22.


Ils avaient d'abord dû se mettre à quatre pattes pour entrer dans l'ouverture, et avaient fini par devoir ramper tant le conduit était bas. Celui-ci sillonnait et changeaient constamment de direction, ce qui les obligeait à se tordre dans tous les sens pour pouvoir continuer.

Il y avait de la mousse ici, mais bien vivante ; tout était humide et glissait et elle devait s'abreuver de l'eau qui gouttait même de certains interstices. Mais une odeur toxique s'insinuait avec eux : peut-être celle de champignons qui étiraient là leurs filaments.

- Ça n'a pas de fin ? se plaignit Camille. J'ai l'impression d'étouffer.

- Ah ! rit Rebecca. Notre petit ethnologue n'a pas l'habitude de se déplacer sous terre ?

- J'ai toute la mort pour y croupir. Je préfère le monde des vivants pour l'instant.

- Je pense que la grosse araignée sur ton épaule trouve son monde bien assez vivant, aujourd'hui, répondit Rebecca, avant de rire de la réaction que sa blague avait provoquée chez son ami.

Tout en se tordant pour se défaire des prises de la bête imaginaire que Rebecca avait placée sur lui, Camille envoya sa lampe-torche éclairer l'intersection de plusieurs tunnels similaires à celui qu'ils traversaient. Des dessins lézardaient les parois luisantes.

Charlie, en tête, s'approcha de l'endroit éclairé et rendit sa torche à Camille une fois qu'elle l'eut atteinte. Elle se servit ensuite de la sienne pour déchiffrer les dessins dans la mousse arrachée.

- Il y a juste des traits qui s'entortillent, expliqua-t-elle. Des fins de ce côté. Je crois que ça représente de l'eau. Et un plus épais de ce côté. Je ne sais pas ce que c'est. Et il y a des... boules devant. Trois.

S'ils décident d'aller du côté de l'eau et de remonter le conduit le plus humide, rendez-vous à la partie 18.
S'ils décident d'aller dans l'autre conduit, rendez-vous à la partie 23.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top