Chapitre 23 - Louisa

PDV LOUISA

J'hésite. Thomas est responsable de la chute de Maë, peut-être même de sa mort. J'ai perdu ma grande sœur à cause de lui. Mais en même temps, je ne peux pas le laisser tomber, il ne le mérite pas.

THOMAS :Louisa, s'il-te-plait ! Aide moi !

MOI : Attrape ma main !

Je lui tend la main pour le remonter. Il l'attrape mais au même moment, son autre main glisse et lâche la paroi. Je sens tout son poids tirer sur mon bras. J'essaye de le retenir du mieux que je peux mais sa main glisse.

MOI : Raccroche toi ! Je vais pas tenir longtemps !

THOMAS : Je suis désolé Louisa, tout ça c'est de ma faute. Je suis désolé pour Maëlys, mais si je peux te sauver toi, je vais le faire.

Il lâcha ma main. Il ne s'accroche plus. Je suis désormais la seule chose qui l'empêche de tomber. Je sens mon bras se crisper sous l'effort et commencer à trembler. Les larmes perlent au coin de mes yeux. Je ne veux pas qu'il tombe. Je ne veux pas qu'il disparaisse comme ma sœur. Je ne veux pas qu'il meurt.

MOI :Qu'est-ce que tu fous ?!

THOMAS : Je t'empêche de tomber avec moi, je te sauve Lou !

MOI : NON ! Ce n'est pas en me laissant seule ici que tu vas me sauver !

THOMAS : Je suis désolé...

MOI : Je m'en contre-fous que tu sois désolé ! Raccroche toi bordel !!!

Sa main glisse dans la mienne. Je ne le retiens presque plus.

Il finit par glisser définitivement et tomber, accompagné par un grand cri de ma part. Il disparaît totalement, englouti par le sol que je vois sous mes pieds. Je me laisse tomber et je me mets à pleurer sans pouvoir me retenir, la tête entre mes bras. Je suis seule, je suis complètement seule. Je suis perdue.

D'un coup, le sol se let à trembler. La lumière s'éteint et je me retrouve dans le noir. Une lumière rouge se met à clignoter et une voix caverneuse et horriblement forte se met à répéter en boucle le mot « ECHEC ». Je me redresse et me met debout. Il faut que je sorte de cette salle mais je ne vois ni le chemin, ni les dangers. Je ne sais pas quoi faire, j'ai besoin d'aide, j'ai besoin de ma sœur.

Le sol se met à trembler de nouveau, mais plus fort et je tombe. Un carré se dessine autour de moi, délimitant une plateforme qui se met à monter. Je monte droit sur le plafond. Il ne s'est pas ouvert.

Je panique de plus en plus, je vais me faire écraser. Je veux pas mourir comme ça ! Je ferme les yeux, attendant le choc qui tarde à arriver. Mais le choc n'arrive pas. Après un long moment de panique, je finis par ouvrir les yeux avec hésitation.

Évidemment, je ne suis pas du tout là où je pensais être. J'ai atterri dans une immense pièce fermée, plutôt sombre et très flippante.

Et bien évidemment, je ne suis pas toute seule. Noooon ! Ce serait trop simple de rester toute seule, il faut que je rencontre deux parfaits inconnus ! Donc oui, deux mecs de l'âge de ma sœur ou un peu plus grand je dirais, sont en train de me fixer. En même temps, je suppose que ça arrive pas souvent de voir une fille sortir du sol, littéralement.

MOI : Bonjour ?

Silence. Je comprends. J'aurais sans doute hurler à leur place.

MOI : J'm'appelle Louisa Bourg et j'essaye de sortir d'ici. Vous pourriez m'indiquer la sortie ?

Re-silence. Bon, maintenant que le choc initiale est passé, soit ils m'ignorent, soit le choc est toujours pas passé, soit ils comprennent pas. Re-essayons !

MOI : Moi, Louisa. Moi vouloir partir. Vous comprenez ? Par-tir. Vous pouvoir indiquer sortie à moi ?

