PDV MAËLYS

Je n'aime pas les inconnus. Mais alors vraiment, vraiment pas. Il me faut du temps normalement pour "apprivoiser" les autres. En plus, là, ils arrivent à six d'un coup et je ne me sens pas à l'aise du tout.

Louisa : Je propose qu'on se sépare. Je vais avec Nath et... Maria je crois de ce côté. Heu... Lara et... comment tu t'appelles toi déjà ?

Louisa montre le blond du doigt. Je n'arrive pas à croire qu'elle soit si à l'aise pour leur parler alors qu'ils viennent juste d'arriver.

Mathias : Je m'appelle Mathias.

Louisa : Ok bah toi et Lara vous allez en face et puis, Maë, t'as qu'à partir à droite avec Thomas.

Quoi ?! Dîtes moi que j'ai mal entendu ! Ma sœur sait très bien que je n'aime PAS les inconnus et là, elle me laisse seule avec l'un d'eux. Un mec en plus ! Je déglutis difficilement quand ce dernier s'approche de moi. Je jette un regard de détresse à ma sœur, mais elle me lance un sourire étrange. À quoi elle joue ?

Les deux autres groupes sont déjà partie dans la direction ordonnée par ma sœur et il ne reste plus que moi et... machin (je ne me souviens plus de son prénom). Il me regarde intensément ce qui a le don de me mettre mal à l'aise encore plus.

Machin : On y va ?

Purée, il a une voix super sexy... Quoi ?! Mais pourquoi je pense ça MAINTENANT moi. Oh mon dieu, il faut que je me ressaisisse. Je hoche la tête et pars directement sans l'attendre, de peur qu'il remarque que je suis littéralement en train de me transformer en tomate. Au bout de quelques instants, Machin me rejoint.

Machin : Heu... Salut ! Tu t'appelles comment ?

J'enfonce mes mains dans mes poches, terriblement gênée.

Moi : Maëlys, ou Maë pour les intimes, mais je suppose qu'on n'est pas intimes, enfin peut-être qu'on le sera un jour...

Machin a un sourire en coin et je me rends compte de l'énormité de ce que je viens de dire. Je rougis automatiquement et rentre ma tête dans les épaules en espérant secrètement qu'elle disparaisse dans mes vêtements, mais comme je ne suis pas une tortue, ça ne fonctionne pas.

Moi : Heu... ce n'est pas ce que je voulais dire...

Machin : Ça te gênerait tant que ça ?

Quoi ? Ai-je bien entendu ? Je manque de trébucher tant la question m'a désarçonnée, mais Machin me rattrape avant que je tombe. Le contact de sa main sur mon bras m'arrache des frissons et je me dégage de son emprise, avec empressement. Machin continue à sourire en me regardant.

Moi : Tu t'appelles comment toi ?

Machin : Thomas.

Je hoche la tête et on continue de marcher sans rien dire.

Quelques minutes plus tard, on rejoint l'autre groupe, bredouille. On se redirige vers la porte invisible à nos yeux sans avoir trouvé quoi que ce soit. Thomas a rejoint ses amis et je ne peux m'empêcher de penser qu'il doit me prendre pour une folle à l'heure qu'il est. Je ne sais pas pourquoi cette idée me dérange. Je me dirige vers mon gilet et crie à travers la pseudo porte.

Moi : LIA ! ON A RIEN TROUVÉ ! VOUS AVEZ QUELQUE CHOSE VOUS ?

Elliane : Heu... Tu peux arrêter de crier, je suis juste à côté en fait !

Oups... Aussitôt dit, je vois les trois qui peuvent voir la porte qui reviennent dans notre salle. Elliane affiche une expression indescriptible et les deux autres tirent carrément la tronche. J'ai un mauvais pressentiment.

Je vois Mathias se diriger vers Mélanie et la prendre dans les bras comme si cela faisait trois ans qu'il ne l'avait pas vu. Je me demande s'ils sont en couple, puis je me rappelle que ce ne sont pas mes affaires.

Louisa : Alors, vous avez trouvé quelque chose ?

Mélanie : Et vous ?

Elle échange un regard entendu avec Elliane et je me demande pourquoibelle s'est défilé devant la question de ma soeur.

Louisa : Rien, nothing, nada, nichts...

Elliane : Je crois qu'on a compris Minimoys !

Louisa se renfrogne et fait mine de bouder.

Shawn : On est avancé...

Moi : Mais vous, vous avez trouvé quelque chose n'est-ce pas ?

D'habitude, je déteste prendre la parole en public, mais là, c'est plus fort que moi. Le stress se combine avec l'adrénaline et me font momentanément oublier que je suis timide normalement. Je sens tous les regards sur moi, mais un est plus fort que les autres. Je me retourne et capte le regard de Thomas, qui a toujours un sourire aux lèvres. Je me sens rougir alors je détourne la tête.

Elliane : Comment dire... ?

Elle sort alors un papier de sa poche et, comme elle semble hésiter à le lire, je lui arrache des mains et le lis à voix haute, curieuse :

"Le chemin continue et seuls ceux qui ont vu la lumière s'éteindre pourront espérer pouvoir sortir d'ici..."

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Écrit par LetTheMagicHappen