19.
Cette salle était oblongue et vide. Une végétation sèche jonchait son sol. Elle était si vide que leurs pas résonnaient comme les pierres qui bougent dans le lit d'une rivière sans eau. Le crissement des feuilles qu'ils déplaçaient était seul à couvrir ce son.
- Ne bougez plus ! ordonna Charlie.
Elle balada sa lumière devant ses amis immobiles.
- Regarder les sillons sur le sol. Quelqu'un est passé ici.
La végétation morte était striée, poussée par endroit, décrivant un passage entre ses feuilles.
- On est déjà passés par là ?
- Je ne suis pas sûre.
Les lumières coururent rapidement sur les parois.
- Suivons ces traces, proposa Charlie.
Ils suivirent un sillon et arrivèrent près d'un passage menant vers un nouveau couloir.
- Il y a de nouveau des dessins sur le sol, constata Charlie. Les silhouettes semblent simplement marcher.
Soudain, une kyrielle de petits bruits résonnèrent derrière eux, comme des galets qui dégringoleraient dans une gorge étroite.
- C'était quoi ? demanda Charlie.
- Je sais pas, répondit Camille. On aurait dit des pas.
- Où est Rebecca ?
- Quoi ?
- Où est Rebecca !? Je la vois plus !
Camille et Charlie se mirent dos à dos et tournèrent frénétiquement afin d'éclairer chaque coin de la salle.
- Oh, du calme, je suis là..., fit finalement une voix un peu plus loin. J'ai simplement vu un truc par ici.
- T'es sérieuse ? demanda Charlie. Refais plus jamais ça !
- J'ai juste cru voir que la végétation était plus claire ici. Et j'avais raison. Il y a des dessins là aussi. Et regardez, il y a un tout petit passage.
Charlie éclaira l'étroit passage derrière elle qui ne s'élevait qu'à une cinquantaine de centimètres du sol.
- Et qu'est-ce qu'ils font sur tes dessins ?
- Ils rampent, répondit Rebecca.
Si les trois amis décident d'emprunter le grand passage, rendez-vous à la partie 21.
S'ils décident de ramper dans le petit passage, rendez-vous à la partie 22.
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