⚡ Passerelle ⚡

Voici une petite nouvelle qui à la base était une simple idée "rigolote" mais... Mon imagination a pris le dessus. Voilà, bonne lecture et bonne compréhension je l'espère (bon quand-même je pense que c'est facile à comprendre le double-sens mais je vous spoile alors... Salut !)





La tempête faisait rage. Les maisons paraissaient aussi légères que des feuilles lors de leur dernière danse. Elles tremblaient de toute leur charpente, rares étaient les fenêtres encore intactes. Le vent soufflait en puissantes rafales qui ravageraient un pays entier en quelques secondes.

Mais comment les édifices tenaient-ils encore bon ?

Telle était la question que se posait Elena. Puis, manquant de s'envoler malgré qu'elle se soit cramponnée à un modeste poteau, elle se rendit compte d'à quel point elle était vulnérable.

Ayant atterri sans le vouloir dans cet étrange univers, elle se demanda que faire. Où aller ? Elle ne connaissait personne, personne ne la connaissait.

Évidemment, plus vite elle trouverait une solution, mieux ce serait... Une rafale particulièrement cinglante l'arracha presque à sa bouée de fortune, lui criant de se bouger.

Sans prévenir, une main l'empoigna à l'avant-bras : un humain ? Un courageux humain qui avait eu la merveilleuse idée – ou pas ? – de venir sauver une jeune fille en détresse ? Elena n'en revenait pas...

Une situation qui, bien qu'absurde, laissait à envier : on aurait cru à un conte, lorsque le prince charmant vient sauver la princesse.

Elena se retourna vivement, pensant voir un homme banal, trentenaire : mais celui qu'elle vit la stupéfia. Elle n'aurait jamais imaginé ce jeune homme, sûrement à peine plus âgé qu'elle, qui portait une telle beauté sur ses traits.

Ce fut le coup de foudre.

Elle vit venir l'éclair au travers des yeux de son sauveur, mais trop tard : c'était irréversible. Dans son esprit, tout se passa au ralenti : la foudre s'annonça d'abord, au moyen de petits grésillements dans l'air, puis ses cheveux se chargèrent d'électricité statique ; Elena se contenta d'attendre, aucune réaction ne pouvait lui épargner le coup fatal. Et justement, il arriva : un effroyable craquement s'ensuivit d'une sensation indescriptible, horriblement sensorielle, qui transperce l'âme tout autant que le corps.

Tétanisée, menaçant d'éclater en morceaux comme toutes les vitres de la ville, Elena tenait pourtant bon, à l'image des bâtiments autour d'elle.

Ou plutôt d'eux.

Elle sentit en effet que le courant électrique se frayait un chemin vers la main de son sauveur : le jeune homme n'avait pas eu le temps de la retirer ! Au contraire, il la tenait plus fermement encore...

Que se passait-il ?

On aurait dit qu'il repoussait l'énergie venue du ciel de sa seule poigne de fer. D'ailleurs celle-ci semblait proche de briser le poignet d'Elena.

Bientôt, l'énergie foudroyante avait fuit son corps entier.

Était-ce grâce au jeune homme ? Quelle question. Ce serait tellement irréaliste et improbable... Oui, impossible.

Elena, pouvant à nouveau bouger librement, secoua la tête comme pour chasser ces idées fantastiques. Quelle imbécile elle faisait ! De quoi avoir honte.

Puis regardant autour d'elle, elle s'aperçut que la tempête avait disparu, du moins momentanément.

« Tu vas bien ? »

Elena mit un temps à comprendre d'où venait la voix. À la fois douce et puissante, elle possédait un ton courtois qu'on lui avait rarement adressé.

« Hein ? Euh, oui, et toi ? »

Zut. Elle aurait peut-être dû le vouvoyer... Tant pis, le mal était fait.

Heureusement, le jeune homme ne paraissait pas être dérangé par son erreur... Enfin elle le pensait.

Et en effet, après un instant, il chuchota seulement :

« Suis-moi. La tempête va revenir. »

Comme pour confirmer ses paroles, le vent se remit à souffler.

Il l'entraîna derrière lui dans une petite ruelle adjacente – il n'avait pas lâché son poignet depuis leur rencontre. Elle courut à sa suite, sans vraiment réfléchir.

Très étrange, bien plus que tout ce qu'Elena avait pu voir et subir depuis son arrivée, cette ruelle combinait un style médiéval avec un plus délabré. Ce qui lui donnait un côté sombre et inquiétant. On n'avait absolument pas envie de rester ici ou même juste de traverser la ruelle, voilà sans doute pourquoi personne ne s'y promenait.

Mais elle, avec le jeune homme à ses côtés qui la guidait, elle ne se posa même pas de questions. Se laissant entraînée comme une enfant, Elena observait d'un regard vide cet endroit répugnant.

Le chemin formait des zigzags infinis, il était donc impossible de regarder devant pour savoir où ils allaient. Parfois, les parois étaient très rapprochées : ils devaient donc frôler la pierre crasseuse et noircie, peut-être par du charbon.

Des lanternes faisaient office de lampadaires, mais ce n'était pas le fait le plus choquant. Entre autres, on pouvait citer l'absence de ciel, soit obscurci par d'épais nuages d'orage, soit masqué par les maisons elles-mêmes qui passaient souvent au-dessus de leur tête, parfois si bas que les marcheurs devaient courber l'échine.

Il y avait de quoi se demander si les habitants de ce quartier, si c'en était un et s'il y en avait, étaient en moyenne plus petits que la normale. Même leurs bancs et leurs portes en témoignaient, minuscules aux yeux d'Elena, habituée à la grandeur des villes de son monde. Mais peut-être était-ce normal, ici...

Sans donner l'occasion à Elena de découvrir plus de particularités de cette effroyablement longue ruelle sans vie, de la lumière apparut : ils étaient presqu'au bout, enfin ! Ils s'y dirigèrent à grands pas.

En regardant attentivement dans les recoins les plus sombres, elle aurait pu entrevoir de petits yeux lumineux, appartenant à une créature jusqu'à ce jour inconnue de son humaine conscience.

Mais ils sortirent sans plus attendre.

Ce fut un choc, thermique et sonore.

En effet, Elena se rendit compte à quel point il faisait froid dans la ruelle et qu'elle était silencieuse quand ils débarquèrent en plein dans une place visiblement très connue. Elle était animée, bruyante de tous les côtés, et réchauffée par de maigres rayons de soleil.

Les premiers qu'Elena sentait sur sa peau depuis qu'elle était arrivée !

Elle voulut savourer cet instant mais ce ne fut pas l'avis de son guide.

Il la tira à travers la foule, mi-courant, mi-se frayant un chemin. Il fallut jouer des coudes... Les gens ne semblaient pas les voir.

Étrange.

Décidément, tout ici se révélait étrange.








Cette nouvelle vous plait-elle ??? ^^ 

D'ailleurs je ne suis pas contre des conseils, des suggestions ou des avis parce que je ne l'ai pas bien travaillée... Bref, et est-ce que vous avez trouvé mon idée de départ ?? UwU

FeuFeuille 🍃

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