Chapitre 11 - Elliane
PDV ELLIANE
En entrant dans la nouvelle pièce, la lumière m'éblouit tellement que je dois mettre un bras devant mes yeux le temps de m'habituer. La salle est entièrement blanche, du sol au plafond. Aucun meuble, aucune fenêtre. Rien que du blanc, partout. Et une porte ouverte sur le mur d'en face. C'est étrange ça. Ça parait trop simple, mais je vais pas m'en plaindre ! Tout cela semble irréel, comme si on marchait dans un monde parallèle. C'est même compliqué de délimiter les limites de la pièce. La preuve ?
Nathan s'est pris un mur en pleine face.
Mais comme je suis une fille légèrement étrange, la première chose à laquelle j'ai pensé est : «D'où vient la lumière dans une sallesans meuble ni fenêtre ?». J'admet que je réfléchis parfois un peu trop.
Maëlys : Vous savez d'où vient la lumière ?
Ah, voilà. On n'est pas meilleures amies pour rien.
Louisa : Sérieux ? On est dans une salle hyper bizarre qui contient pas de moyen de sortie visible et tout ce à quoi tu penses c'est la lumière ?!
Moi : T'en fait pas Maë, je me suis demandée la même chose.
Maëlys : Et bah tu vois !
Nathan : Vous êtes aussi bizarres l'une que l'autre. Mais maintenant que vous le dîtes c'est vrai que c'est étrange. J'aurais dit qu'elle sort directement des murs mais j'ai pas l'impression que c'est vraiment ça...
Hum... C'est un sujet à creuser. Mais en attendant c'est vrai qu'on devrait sortir.
Moi : Ony va ? Pour une fois que c'est facile de sortir autant en profiter !
Ils me regardent tous les trois avec des yeux de merlans frits.
Louisa : Etpar où tu vas sortir si c'est pas trop demandé ?
Moi : Par la porte éventuellement ? Si un architecte s'est embêté à la mettre là je pense pas que ce n'est pour danser la samba devant sans jamais la franchir !
Maëlys : De quelle porte tu parles ?
Moi : Celle qui est juste en face de nous !
Nathan : Ok. Elle est folle.
Moi : Quoi ? Mais-
Maëlys : Il n'y a rien devant nous Lia. Juste un mur blanc.
Je me rapproche de la porte. Je ne suis pas folle, je sais que je la vois.
Moi : Aucun de vous ne la voit ?
Maëlys : Tout simplement parce qu'il n'y a rien à voir. En attendant que Lia reprenne ses esprits, on va faire comme dans l'autre salle et chercher quelque chose sur les murs ok ? C'est parti !
Les autres se mettent tous au travail, mais moi je ne bouge pas. La porte n'a toujours pas bougé.
Nathan : Tu comptes nous aider où rester là à fixer un mur ?!
Et si...
J'avance une main et comme pour me prouver que je n'ai pas perdu l'esprit, ma main la traverse. En revanche, j'entends Nath pousser un cri et Maëlys hoqueter de surprise.
Nathan : Lia...Ttt-ta main... ELLE PASSE À TRAVERS LE MUR BORDEL !
Moi : Non. Elle passe à travers la porte. Vous ne pouvez pas la voir mais elle est bien là.
Sceptique, Nathan s'approche et avance sa main vers la mienne mais s'arrête avant, comme si elle rencontrait une surface dure.
Nathan : Ah bah pas de chance ma vieille. Un jour, il faudra que tu m'apprennes à nager dans les murs !
Mon cerveau carbure à cent à l'heure, et j'essaye de réfléchir sans prendre compte de ses remarques mais en vain. Je n'ai aucune explication logique à ce qui se passe.
Moi : Jevais aller voir de l'autre côté pour voir si il y quelque chose qui peut nous aider. Mais je veux pas que la porte disparaisse derrière moi et qu'on soit séparés. La question est : «Comment pouvez vous bloquer une porte que vous ne pouvez pas voir ?».
Maëlys : En mettant quelque chose à travers. Tient, mon gilet par exemple. Si tu peux l'étendre à travers la porte, ça fera un repère et ça l'empêchera de se fermer.
Je la regarde en souriant. Son intelligence m'étonnera toujours. Je prends donc son gilet, le met en travers de la porte et m'avance.
Moi : À tout' les gars !
Je traverse enfin cette porte qui m'intriguait tant et me retrouve dans un salon assez moderne. Mais je ne m'attarde pas sur la décoration car il y a bien plus choquant dans la pièce, si bien que j'en reste tétanisée.
Six jeunes d'environ mon âge se tiennent là, devant une porte.
Moi : Parles oreilles de Yoda, mais vous êtes qui ?!
Ils se retournent tous en même temps. Un garçon grand, brun aux yeux marrons me fixe plus longuement avant de finalement prendre la parole. Tous ses autres amis me regardent comme si j'avais un ananas sur la tête.
Le brun : Moi ? Je ne pense pas que ce soit l'important. Qui es-tu toi et comment t'es arrivée là ?!
Dans quoi Nathan nous a encore fourrés ?!...
•••
Écrit par elsago30
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