Bien évidemment, tout cela est accompagné de graaaands gestes. Non je ne les prends pas du tout pour des débiles. D'ailleurs, ils me regardent bizarrement. Le plus grand, un brun aux yeux verts finit par prendre la parole.

LE GRAND AUX YEUX VERTS : Je pense qu'on a compris, mais c'était quand même vexant. Et t'es pas la seule à vouloir partir donc si tu trouves la sortie, fais nous signe !

Génial. Un mec sarcastique. J'en avais pas déjà assez avec ma sœur et ses potes.

MOI : Et je peux savoir à qui je m'adresse ?

LE GRAND AUX YEUX VERTS : Je m'appelle Noah Anderson, et lui c'est Liam Juillet.

Il a dit la dernière phrase en montrant le petit blond aux yeux bleus qui n'avait pas parlé d'un signe de tête.

MOI : T'as pas un frère toi ?

LIAM : J'en avais un. Il a disparu il y a 4 ans. Il s'appelait Mathias.

MOI : Mathias Juillet. Celui qui drague Mélanie Crawford.

LIAM : Comment tu le sais ?!

MOI : Je l'ai croisé dans le manoir ?

LIAM : Quoi ?! Ça veut dire que ça fait 4 ans qu'il est là ?

MOI : Sûrement oui, ça doit aussi faire 4 ans qu'il essaye de sortir. Mais vous êtes assis là, à rien faire, en attendant que la sortie se montre à vous c'est ça ?

LIAM : Tu crois qu'on a pas déjà essayé de sortir ?! La seule indication qu'on a c'est une voix qui sort une énigme impossible toutes les 2h et qu'on doit résoudre avant qu'elle en dise une nouvelle !

MOI : Quel genre d'énigme ?

NOAH : Le genre où tu comprends rien.

MOI : Et quand est la prochaine ?

NOAH : Maintenant je dirais.

Effectivement, une alarme se met à retentir avant qu'une lumière rouge clignotante éclaire la salle avant qu'une voix caverneuse se mette à réciter.

LA VOIX :Je suis ce que je suis mais je ne suis pas ce que je suis... Qui suis-je ?

D'aaaaaccord.

MOI : Je n'ai absolument rien compris.

NOAH :Qu'est-ce que je te disais !

Je ne réponds pas et me mets à réfléchir. Je suis ce que je suis mais je ne suis pas ce que je suis. Donc, je cherche quelque chose qui est ce qu'il est mais qui n'est pas ce qu'il est. Ou quelque chose qui suit ce qu'il suit mais qui ne suit pas ce qu'il suit. Ou un mélange des deux. C'est embrouillant tout ça ! Allez Lou, réfléchis !!! En mélangeant les deux, on a quelque chose qui suit ce qu'il est mais qui n'est pas ce qu'il suit... ou simplement quelque chose qui suit ce qu'il suit pas qui n'est pas ce qu'il suit, et dans ce cas on peut éliminer la première partie de la phrase! On avance !! Donc il me faut quelque chose qui suit autre chose, qui n'est pas la même chose...

MOI : Une ombre.

LIAM : Quoi ?

MOI : La réponse à l'énigme, c'est une ombre.

LA VOIX : Réponse accordée. Il ne vous restait que six minutes pour répondre. Vous avez six minutes pour sortir.

Là dessus, une porte s'ouvre à l'opposée de la pièce. On se regarde tous avant de se lever et de courir vers celle-ci. Soudain, le sol se met à trembler. Nous tombons tous en même temps, et je me rends compte que le sol et le plafond se rapprochent, comme les murs sur les côtés. Le mur d'en face à l'air de s'éloigner au contraire.

On se relève avant de se remettre à courir. On court maintenant le dos courbé, si on atteint pas la porte dans deux minutes on finira par ramper.

LA VOIX : Il vous reste 30 secondes pour sortir.

Déjà ?!

J'accélère le rythme, les deux garçons à mes côtés. Je suis à genoux, le plafond et le sol sont à moins d'un mètre l'un de l'autre. Au dernier moment, je me jette à travers la porte et mon regard se pose sur quelqu'un que je n'espérais plus revoir. Nathan.

•••

Écrit par elsago30

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