Capítulo 34

Tyler BROWN

La tête encore lourde, j'ouvris doucement mes yeux et m'obligea à remonter ma tête afin d'observer les alentours. Il n'y avait plus personne dans la pièce. Ces batards m'ont battus jusqu'à l'évanouissement. Je peux dire qu'ils ne m'ont pas raté. Ma tête me fait atrocement mal. Je suis sûr d'avoir la joue gonflée et un hématome sur celle-ci. Mon t-shirt est taché de mon sang du au sang qui dégoulinait de mon visage ainsi que les blessures qu'ils m'ont fait sur le corps. En retroussant mon nez, je me rends compte que celui-ci également est cassé. Super il me reste plus rien!

Ma première pensée est pour Léna. Ça fait déjà 3 jours que je ne l'ai plus vu. J'espère qu'elle va bien. Les murs de leur cave sont plutôt fins et on entend très bien les gens crier lorsqu'on les torture. Je ne l'ai pas entendu c'est bon signe non? Et puis ce Javier ne serait pas assez bête pour oser poser ces sales pattes sur la fille d'Idréne. Ce serait signer son arrêt de mort et il doit être assez intelligent pour savoir ça.

Ma deuxième pensée par contre est moins gaie. Elle se dirige vers mon patron et meilleur ami. Je n'ose pas imaginer l'état dans lequel je serai si je ne fais rien pour sortir sa fille d'ici. Il est très doué lorsqu'il s'agit de torturer les gens. Un vrai sadique. Et même si c'est mon meilleur ami, il m'en fera quand même baver. On s'est beaucoup rapprocher ses dernières années. Même si j'étais l'un de ces derniers recrus, j'ai su me démarquer ce qu'il a bien apprécié. Après le départ de Lana et sa sœur, il s'est mis malade. Son état n'était vraiment pas le meilleur. On ne le reconnaissait plus. Il sortait tous les soirs, ramenait des putes à la maison s'il ne passait pas la nuit dans l'un de ces bars. On le retrouvait dans un piteux état à chaque fois, bourré à l'inconscience, les yeux rouges du aux substances qu'il a consommé, bref ce n'était plus le même Idréne. Il en a même perdu certains de ces hommes. Mais je suis resté. Adel est resté, et si Adel reste, Abdel reste. Stefan est resté, Amir est resté, Bilal est resté.

On a dû subir toutes ses sautes d'humeur durant deux ans et demi. Puis un jour, il n'est pas sorti de sa chambre. Il a renvoyé la pute qu'il avait ramené la veille et n'est pas sorti. Je suis monté le voir et surprise, sa chambre qui ne ressemblait à rien tous les jours malgré le passage de la femme de chambre, était soigneusement rangée. Un gros carton était posé près de la porte contenant des affaires à lui qu'il ne voulait plus. Je l'ai vu sortir de la salle de bain qu'il évitait comme la peste, rasé de près, propre. Il m'a sourit et est parti s'habiller. Il a troqué ses ensemble jogging qu'il mettait tous les jours depuis deux ans et demi contre un jean, une chemise, des chaussures cirées, des accessoires qui refont la tenue et est sorti de la chambre me laissant sans voix. Je l'ai suivi et j'ai observé la réaction tout aussi choqué que moi des autres me demandant des explications. Je n'ai su que hausser les épaules.

Il a pris son petit déjeuner sous nos regards ébahis et nous a ensuite demandé de le suivre. Ne sachant pas quelle mouche l'avait piqué, on n'allait pas le laisser partir seul de toute façon. On l'a suivi. Il nous a présenté à son frère. Plus tard, on a appris que c'est grâce à lui qu'on a retrouvé un Idréne encore mieux que celui qu'on avait perdu deux ans plus tôt. Il s'est rebâti. Encore meilleur. Il a recruté de nouvelles personnes. Ceux qui avaient quitté et qui on voulu revenir, il les a envoyé bouler. « On n'abandonne pas sa famille » leur avait-il dit. Parce que oui, on était une famille. Ce n'était pas seulement l'empire d'Idréne, pour ceux qui sont là depuis le début, c'est la famille. Il a non seulement reconstruit son empire, conquérir d'autres continents, mais il s'est reconstruit lui même. Physiquement, mais aussi mentalement. Il est maintenant plus posé quoique toujours impulsif, il est devenu plus froid, plus réfléchi. En bref, une version améliorée. Et je ne peux qu'en être fier. On ne voyait plus les filles défiler dans la maison, et je me suis même demander s'il n'était pas redevenu puceau. Il a conquéri l'Asie et a continuer vers l'Amerique. Il a commencé par l'Amérique du Sud car c'était plus facile. Les forces américaines sont plus dures à convaincre.

Quand il a appris que sa fille et sa sœur était à Washington, il n'a pas pu résister à l'envie d'y faire un tour. Mais arriver en Amérique latine, il ne s'est pas gêné pour faire taire les rebelles qui ne voulait pas d'un nouveau chef, ce qui lui a valu d'être célèbre partout et aux États-Unis également. Et là les forces de l'ordre s'en sont mêlés.

Je bascule la chaise en arrière et tire sur mes pieds afin de les libérer des cordes qui les relient aux pieds de la chaise. Ca résiste et ça me casse les couilles! Je réitère les mouvements sans succès. Je réussis juste à marquer mes chevilles. Un caillou au loin attiré mon attention. Mais comment arriver là-bas avec les pieds attachés à cette maudite chaise? Dernière option. En espérant qu'ils ne m'entendent pas. Je bascule plus fortement ma chaise vers l'arrière. Au deuxième essai, elle cède et je me retrouve allongé sur le côté. J'ai un mal de chien à l'épaule gauche merde! Je pousse plus urgemment sur mes pieds afin de les libérer. Et je parviens à sortir un des liens. Ils savent bien attacher ces cons. Des bruits de pas me font me hâter mais c'est trop tard. Ils sont là.

La porte s'ouvre sur Diego et l'autre qui est souvent avec lui.

Diego- Alors comme ça on essaie de s'échapper? Cabrón, laisse moi te renseigner un peu: tu ne sortiras pas vivant d'ici!

Un coup de poing suit ses mots et sous celui-ci ainsi que la douleur qui se propageant dans mon bras, je succombe avec pour seule pensée:

Léna...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top