27/07 - Septimus
Le 27 janvier a 15:15 précise, toutes les alarmes de la société Aeger se mirent à retentir en même temps. Une cacophonie sans nom régnait dans l'enceinte de l'entreprise. Trente minutes plus tard alors que la cacophonie régnait toujours dans les couloirs, il était là, furieux.
- DIEU DE LA MORT ! Hurla une voie glaciale dont les pas claquaient dans les couloirs métalliques des sous sols.
Ses chaussures vernies blanches réverbéraient les éclairages sans vie des néons, lorsqu'il pénétra dans le réfectoire où s'entassait les pensionnaires de l'Élite. Septimus se tenait là en rang avec les autres membres, dans l'uniforme gris de l'élite. Il frissonna devant l'arrivée du démon et se retrancha mentalement dans le coin le plus sûr de son esprit.
Il ne l'attaquera pas.
Le démon blanc se planta devant le rang du niveau 1 où Septimus sympathisait avec la solitude. Il ne jeta même pas un regard aux vingts personnes du niveau 2, à droite du Dieu de la Mort, ou aux trente du niveau trois sur sa gauche. Il saisit septimus par le col de son blazer le dominant de toute sa taille et le sorti des rangs en tirant sur le vêtement.
- Qu'est ce que tu as fait ?
- Parti en mission à 11:00 et revenu à l'Élite à exactement 13:56. Mise de l'uniforme et cours au moins de 14 avec l'instructeur Cyan de 14:00 à 15:15. Sonnerie des alarmes et les moins de 14 ont rejoint le réfectoire, dans le calme, pour procédure sous surveillance. 15: 27, les gardiens du niveau 2 rejoignent le réfectoire. 15:47, entrée des examinateurs, blanc, gris et noir dans le réfectoire.
Le gifle parti avant même que ceux possédant des dons divinatoires ne la voient. Septimus pourrait trembler de peur, mais il ne cligna même pas des yeux. Il était bien trop loin pour vous, diable blanc.
- Ne me mens pas. Qu'as tu fait ce matin ?
Septimus réitéra sa réponse.
- Tu te moques de moi. Tu es le seul capable de faire ce grabuge !
Allez-y démon blanc. Président de la société Eger, vous donnez un bien triste spectacle devant vos lionceaux. Les murmures se turent à peine ils commencèrent à voleter dans l'air.
- Statistiquement, en prenant en compte l'âge moyen de la population, le niveau d'éducation moyen, la sécurité des installations de l'élite, ainsi que...
- Ce n'est pas ce que je te demande !
Sa voix trancha l'air, et même les murs de fer firent deux pas en arrière. Il avait tellement perdu son sang froid qu'il se risquait même dans le chant de vision du Dieu de la Mort. Mais septimus portait bien son nom désormais. Et jamais plus, il ne tuerai. Il le savait, il pouvait tuer le diable blanc à tout moment, et tout ça aurait pu se finir. Mais il ne pouvait pas. L'élite se briserai dans le silence des sirènes.
Le diable blanc le lâcha et attrapa l'adolescent qui occupait la septième place du rang deux, le septième gardien. Un sondeur, capable de sentir quand le troisième ventricule rate un battement, il saurait quand le Dieu de la Mort mentait.
- Dieu de la mort, es-tu à l'origine ce piratage ?
- Je ne suis pas à l'origine de ce piratage.
Le septième gardien hocha d'un signe de tête, montrant au diable blanc que Septimus ne mentait pas. Les enfants de l'Elite purent tous assister, du moins ceux des premiers rangs, à la surprise de leur chef. Surprise et incompréhension, quelque chose lui échappait.
- Sais-tu alors ce que voulait cette personne ?
- Je peux faire des calculs.
- Ce n'est pas ce que je te demande ! Répliqua-t-il sèchement.
- Quels sont vos ordres ? Demanda alors Septimus.
