11/12 - Margaux
Septimus avait réveillé mon frère avec le plus grand soin. Il avait pris le temps, jeudi 7, alors j'étais à l'université, de vérifier chaque parcelle de son organisme pour s'assurer que Lyssandre ne garderait aucunes séquelles de son coma. Il était rentré vers onze heures. À mon retour, il était allongé sur le canapé, en travers, à moitié endormi. Quand je lui avais demandé si tout c'était bien passé. Il avait commencé par me rassurer en me disant qu'évidemment personne ne l'avait vu. Il était même resté le temps que l'infirmière voit mon frère pour s'assurer de sa réaction, quitte à utiliser ses talents.
- Je te demande pardon, avait-il dit. Je n'ai pas eu la force de préparé le repas.
J'avais ris, il avait sourit et s'était endormi. Ça faisait du bien d'apercevoir un sourire sur son visage. Lorsque Sarah était venu mangé le soir, il dormait encore. Nous lui avions tout expliqué la veille, lorsque elle était venue travailler à l'appartement.
- Évidemment que j'en suis. Je déteste Eger, on voit clairement qu'ils tiennent le gouvernement au bout de leur épée. Et puis utiliser des gamins comme police, c'est ridicule. Aucuns enfants ne devraient grandir là bas. Avait-elle craché. Mais juste une question Septmus, qu'aurais-tu fais si j'avais refusé ? Avait-elle demandé, mettant l'ancien Dieu de la mort à l'épreuve.
- J'aurai effacé cet épisode de ta mémoire, avait-il simplement répondu.
- N'as tu donc rien à perdre ?
- La seule chose que je peux perdre c'est vous, avait-il répliquer.
- Et comment peux-tu être sûr que je ne vais pas vous balancer en sortant ce soir ?
- Le troisième ventricule fait rater un battement au cœur entier lorsqu'une personne ment. Tes battements étaient réguliers, avait-il expliqué.
- Tu regardais mon cœur ? S'était offusqué Sarah.
Il avait confirmé ne voyant pas le problème et Sarah l'avait traité de malade. Mais toujours en était-il qu'elle était avec nous.
Le dimanche, Septimus s'était rendu en avance à l'hôpital pour n'éveiller aucun soupçon. Alors que j'avançais vers la chambre de mon frère, j'aperçus un médecin et deux infirmiers devant la chambre de mon frère. J'avais parcouru le reste du couloir au pas de course et avait demandé paniquée à un infirmier s'il y avait un problème. J'avais eu peur qu'il y ai eu un problème et que Septimus soit incapable de le réveillé. Mais le sourire de l'infirmier qui me connaissait bien maintenant me rassura.
- Ma petite Margaux, ton frère est réveillé, c'est absolument fantastique.
Même si je savais que Septimus avait promis de le faire, je n'avais pas réellement osé espérer ce miracle.
- Il va bien ? Avais-je demandé au bord des larmes.
L'infirmier m'avait carrément saisi par les épaules.
- Il est en parfaite santé ! C'est ce qui fait peur ! Au niveau moteur, neurologique, tout est en ordre. On dirait qu'il a juste fait une grosse sieste. Notre médecin du troisième ventricule pense que c'est du à son talent. Comme il a un talent de cryogénisateur, on pense que son troisième ventricule à assurer une sorte d'hibernation. Mais file, vas donc le voir, il n'attends que toi. M'avait-il expliqué.
J'étais entrée et avait trouvé mon frère assis au bord de son lit. Déjà il faisait tourner autour de son index un flocon de neige de la taille d'une bille. Mon frère était bien là. Lorsque je croisai son regard, je n'y n'y lu que la haine. Puis il se radoucit et des larmes se gelèrent au coin de ses yeux.
- Lyssandre, tu as encore gelé tes larmes.
Mon frère m'avait serré dans ses bras et s'étaient accroché à moi comme un dernier rempart.
- Comme tu as grandi...
La suite a été plus que chaotique. Lyssandre est sorti directement de l'hôpital malgré toute les recommandations des personnels soignants. J'avais aussi appelé nos parents.
« Nous t'enverrons un message lorsque nous aurons trouvé un appartement à deux chambres. Bon rétablissement à ton frère. »
Ils n'avaient ni souhaité le voir, ni demandé de nos nouvelles. La seule chose importante à leurs yeux, était que leurs deux gamins restent hors de leur vie. Nous étions donc rentré avec Lyssandre à l'appartement et aucune trace de Septimus, cela commençait à m'inquiéter. Mais la table dressée et le dîner prêt montrait qu'il n'était pas loin. Pendant une soirée de pur bonheur, nous avons parler pour rattraper nos années perdues. Il était six heures passées, lorsque Lyssandre s'endormit sur le canapé. La nuit avait été blanche et il était l'heure pour moi d'aller en cours. J'hésitais a laissé mon frère mais il avait insisté pour que je fasse comme si de rien était.
- Sarah, avais-je demandé, avant d'entré dans le bâtiment vitré de la faculté, Septimus est chez toi ?
Elle m'avait regardé avec des yeux ronds.
- Non pourquoi ? c'était hier qu'il devait réveillé Lyssandre non ? Tout c'est bien passé ?
Je l'ai regardé les larmes au yeux.
