Capítulo 40

Léna DEL CASTILLO

Moi- Je ne veux pas y aller!
Martha- Nó empeora su situación por favor señorita. (N'empirez pas votre situation s'il vous plaît)

Martha essayait tant bien que mal de me faire porter cette putain de robe après avoir laissé la fille qui avait été engagée par Javier, me maquiller et me coiffer. Et honnêtement, je ressemblais à une pute d'un bordel mexicain! Mes yeux avaient été chargés de fard à paupières bleu et vert ne convenant pas du tout à mes yeux bleus. Mes sourcils avaient été durcis avec du marron beaucoup trop foncé pour moi. Mes joues avaient été coloré de blush rose donnant l'impression que je rougissais à tout va. Et ma bouche avait été peinte d'un rouge à lèvres rouge bien vif à la limite de l'orange. Rien n'allait. Je n'allais pas sortir comme ça! Si c'est pour me montrer comme ça, autant rester enfermé dans cette chambre. Ce n'était pas moi. Ça ne me ressemblait pas du tout.

Martha- Señor-
Moi- Señor n'a qu'à aller se faire foutre! Je ne suis pas une catin! Je ne sortirais pas d'ici avec ça sur le visage, qu'il aille voir ailleurs si j'y suis!

Elle abandonna le fait de vouloir me convaincre et déposa délicatement la robe sur le lit avant de sortir de la chambre. Sûrement pour aller prévenir son maître de ma non-négociation. Je m'installa sur la chaise de la coiffeuse et attendit. Je n'allais laisser personne me dicter quoi faire maintenant. Il n'a pas tarder à débarquer en trombe dans ma chambre. Suivit quelques secondes Martha. Il me relooka de la tête aux pieds. Même s'il n'y avait rien d'autre à voir puisque j'étais en peignoir. Lorsqu'il avait laissé son regard parcourir mon visage, il ne s'est pas gêné: il a éclaté de rire. Oui. A gorge déployée. Il se fichait littéralement de ma guelle. Il se moquait de moi. Je ne voyais pas ce qu'il y avait de drôle, c'était son employée qui m'avait raté comme une petite fille qui apprenait à se maquiller. Lorsqu'il se calma après plusieurs minutes, il demanda à Martha de l'appeler. Elle débarqua dans la chambre avec la servante. Elle baissa les yeux en se mettant face à lui. Il leva la main et la gifla avec le dos de celle-ci. Elle s'écroula par terre en se tenant la joue. J'étais tellement sous le choc que je n'osais pas sortir un son de ma bouche. Je ne m'y attendais pas. Comment..? Il empoigna une poignée de ses cheveux et la releva alors qu'elle peinait à garder ses larmes pour elle.

Javier- Te estoy dando otra oportunidad. Si veo que todavía tienes garabatos en su cara, haré del tuyo una hoja de colorante! Entendiendo?!
(Je te redonne une deuxième chance. Si je vois que tu as encore gribouiller sur son visage, je ferai du tien une feuille de coloriage! Compris)

Elle hocha rapidement de la tête malgré la douleur qu'elle devait subir au niveau du cuir chevelu.

Javier- Tienes 30 minutos!

Il est sorti de la chambre et elle s'est mise directement au travail. Elle m'a démaquillé puis a recommencer un autre maquillage. La brutalité de Javier envers elle me surprenait encore. Je ne comprenais pas pourquoi il la traitait ainsi alors qu'il l'avait employé juste pour aujourd'hui si je ne me trompe. Mes questions me brûlent la langue. Je meurs d'envie de toutes les posées, mais je trouve ça irrespectueux après ce qui vient de se passer. Martha est sortie chercher quelque chose. La maquilleuse m'avait fait un teint plus frais et mes paupières étaient recouvertes de marrons terre faisant ressortir cette fois, la couleur de mes iris. Ma bouche quand à elle ne portait qu'un gloss rosé et le blush qu'elle m'a appliqué était de couleur corail. J'avais l'air plus de mon âge. Elle rangea ses affaires et se pencha vers moi pour me chuchoter à l'oreille:

Elle- Ne pense pas que tu auras Javier il est à moi!

Puis elle est sortie de la chambre. Alors que Martha venait de rentrer.

Pardon?! Avec l'humiliation qu'il venait de lui causer, elle osait encore clamer qu'il était à elle? Je comprenais mieux maintenant pourquoi elle m'avait fait ça sur le visage. Et de toute façon, qu'elle le prenne et qu'ils aillent se perdre au pôle sud!
Martha vient me voir et me demande d'enfiler ma robe parce qu'il ne restait pas beaucoup de temps. A contre coeur, je me suis levée afin de la permettre de m'aider a m'habiller. La robe était magnifique honnêtement. Ce blanc immaculé, cette traîne et ce dos nu, c'était magnifique. Même si le décolleté devant exposait un peu ma poitrine.

Martha- Tu es magnifique!