Le diable blanc se détourna avec un juron. Il était quasiment sûr que c'était du fait du Dieu de la Mort. Mais il voyait que son pantin était redevenu comme il l'aimait : entièrement sous ses ordres. Et si cette pensée le rassurait, l'idée d'une révolte invisible, parmi les jeunes ou les examinateurs, le terrifiant. Il ignorait encore, à quel point la vérité était pire encore. Le septième gardien regagna sa place dans la deuxième fil, quand on le congédia d'un geste peu respectueux. La voix forte du président tonna et fit trembler les enfants de l'Elite. Les plus petits retinrent même des larmes. On leur avait déjà appris à ne pas pleurer.
- Jeunes gens ! Sachez que le responsable de ce chaos sera retrouvé. Vous passerez tous à la détection ! Tous ! Que le ou les coupables s'avancent tout de suite !
Mais personne ne sorti des rangs. Seul restait, hors de ces derniers, Septimus, tiré par le président.
- J'ai donc affaire à une bande de poules ? Je croyais que vous étiez des lionceaux ! Je suis extrêmement déçu !
Il se tourna vers l'équipe d'examinateur pour continuer d'exprimer sa colère, et d'une certaine manière, sa peur.
- Tous le monde sera interrogé. Ceux au courant de quelque chose, et qui le cache, seront autant punis que les responsables. Je trouverai le coupable ! Et je vous le dis, mieux vaut qu'il se soit dénoncer de lui même avant ! Le dieu de la mort supervisera lui même tout les interrogatoires. Seuls les interrogées hors de tout soupçons pourront retourner à l'air libre, en missions. En attendant ! Vous serez tous au pain et à l'eau pour les jours qui viennent, et les lumières resteront allumées de jour comme de nuit. Vous serez confinés dans vos dortoirs. Toutes les deux heures, une alarme sonnera, et vous devrez sortir de vos chambres et attendre devant, debout, le passage d'un examinateur. Que le responsable se rende compte de ce qu'il fait endurer aux autres ! Ces nouvelles mesures s'appliquent dès à présent pour tous !
L'élite avait déjà été en alerte rouge. Des intrusions aux piratages extérieurs, des disparitions, mais ils avaient toujours vaincus. Aujourd'hui, c'était un code noir. Le problème venait de l'intérieur. Les plus jeunes pleuraient intérieurement ces mesures. Ils seront les premiers interrogés, et pourront reprendre leur activité rapidement. Mais pour les plus âgés, comme les gardiens, les plus importants, qui sait quand l'état d'alerte retombera.
Alors que tous quittaient le réfectoire, le président attrapa le dieu de la mort. Sa voix arrêta tous le monde.
- Tous les moins de huit restent ici ! Changement de programme ! On vous interroge tous maintenant !
Les enfants furent tous assis par terre, sur le sol froid métallique du réfectoire. Le dieu de la mort faisait face à chacun des enfants en s'accroupissant à sa hauteur tandis que le président posait les deux même questions aux enfants, inlassablement, un part un.
Vint le tour du dernier des enfants.
- Es-tu au courant de quoique se soit, au sujet du déclenchement des alarmes ? Sa voix était glaciale.
- Non ! Je ne sais pas ce qu'il se passe ! Répondit sur le champ l'enfant.
- Tu as peur ? Demanda le démon blanc, d'une voix bien plus douce.
Le changement immédiat du ton de l'examinateur blanc derrière lui, fit réprimer un frisson mental à Septimus.
- Oui...
L'examinateur blanc tapota l'épaule du dieu de la mort, qui se releva et se recula. L'examinateur blanc prit alors l'enfant dans ses bras. Bien à l'abri dans sa tête, dans un coin de son esprit, Septimus ne put que penser que c'était la scène la plus terrifiante de son existence.
- Ça va aller. Tu n'as rien fait de mal, tu n'as pas à avoir peur. Je fais ça pour que vous soyez tous en sécurité. Tu peux le comprendre pas vrai ?
L'enfant hocha la tête.
- Tu es un enfant intelligent !
Il invita les enfants à se relever. Il attrapa l'examinateur orange et l'examinateur jaune, puis demanda au dieu de la mort de les examiner pendant qu'il posait la question suivante :
- Êtes vous à l'origine de ce chaos ?
