Je me réveillais lentement, sur mon téléphone, l'heure affichait 8h32, il y avait du bruit en bas le dortoir était vide. Après une dizaine de minutes à cogiter, je décidai finalement à me lever de mon lit. Je dormais en haut d'un lit superposé que je partageais avec un certain Nishinoya. Lorsque j'entrepris enfin de descendre l'échelle, mes jambes, toujours engourdies, s'affaissèrent et je m'écrasai sur le lit du dessous, le seul lit qui était toujours occupé.

- Aaaah ! Putain mais lève toi ! T'es super lourd !

- Noya ?! Mais t'étais pas dans le lit d'en face ?!

- Bah si, mais Tanaka arrêtait pas de ronfler...

- Ah, merde.

- Bon ! J'ai la dalle moi !

- Oui, viens on va manger.

- Alors, ouais. Mais pour ça, faudrait déjà que tu te lèves de sûr moi.

- Ah oui, désolé.

La position dans laquelle nous étions était assez... Peu commune. Lorsque nous nous en tendîmes compte, nous nous mettions tous deux à rougir. Je me levai précipitamment et aidai Noya à se lever de son lit.

Bon... allons-y.

Le reste du séjour passa très vite et je m'attachai de plus en plus à Noya.

- Bien, les garçons ! Vos parents vont arriver, commencer à vous dire au revoir et surtout, n'oubliez rien !

Les garçons vivaient tous dans la même ville, sauf moi, qui vivait à l'autre bout du pays. Je savais que je ne reverrai jamais Noya, mais en l'espace d'un mois, j'étais tombé amoureux de lui. Je discutais avec Noya alors qu'un animateur m'appelle car mes parents étaient venus me chercher. Je ne cherchais pas à comprendre, sur le coup du stress et de la pression de lui dire adieu, je l'ai embrassé et suis parti le plus vite possible. Ce camp de volley-ball m'avait ouvert les yeux sur ma passion, sur ce que je voulais faire de ma vie.
Avoir volé ce baiser à Noya fit la seule chose que je regrettais de ce camp.

- Asahi ! Tu vas être en retard pour ton premier jour !

- J'arrive !

- N'oublie pas que c'est aujourd'hui pour les inscriptions au club de volley.

- Oui maman, je sais.

- Tu as pris ton bento ?

- Oui, à ce soir !

Et voilà, c'est moi, enfin, 3 ans plus tard. Aujourd'hui, j'intègre le lycée Karasuno. Je m'apprête, au moment où vous lisez ceci, à m'inscrire au club de volley.

- Ok, donc on s entraînement demain soir à 18h30.

- D'accord, à demain.

- Au fait Asahi !

- Oui ?

- T'as beaucoup grandi depuis la dernière fois !

- Toi aussi, Daichi.

Pendant 1 semaine, je ne cessais de me donner à fond aux entraînements, jusqu'au moment où j'aperçus Noya s'entraîner avec les autres en entant, je m'enfuis aussitôt, je ne m'étais jamais pardonné ce qu'il c'était passé ce jour là. Le jour où je lui ai dérobé son premier baiser. Je ne suis plus venu durant plusieurs mois. Ce n'est que l'année suivante que, piqué par ma curiosité, je me décidai enfin à aller jeter un œil, de plus, les benjamins du camp d'été étaient là.

- Asahi ! Pourquoi tu n'es pas revenu plus tôt ?! Va t'échauffer, on commence dans 5 minutes !

- Mais Daichi !

- Toute suite !

Je ne réfléchis pas et m'exécutai jusqu'à ce que j'entende une voix qui me fut familière fut un temps.

- Asahi ! C'est toi ?!

- N-Noya ?

- Viens me voir. On doit parler.

- Je m'échauffe là...

- Tu ne peux pas fuir éternellement. Dépêche toi.

- J'arrive...

Je terminai rapidement mon échauffement avant de rejoindre Noya dans le vestiaire.

- Tu voulais ?..

- Pourquoi ?

- Hein..?

- Y'a 3 ans... Tu m'as embrassé avant de t'enfuir... Tu m'aimais ?

- Oui...

- Moi aussi Asahi.

- Pardon ?

- Je t'aimais, et je ne t'ai jamais oublié, je n'ai jamais oublié mes sentiments pour toi.

- Noya... Je...-

- Baisse-toi.

Je me baissai et Noya m'arracha a son tour un baiser en sortant du vestiaire, je le rattrapai  et le tirai a nouveau a l'intérieur du vestiaire.

- Asahi ?! Mais qu'est-ce que tu fais ?! Lâche-moi ! Je vais faire un arrêt cardiaque !

- Désolé... Dis-je en le lâchant

- Qu'est-ce que t'as fait de ton teeshirt ?!

- Je l'ai enlevé.

- Putain ! Mais remet le ! Je vais saigner du nez !

- Ah, pardon.

- Bon, bref. Tu voulais ?

- Est-ce que tu m'aimes toujours ?

- Oui, je te l'ai dit. Pourquoi ?

- Pour ça...

J'approchai mon visage du sien et l'embrassai langoureusement.

- Asahi !

- Quoi ?

- Laisse-moi respirer la prochaine fois. Dit-il en me prenant dans ses bras