C'était la première fois que je l'entendais parlé anglais. Ainsi je fus surprise lorsque je l'entendis prononcer ces mots. Elle ne me laisse même pas le temps d'en placer une qu'elle continue.

Martha- Je n'ai pas toujours été ici. J'ai vécu avec ma tante au Phœnix pendant mes années d'études. C'est comme ça que j'ai appris l'anglais.

Depuis que je côtoie Martha, elle n'a jamais parlé de sa vie privée. Le fait qu'elle m'en donne quelques informations m'enchante et me dit que peut-être est-ce la dernière fois qu'elle me voit? Peut-être que son maître a décidé d'en finir avec moi et de m'envoyer rejoindre mes parents? Mais si elle a fait des études, comment se fait-il qu'elle se retrouve ici? Comme si elle lisait dans mes pensées, elle sourit.

Martha- Mon père n'était pas très stable. Il buvait, jouait et pariait tout ce qu'il pouvait. Depuis la mort de ma mère, il est dévasté. On ne le reconnaissait plus. Un jour il a misé plus qu'il n'en avait. Sa maison a été prise et il n'avait plus rien. Lorsque je suis revenue, le père de Javier le menaçait. Soit il payait l'agent qu'il lui devait, soit il le payait de sa vie.

Je l'écoute sans broncher. J'apprends un peu plus sur elle ça pourrait me servir. En même temps, elle pourra peut-être plus tard me parler de Javier?

Martha- J'ai décidé de prendre les rênes et de m'interposer. J'ai accepté de travailler pour monsieur Garcia afin de rembourser la dette de mon père. Aujourd'hui, il est dans un centre de désintoxication et une autre partie de mon salaire sert à payer ses frais.

J'écoute tout ce qu'elle me dit. Des questions fusent dans mon esprit mais je ne les pose pas pour ne pas la brusquer et perdre le petit moment d'intimité qu'on vient d'avoir. Martha n'était pas une personne âgée. Elle devait à peine avoir 30 ans si ce n'est moins. Lorsque j'allais parler, deux coups se font entendre sur la porte et je reconnais la voix de Schwarzenegger qui nous demande de nous dépêcher. Martha me sourit et me demande de m'asseoir sur le lit afin de mettre les talons. Ensuite, elle m'accroche un bracelet autour de mes poignets et des boucles d'oreilles, le tout en argent. Elle passa sa main dans ma coiffure pour l'arranger et me sourit en m'invitant à la suivre. Devant la porte se trouvait Schwarzenegger en costume 3 pièces. Mais c'est quoi cette soirée au juste? Martha me laissa avec lui et partie je ne sais où. Il me tendit son bras que je saisis après maintes hésitations. Nous nous dirigeons alors vers les escaliers que nous descendons et je remarque de suite la décoration qui se trouve un peu partout.

Le salon a été aménagé, tous les meubles ont été déplacés. Son vaste salon ressemble maintenant à une salle de gala. Des tables étaient placées ça et là remplit de nourritures de toutes sortes. Des serveurs se baladaient entre les invités avec des coupes de champagnes sur leurs plateaux. Je n'avais jamais vu un tel spectacle. Je ne faisais même plus attention à l'homme qui me tirait presque jusqu'à ce qu'on arrive devant lui. Il était avec ma soit disant grand-mère et me souriait de toutes ses dents. Abuela avait un tailleur blanc qui je devais l'avouer lui allait très bien. Diego me remis à Javier qui entoura mon bras dans le sien en me lançant un sourire en coin. Celui-ci avait également un costume blanc. Et vu qu'il ne portait rien en dessous de la veste, on voyait clairement son torse qui était recouvert de deux tatouages. Une phrase que je ne pouvais pas lire puisqu'une partie de sa veste la cachait, ainsi que deux mains tenant une croix sur son pectoral gauche. Tiens donc... Il me sortit de mes pensées.

Javier- Bellísima!

Je tourna mon regard vers la salle et voulu me sortir de son emprise mais il la resserra.

Moi- Je ne vais pas m'enfuir...
Javier- Tu ne pourrais même pas.

Je lève les yeux au ciel.

Javier- Fais en sorte que je ne te perde pas de vue.
Abuela- Léna..
Moi- Ferme la vieille cloche.

Je me débarrasse du bras de Javier qui pouffait de rire et me dirige vers les buffets. Je n'ai pas envie d'entendre un seul mot venant de la bouche de cette femme. Je me demande même quelle relation les relie tous les deux. Je me posa à la table en ignorant les regards sur moi et pris une assiette dans laquelle je me servis tout ce que je trouvais de bon. Je tourne mon regard vers mon tortionnaire et remarque qu'il est en pleine discussion avec un autre homme. Abuela n'était plus à côté de lui.
Je me lève après avoir fini mon assiette et me dirige vers la table de tout ce qui est sucré en prenant par la même occasion une flûte de champagne sur le plateau d'une serveuse qui passait. Lorsque j'allais la porter à mes lèvres, elle me fut arracher des mains et une voix s'éleva:

- Tu n'as pas encore l'âge chiquita.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top