- 5

Cela fais à peine 5 minutes qu'ils sont partis que j'entends de nouveaux toquer à la porte.

-Oui !
Cette fois je répond.
C'est une vieille femme qui rentre accompagnée d'une enfant. Cette dernière est peut être âgée de 6 ans ? Mais pas plus. Elles portent toutes d'eux l'uniforme de servante. Une robe noir avec un tablier, un bonnet et des chaussures blanches.
Je n'en ai jamais vu d'aussi jolie. Elles brillent.

Leurs peau est bronzée mais c'est là que s'arrêtent leurs ressemblance. La plus jeune a des cheveux roux pareilles au miens, avec de yeux vert/marronée. Elle est splendide. Dans sa petites tenue ont dirai une princesse.
La vieille à côté porte les rides d'une vie heureuse. Les marque d'expressions sur sont visages sont nombreuses. Ont remarque au premier coup d'œil les témoin d'une beautée passée.

Ses yeux.

Des yeux marrons, mais si foncées qu'ils paraissent noir. Il contraste grandement avec ses longs cheveux blancs.

Elles me sourient.
-Tenez votre petit déjeuner ! Me tends la petite fille.
Son aînée souris avant de le poser sur une petite table que je n'avais pas encore remarquée.
-Vous y aurez droit une fois que vous aurez pris un bain ! S'exclame t elle
Pour l'instant filez dans la salle d'eau.

Je sors du lit et m'avance dans la pièce qu'elle me de signais du bras. Une magnifique pièce pour se laver. Il y a de la fumer et des bulles.
C'est tellement drôle!

Je rigole toutes seules face à l'incrédulité de la scène.
Depuis quand lave t-on les misérables dans de l'argent !

Je me déshabille. La toile qui me servait de robe est devenu rigide. Je la portais à toutes saison, la boue, le froid, le soleil auront eu raison d'elle. C'est comme une pierre. Toute dure et rapeuse qui m'abime la peau.

Je me glisse hors de ce morceau de caillou et me révèle pour la première fois devant un miroir.
C'est aussi la première fois que je me vois nu.
Je n'ai pas peur de ma nuditée. D'autre, avant ces femmes, m'ont vu aussi peu vêtu.
Des fois par choix lors des grandes chaleurs ou des grandes famines. Ont échangeait nos tenues contre un morceau de pain ou un parsec d'ombres. Et des fois par obligation...

Je rentre doucement dans l'eau. Elle est parfaite.
Ni trop chaude, ni trop froide.
L'eau vient d'abord me lécher les orteilles puis tout le corp. Une fois assise dans la baignoire de fer je me sens bien. J'ai presque peur de me noyer. Je suis immergée jusqu'à ma poitrine. Je vois flotter, doucement, mes deux bulles de chair.

Les dames sont gentilles. Elle m'offre des soins. Me lave la peau. Elle me chouchoute comme jamais on ne me l'a fait.
Une fois sorti de toutes ces caresses et ces douceurs. Elles me donnent une robe blanche. Elle est si douce. C'est étonnant un tel tissu. Il ne me fais pas mal lorsqu'il frotte sur mes plaies.

Cette tenu de bonne n'est pas complète. Elle est belle, neuve, propre. Ce dernier point est loin d'être négligeable. Mais pas complète. Il manque la coiff et le petit tablier.
Il me manque encore le poste.

Je n'ai eu que la sympathie de mes sauveurs. Du moins je devine sous leurs attitude une certaine sympathie. Je l'espère.

-Tu rencontrera, officiellement, cette fois ci, les gérant de cet maison dans 1h00. Ça nous laisse le temps de te coiffer et de t'informer des directives.
M'informa la vieille dame.

-D'accord répondis je poliment.
J'ai les cheveux encore humide. Je suis assise au bord de la baignoire. Les mains croisée sur les genoux j'essaye de me tenir le plus droite possible pour faire bonne impression.

Elle me coiffe délicatement les cheveux, puis me les tresses. Mes mèches rousse non jamais été aussi soyeuse.
Elle sont même brillantes !

Pendant cette heure elles n'arrêtent pas de me dire que j'ai de beau cheveux. Que mes yeux sont si mignon. Elles ne cessent toutes deux de me flatter. La plus jeune me pince les joues pour me donner des couleurs et me demande d'ouvrir les yeux en grand.

-Pourquoi ? Demandai-je
-Pour que tu brille ! Rigole t elle
Que je brille ? Mais qu'est ce qu'elle me baragouine ?
Elle m'ecarquille les yeux. Beaucoup moins douce d'un coup. Et presse un citron (que je n'avais pas encore remarquée) au dessus de mon œil droit pour y faire tomber quelque gouttes.
SEIGNEUR !!
Sa fait un mal de chien ! Mes yeux pleurs tout seul et le deuxième œil n'améliore pas l'état !
-Ahh ! Non ! S'exclame t elle ! Tu va gâcher tout mon travail si tu pleures ! Va falloir que je recommence !
-Non. Non. Non, ça va aller. T'inquiète.
Excusez moi mais... Comment vous appelez vous ?
-Je m'appelle Claire Ponpense. Je suis la gouvernante de cette maison. C'est pour ça que monsieur m'a chargée de vous préparer. Et voici ma nièce. Lise Ronce.

Avant que je ne l'interroge elle m' explique.
-Je m'occupe de Mam'selle car sa maman n'est plus avec nous et son papa n'était pas recommandable.

La petite fille baisse la tête face à cette annonce.

-Par ailleurs j'ai remarquée un accent, léger mais présent.  Il faudra y faire attention. Il n'a pas ça place dans une maison tel que celle de monsieur.

-Je remarque pourtant le même langage chez vous. Plus léger mais présent. Dis-je en reprenant ça formule. Vous ne devez pas venir d'une caste bien plus élevée que la mienne, si ?

-Voyez vous ma petite. Et cette fois elle fit attention à la formulation de chacun de ces mots pour masquer son accent. Je viens peut être d'une caste similaire à la tienne mais ma place est assurée.
Son sourrire aimable est toujours présent mais il paraît d'un coup si froid. Le ton de sa voix devint sec et cassant. Elle marque son territoire. Je ne dois pas venir marcher sur ces plates bandes.
Je vois...

Elle affiche un magnifique sourire puis continue.
-Reste à ta place. Tiens toi bien. Et tu pourras peut-être rester ici.

Elle me file des frissons cette dame.
La petite n'a toujours pas relevée la tête tandis que la seconde me fixe de son regard bleu glaciers. Je me liquéfie sur place.

Toc. Toc.
ENCORE !
C'est la troisième fois de la journée...

-C'est l'heure me dit une petite voix.
Je la suis dans le couloir sans un regard pour les deux femmes derrière moi.