Après que le dieu de la mort ait confirmé leur innocence, il donna ses ordres.
- Vous serez interrogés plus attentivement plus tard ! En attendant, vous êtes responsable des moins de huit ! Faites les manger correctement, un vrai repas, pas de pain pour eux, et assurez vous que les lumières de leurs dortoirs s'éteignent pour qu'ils dorment. Ils sont hors de soupçons. Dieu de la mort avec moi.
Le président sorti enfin de la salle avec le dieu de la mort. l'examinateur noir allait les suivre quand le président l'arrêta.
- Reconduis tous les examinateurs à leur quartier. En dehors de Jaune et d'Orange, aucun dehors. Surtout pas Verte. Cette mesure s'applique aussi à Gris. Rejoins moins dans mon bureau après. Tu es hors de soupçons Noir.
- Merci de votre confiance monsieur.
Et le géant de fer, dans son élément, fit demi tour. Le diable blanc raccompagna Septimus jusqu'à la section de sa chambre. La lumière y était allumée, comme dans toute l'aile des niveaux deux. Dans le carrefour étoilé des niveaux deux, il s'arrêta et examina Septimus sous toute ses coutures, de la teinture noir aux lentilles de contact noir.
- Tu as fait du bon travail aujourd'hui. Il était temps. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été content de toi. Mais aujourd'hui, tu t'es montré de nouveau digne. La lumière reste allumé dans l'aile mais je vais faire en sorte qu'elle puisse s'éteindre dans ta chambre. Repose toi, ne tiens pas compte des sonneries. De longues journées nous attendent.
- Bien. Répondit simplement Septimus.
- Tu peux disposer.
Septimus s'éloigna en revenant peu à peu dans son esprit. Il avait baissé sa garde trop tôt.
- Septimus.
Il s'arrêta ne se retournant pas. Le président le rejoint et chuchota à son oreille :
- Ne me déçoit pas. Ne me déçoit plus. Ne me devoir plus jamais.
Et il effleura de sa main gauche, le cou de Septimus. Celui-ci ne bougea pas. Ce n'est que lorsque les pas, faisant pleurer le metal, furent bien loin de lui, deux niveaux au dessus, qu'il se rua doucement à la salle de bain, pour ne pas que les caméras perçoivent sa détresse.
Sous la douche, il frottai énergiquement son visage, essayant de chasser toute les impuretés possibles.
Il n'était pas à l'origine du piratage. Il n'était pas le créateur de ce chaos. Tout cela faisait parti du plan de Xavier. Mais c'était bien lui avait mis à exécution le plan. C'est drôle comme les mots peuvent être compris. Une simple affirmation peut vouloir dire des choses différentes.
C'était la première étape de leur plan.
- Au moins, tout le monde est à l'abri.
Septimus n'avait pas besoin de se retourner pour voir le petit fantôme de Matheïl. Il soupira et ébouriffa ses cheveux.
- Pas sous la douche. Mais oui, les conditions seront difficiles ici mais au moins ils sont plus en sécurité.
- Oui, grâce à toi.
- Mmmm. Tu peux me laisser sortir de la douche ?
- Certains ne t'en veulent pas tu sais.
- Je ne savais pas que vous pouviez vous parler.
- Nous pouvons. Confirma le fantôme.
- Peu importe qu'ils m'en veuillent ou non, je m'en veux Matheïl. J'aurai dû choisir le bien.
- Tu n'avais pas de choix à l'époque gros bêta. Aujourd'hui tu as choisi le bien.
- Laisse moi sortir de la douche s'il te plaît. Demanda Septimus.
- Tu peux me traverser.
- Non, je respecte ton corps. Et tu ne devrais pas venir me voir quand je me douche. Ce n'est pas correct.
- Je te laisse alors. Bonne nuit gardien.
Le fantôme s'évaporait et Septimus sorti de la douche avant de soupirer. Un nouveau fantôme apparu devant lui. Il soupira légèrement amusé.
- Pourquoi ne venez vous pas me voir quand je suis habillé ?
Son amusement se dissipa très vite en reconnaissant le mort.
- Vous ?
- Faut qu'on parle.
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