PDV NATHAN

À la surprise générale, la porte s'ouvre sans résiter. Un grincement sinistre vient accompagner cette ambiance morbide. Je ricane en voyant Maëlys se mettre à trembler. Cette dernière me lance un regard noir.

Moi : Wow ! C'est plutôt flippant ici !

Lorsqu'enfin nous sommes tous les quatre dans la pièce, un claquement sonore me fait sursauter. Le coeur battant, je me retourne et constate que la porte vient de se fermer.

Maëlys : Nath', dis moi que c'est toi qui a fermé cette porte ?

Devant son air paniqué, je tente de conserver mon sang froid.

Moi : Comment veux-tu que j'ai fermé cette porte alors que j'étais devant toi ?

Alors que Maëlys s'apprête à rétorquer, Elliane prend la situation en main, visiblement plus détendue que nous.

Elliane : Le vent, vous connaissez ? C'est bon, détendez-vous !

Je vois Maëlys grommeler quelque chose, mais je ne comprends pas ce qu'elle dit.

Louisa : On est où là ?

Maëlys : Quelque part où tu aurais jamais du nous suivre !

Louisa croise les bras contre sa poitrine, vexée.

Ne voulant pas supporter leurs disputes entre sœur, je fais quelques pas dans ce qui devait être auparavant le hall d'entrée du manoir. Alors que je découvre peu à peu l'endroit où nous avons atterri, j'entends la voix de Maëlys se remettre à trembler.

Maëlys : Hé, venez voir...

Les yeux au ciel, je m'approche d'elle et regarde dans la direction qu'elle indique. Un mur. Ok.

Moi : Heu, c'est un mur... Très flippant !

Le poing de Maëlys s'abat sur mon épaule. Je me retiens de cirer pour garder ma virilité.

Maëlys : Pas le mur, ce qu'il y a sur le mur !

Elliane et Louisa s'approchent du mur en question. Je fais de même. Une inscription, presque invisible, écrite en caractères tremblants et rouge, comme le sang, décore ce fameux mur. Je lis à voix haute.

Moi : Si vous entrez, jamais vous ne sortirez...

Ok, très rassurant... Un silence se met à planer sur le petit groupe que nous formons. La peur commence à s'installer. Je tente de rassurer les trois filles, en optant pour la carte de l'humour.

Moi : Quoi ?! Vous croyez vraiment à ces conneries écrites sur le mur en tout petit ?

Louisa : Mais, c'est du sang...

Moi : Un stylo rouge, tu connais pas ?

Maëlys : Ne parle pas comme ça à ma sœur, elle n'est pas débile quand même !

Je lève les bras, en guise de paix. Oulà ! L'ambiance est amicale tiens !

Elliane : Ok,et si on essayait de se calmer ! On est là pour s'amuser je vous rappelle !

J'acquiesce silencieusement et je vois Maëlys faire de même.

Moi : Excuse Louisa, je voulais pas te parler comme ça...

Louisa : T'inquiète ! J'ai l'habitude avec Maë' !

J'éclate de rire et Maëlys lance un sourire timide.

Elliane : Bon, moi je propose qu'on regarde un peu ce qu'il y a dans cette salle, chacun de notre côté...

Maëlys : Tout seul ?

Je dois avouer que je ne suis pas rassuré non plus, mais je tente de me montrer confiant.

Moi : Maisoui ! On ne risque rien et puis, on est à portée de voix au cas où.

Maëlys acquisce, visiblement pas plus rassurée, mais elle ne dit rien. Elliane s'éloigne, Louisa sur ses talons. Je lance un regard qui se veut réconfortant à Maëlys et, voulant lui montrer qu'on ne risque rien, je prends mon courage à deux mains et m'enfonce un peu plus loin dans la pièce.

Je m'éloigne de la porte d'entrée, tout en vérifiant de ne pas perdre de vue les filles. On ne sait jamais...

Bientôt, j'arrive près d'une sorte de bibliothèque, très ancienne. Il y a tant de livres entassés que je me demande comment elle tient encore debout. Je passe une main sur une des étagère et remarque qu'il y a une énorme couche de poussière dessus. Cela doit faire bien longtemps que personne n'est venu ici. Les livres sont tellement anciens que certains sont écrits en latin, voir en grec. Super !

Je jette un regard aux titres des livres en français et, franchement, ce n'est pas très rassurant : La torture psychologique en 13 leçons, Tuer son mari sans laisser de trace, Le meurtre parfait, Le dictionnaire des morts les plus atroces, Tuer libère l'âme, Le suicide et ses bienfaits... L'ancien proprio devait être un psychopathe !

Alors que je poursuis la lecture des titres, toujours plus effrayants les uns que les autres, un cri strident me fait faire volte face. Instinctivement, je tente d'en repérer la source, mais je sais déjà qui a crié. Maëlys...

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Écrit par LetTheMagicHappen