C'est dans une profonde colère noire, qu'après le petit déjeuner Timothée décida de faire ses valises. Il était prêt à être libre. De ça il en était sûr. Alors c'est ce qu'il fit. Après avoir prévenu son amie qu'il allait fuguer, il se précipita en dehors de sa maison en toute discrétion. Peut-être aurait-il dû laisser un mot pour ses parents ? Au fond de lui, Timothée espérait qu'ils comprennent, malgré la douleur qu'il leur infligeait par son départ. Mais, Timothée n'avait plus assez d'énergie pour expliquer son point de vue, parce qu'il savait que personne ne comprendrait. Ils avaient choisi de vivre leur vie comme on leur la dictait. Faire des études, avoir un petit copain, se marier, fonder une famille et veiller sur sa progéniture pour qu'à la suite celle-ci veille sur eux. Non, ce n'était vraiment pas une vie pour Timothée. Vivre pour lui, ce n'est pas oublié ses rêves par l'obligation de rentrer dans les normes de la société. Vivre, pour lui est un verbe merveilleux qui nous pousse à ressentir tout pleins de choses, tout pleins de sentiments que la société par son fonctionnement actuel nous prive.

Alors, durant la journée il marcha encore et encore jusqu'à ce qu'il soit assez loin de sa ville pour ne plus sentir la chaîne qui lui enserrait le coup. Fatigué, il décida de se poser à l'abri des regards en haut d'un vieux pont peut fréquenter. Puis, sans réellement s'en rendre compte ses yeux se firent plus lourds, ses pensées plus embrouillées, jusqu'à ce que le silence inonde son être tout entier.

*

De son côté, Alexandra se demandait si les mots envoyé par Timothée devait être pris au sérieux ou non. Il lui avait dit qu'il partait. Mais partir pour aller où ? Prise d'un mauvais pressentiment, elle décida de se rendre chez lui pour en savoir plus.

C'est de cette manière qu'elle découvrit avec les parents de Timothée que celui-ci avait fugué. Il n'avait pas pris beaucoup d'affaires, mais suffisamment pour qu'on le comprenne. Alors, ils décidèrent de le chercher eux-mêmes, ensemble dans les endroits les plus propices où il aurait pu se rendre.