Dans le désarroi, je me noie, Diane, qui bénissait mon arc, s'évanouit, à mes prières ne répond plus.

Le soleil d'été écrasait la cité d'Augusta Praetoria, laissant les rues vides et silencieuses, à l'exception de quelques marchands épuisés par la chaleur, cherchant désespérément de l'ombre pour vendre leurs maigres marchandises. Au-delà des murs de la ville, la vie se déroulait dans une autre réalité. Dans les campagnes environnantes, les habitants vaquaient à leurs tâches quotidiennes, cultivant des champs de blé, des vergers de fruits juteux et des vignobles luxuriants.

Au nord de la cité, dans une région montagneuse, une tribu nomade de femmes guerrières appelée les Sylvestres se déplaçait à travers les forêts denses, suivant les traces d'une proie convoitée. Elles étaient les maîtres de ce territoire, habiles à chasser et à se défendre contre les ennemis potentiels. Leur mode de vie était simple mais rigoureux, leur unique but étant de survivre dans cette nature sauvage.

Au milieu de cet univers impitoyable, une jeune femme marche, légère comme une plume, portée par une grâce naturelle. Elle est la fille de la tribu, élevée parmi les guerrières nomades, bercée par le chant des étoiles et le bruit des sabots des chevaux. Elle ne connaît que la vie libre et sauvage de la steppe.

Le soleil venait à peine de se lever, et déjà la nature s'éveillait en un doux murmure. Les oiseaux chantaient, les ruisseaux murmuraient, les feuilles bruissaient dans le vent frais du matin. Au milieu de ce concert, la fille se tenait debout, les yeux fermés, les bras ouverts. Elle aimait la nature et celle-ci lui rendait son amour en lui offrant des journées pareils, ensoleillés, fraîches et motivantes.

<< Tu es la gardienne des murmures, la messagère des dieux. Tu as le don de voir au-delà des apparences.>>

La jeune fille sourit doucement en entendant la voix de sa grand-mère résonner dans son esprit. Un doux souvenirs qui vient chatoyer sa mémoire. Mais, le temps n'est pas propice aux rêves, elle se rappelle alors de la mission qui lui a été confiée ce matin-là : trouver de la nourriture pour son peuple. Elle ouvre les yeux et regarde autour d'elle, cherchant des signes de vie dans les environs. Soudain, elle aperçoit les signes indiquant qu'un troupeau de cerfs broute paisiblement dans une clairière à quelques pas de là. Avec détermination, elle se met en marche vers sa proie.

Ainsi, elle s'enfonça dans la forêt, suivant les traces laissées par les cerfs. Les arbres s'épaississent, laissant filtrer la lumière du soleil à travers leurs feuillages touffus. Elle s'arrête quelques instants pour écouter le bruissement des feuilles et des branches, cherchant à entendre les moindres bruits qui pourraient lui indiquer la position de sa proie.

Enfin, elle les aperçoit à travers les arbres, immobiles, comme figés dans le temps. Elle se rapproche lentement, consciente que la moindre erreur pourrait tout compromettre, mais à ce jeu personne ne peut la battre. Quand elle pose les yeux sur sa proie, nul ne pourrait l'empêcher de cueillir le sang de celle-ci entre ses mains.