Trois fois. Puis, mes poumons comprennent le message et cherchent de leur plein grès de l'air. Mon cœur tressaute et se remet à pomper du sang, qui afflue à nouveau dans mes organes.
Peu à peu, je reprends vie.
Je n'ai jamais senti une sensation aussi agréable.
VOIX : Maë ! Maë, tu m'entends ?
Mes oreilles sont comme dans du coton. Elles se débouchent brutalement à l'entende de ces mots. Je connais cette voix.
VOIX : Maë ! Je t'en supplie, me laisse pas. Je suis désolé...
Désolé ? Désolé de quoi ?
Je sens soudain mon corps s'élever et je prends peu à peu compte que la personne m'étreint généreusement. Je tousse pour lui signifier que je suis en vie. Elle me lâche aussitôt et je retombe lourdement surle sol.
VOIX : Maë ?
Les rouages se mettent en place dans ma tête. Je reconnais la voix sans même avoir besoin d'ouvrir les yeux. Thomas.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top