Bonjour à tou.te.s ! Aujourd'hui, nous partons pour un exercice de style, où il vous faudra réécrire un texte d'un auteur d'hier comme d'aujourd'hui selon les contraintes énoncées. Nous avons décidé de vous soumettre aujourd'hui un passage de La Peste, écrit par Camus et publié en 1947.

Le vent se levait à nouveau et Rieux sentit qu'il était tiède sur sa peau. Tarrou se secoua :

— Savez-vous, dit-il, ce que nous devrions faire pour l'amitié ?
— Ce que vous voulez, dit Rieux.
— Prendre un bain de mer. Même pour un futur saint c'est un plaisir digne.
Rieuc souriait.
— Avec nos laissez-passer, nous pouvons aller sur la jetée. À la fin, c'est trop bête de ne vivre que dans la peste. Bien entendu, un homme doit se battre pour les victimes. Mais s'il cesse de rien aimer par ailleurs, à quoi sert qu'il se batte ?
— Oui, dit Rieux, allons-y.

Un moment après, l'auto s'arrêtait près des grilles du port. La lune s'était levée. Un ciel laiteux projetait partout des ombres pâles. Derrière eux s'étageait la ville et il en venait un souffle chaud et malade qui les poussait vers la mer. Ils montrèrent leurs papiers à un garde qui les examina assez longuement. Ils passèrent et à travers les terre-pleins couverts de tonneaux, parmi les senteurs de vin et de poisson, ils prirent la direction de la jetée. Peu avant d'y arriver, l'odeur de l'iode et des algues leur annonça la mer. Puis ils l'entendirent.

Elle sifflait doucement au pied des grands blocs de la jetée et, comme ils les gravissaient, elle leur apparut, épaisse comme du velours, souple et lisse comme une bête. Ils s'installèrent sur les rochers tournés vers le large. Les eaux se gonflaient et redescendaient lentement. Cette respiration calme de la mer faisait naître et disparaître des reflets huileux à la surface des eaux. Devant eux, la nuit était sans limites.

Aujourd'hui, dans le Carnet des Dieux, nous vous proposons de réécrire ce passage.

Vous allez devoir réécrire ce texte avec une plume lourde d'honneur et de fierté ; nous attendons des métaphores et des comparaisons plus poétiques les unes que les autres ; la simplicité (apparente) du passage doit sous votre plume être transformée en un tissu des plus complexes (et par là même des plus beaux) !

Nous autorisons dans votre réécriture : le changement de focalisation, le changement ou l'ajout de vocabulaire. Vous devez donc respecter la structure du texte ! Enfin, pour finir, votre production peut dépasser la taille du texte originel, et ce sans problème.

Les productions doivent être postées en commentaire sur cette partie, ou être envoyées par mail ([email protected]) avec comme objet CD 21/08, ou sur le salon Discord spécifique pour ceux étant présents sur le Discord !

Pour rappel, seule l'équipe d'Artémis peut rendre ses participations après 20 heures.

Bonne chance à tous !