- Oui, c'était parfait.
En rentrant à midi, je ne fus pas étonné de trouver Lyssandre encore endormi sur le canapé. J'ouvris les volets du salon et une silhouette couché sur le sol du balcon m'interpella. Enroulé dans une couverture, Septimus avait dormi sur le balcon.
J'ouvris la porte fenêtre et le secoua un peu pour le réveiller. Alors qu'il s'étirait, il semblait complètement épuisé. Ses yeux verts étaient vitreux et il était geler.
- Ca ne va pas Septimus ?
- Fatigué.
Il se rendormit immédiatement.
- Septimus ! Septimus ! Il fait froid rentre à l'intérieur enfin ! Pourquoi avoir dormi dehors ?
Je ne comprenais pas pourquoi il était resté dehors. J'essayais de le relever tant bien que mal.
- Septimus debout ! Le brusquais-je.
Il bougeais pour se lever mais n'y parvînt pas.
- Rentre Margaux, tu ne dois pas prendre froid.
Je sursautai en entendant mon frère dans mon dos. Il avait le regard haineux lorsqu'il posa les yeux sur Septimus.
- S'il te plaît Lyssandre, attends avant de...
- Éloigne-toi de ce démon.
Il me prie délicatement par les épaules pour m'écarter. Les mèches de cheveux sur sa nuque étaient déjà en train de se couvrir de glace. Il s'agenouilla devant Septimus quand la glace avait entièrement recouvert sa chevelure grise.
- Lyssandre s'il te plaît... je vais t'expliquer.
- Vas chercher des vêtements chauds.
- Quoi ? Demandais-je interloqué.
- Ce démon mets bien les vêtements que Sarah a pris de chez les parents ? Bien et bah va chercher des vêtements propres et mets les dans la salle de bain. Même lui souffre du froid sur une longue durée.
Lyssandre saisit Septimus et le porta jusque dans la salle de bain. Je m'empressais d'aller chercher des habits chauds.
- Un bon chocolat chaud, c'est ce qu'il y'a de mieux, proposa Lyssandre.
Je couru jusqu'à la cuisine et jeta du lait dans une casserole. Quelques secondes plus tard je vis mon frère passé avec Septimus. Tout deux s'assirent sur le canapé. Les mains de l'ancien dieu de la mort étaient gelées lorsque je lui tendis la tasse brûlante.
- Tu es vraiment trop con, gamin.
Quelques secondes après que le chocolat soit fini, Septimus était endormi, assis sur le canapé. Mon frère soupira et l'allongea, la tête de l'ancien dieu de la mort sur ses genoux.
- Il a toujours été aussi fatiguant ce petit démon. Il faut toujours le surveiller. Je savais que c'était lui qui m'avait réveillé, il me l'a dit avant que tu n'arrive. Il m'a aussi fait voir celui qu'il était devenu. Je vais lui faire la peau.
Je pris la main de mon frère.
- Lyssandre attend s'il te plaît. Il n'est plus comme ça, il veut renverser l'Élite. On a besoin de lui pour le faire.
Lyssandre secoua la tête et de sa main de glace, caressa ma joue. Son regard c'était adoucit.
- Je suis désolé tu sais. Tu n'as pas eu le frère que tu mérite. Absent à l'élite et dans le coma. Au final tu n'as jamais pu te reposer sur moi, tu ne me connaissais pas vraiment et pourtant tout les dimanches, pendant toutes ses années. J'ai de la chance de t'avoir comme sœur.
Il ne fallait pas perdre le fil de la conversation.
- Lyssandre, Septimus...
- Tu m'as mal compris, me coupa-t'il sèchement, ce n'est pas à ce démon que je veux faire la peau. Mais au diable en personne. Jamais je n'oublierai le regard de ce petit démon le jour où il est devenu le dieu de la mort. C'est la dernière chose que j'ai vu. Je lui ferai payer, je le tuerai de mes propres mains, de mon givre s'il le faut. Ou si l'envie me prends, rectifia t'il avait un sourire mauvais. J'ai vu ce monstre détruire cet enfant.
Voir mon frère passe de la douceur à la haine avait quelque chose de terrifiant. La haine que je pensais diriger contre Septimus était entièrement tournée vers l'Élite. Mais elle semblait surtout tourné vers ce personnage en particulier dont j'ignorais tout.
Lyssandre observait mes traits avec douceur, comme pour chercher sa petite sœur dans celle que je suis aujourd'hui. Sa cadette qui a plus vécu que lui même. Il devait y avoir penser aussi et ses mâchoires se contractèrent. Son regard se fit opaque.
- L'Élite tombera, je le jure sur le troisième ventricule, promit-il entre ses dents.
Puis il reporta son attention c'est Septimus et ses traits s'adoucirent des nouveau.
- Le Dieu de la Mort gère la partie, nous gagnerons. Je mets mon talent au service du maître du jeu. Il n'en réchappera pas.
Je ne savais s'il avait parler de Septimus ou du diable dont il parlait. Les boucles clairs du garçon que j'hébergeais lui tombaient sur les yeux. Il fallait lui couper les cheveux. Mais en observant lyssandre, je comprenais mieux ce qu'avait dit Septimus : « aux échecs, on a besoin du fou. »
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