Part 8/15

Presque un mois s'était écoulé depuis la nouvelle et Bill avait réussi à reprendre pied. Aujourd'hui ils étaient en visite dans leur famille avec Gustav et ils passaient un très bon moment. Son cousin le rejoignit alors que Bill était assis plus loin par terre dans le jardin et il lui fit un regard désolé.

"Qu'est-ce qu'il y a ?" Demanda le brun, inquiet.

"Personne ne savait comme te dire ça alors heu... On avait prévu que... Enfin tiens." Il lui tendit son portable. "Tu dois juste appeler Tom."

"Quoi ?"

"Fais juste ce que je te dis."

Bill le regarda partir et il se sentit bête alors qu'il regardait le portable de son cousin entre ses mains. Il haussa les épaules et alla chercher le numéro de Tom dans le répertoire. Il amena le téléphone à son oreille et entendit les premières tonalités.

"Allo ?"

"Paraît qu'il faut que je t'appelle."

"Bill..."

"Il ne paraît pas seulement alors."

Bill ne comprenait rien à cette mascarade.

"Hum écoute... Je suis à Frankfort."

"Vraiment ? Qu'est-ce tu fous là-bas ? Tu vas braquer la banque ?"

Tom rit, mais il savait qu'il n'allait pas le faire longtemps.

"Hum non, écoute... Tu te souviens que je cherchais un stage ?"

Bill fronça les sourcils.

"Heu ouais ?"

"Je... Je suis à Frankfort pour mon stage."

"T'as pas trouvé plus loin ?" S'exclama-t-il soudain.

"Ce n'est que pour huit mois et je reviendrai certains week-end !"

"Huit mois ?" Cria l'androgyne.

Tom grimaça.

"Ne me fais pas un scandale s'il te plait."

"Gustav savait ?"

"Je ne savais pas comment te le dire !"

"Est-ce qu'Andy sait ? Comment est-ce qu'il va payer votre loyer ?"

"Andy sait et... Il s'est trouvé un appartement qu'il peut se payer seul. Tu sais, on a vingt-et-un ans maintenant, il est temps qu'on ait chacun notre chez nous."

"Vous allez quitter votre appart' !?"

"C'est déjà fait..."

"Quoi ?"

"Écoute..."

"Vous auriez pu m'en parler !" Bill était tellement énervé qu'il se remit debout, tremblant de tout son corps.

"Ne fais pas de crise."

"J'avais des foutus souvenirs dans cet appart' Tom ! Vous ne vous êtes même pas dit que je voudrais le voir une dernière fois ?"

"Ce n'est qu'un appart'..."

"Ce n'est pas qu'un appart' ! C'est un endroit où je suis venu passer quelques uns des meilleurs moments de ma vie ! J'y ai dormi dans ton lit des dizaines de fois !"

"Bill !"

"Il n'y a pas de Bill qui tienne, tu es un putain de trou du cul qui se trouve à Frankfort !"

"Je sais."

"Je n'arrive pas à croire que tu ne me l'ais pas dit !"

"J'allais prendre un coup de poing !"

"Oh ça oui ! Comment je fais moi sans toi hein ?"

Tom était son confident depuis des années et l'inverse était réciproque. Ils avaient besoin l'un de l'autre.

"Billy... Ce n'est pas définitif."

"Attend ! Huit mois ?" Réalisa-t-il, sa voix partant dans les aiguës. "Tu ne seras pas revenu pour noël !?"

"Si ! Je viendrai, promis !"

"Tu as intérêt" Grommela Bill.

"Et tu auras un cadeau à la hauteur, pour me faire pardonner."

Bill sourit, rentrant dans le jeu.

"Ah oui ?"

"Et bien je t'offrirai ce que tu m'as demandé." Dit timidement Tom, mais Bill ne sut pas où il voulait en venir. "Peut-être que je te branlerais..."

"Tu le feras ?" S'enthousiasma Bill.

"Ouais."

"Ow, je vais me masturber tellement de fois en pensant à ça maintenant."

Tom rit.

"Tu es soudain content que je sois parti hein ?"

"Non, je préférerais ne pas avoir de branlette, mais te voir pendant huit mois."

"Moi aussi !"

Bill rit.

"Salaud."

*

"Elle est encore plus pouf que Sarah, comment il fait pour les dénicher ?" Grogna Bill, faisant rire Andréas.

Ils étaient chez le blond platine et Bill grimaçait depuis dix minutes devant les photos du nouveau couple que formaient Tom et une certaine Miranda.

"Je me créerais bien un nouveau compte juste pour pouvoir l'insulter."

"Jaloux." Ricana le blond platine.

"Non, c'est bientôt noël." Sourit Bill, regardant le calendrier de l'avant dans le coin de la pièce qui était déjà entamé de quatre jours.

"Vous ne pouvez pas attendre quelques heures et aller faire ça ailleurs que chez la tante de Georg ?" Ne put s'empêcher de demander Andréas.

"Ça perdrait de son intérêt."

"Quel est l'intérêt de le sucer dans cette foutue salle de bain spécialement ?"

Bill ne répondit pas, se contentant d'appuyer sur « j'aime » sous une photo où Tom apparaissait enfin seul.

"Ow Sean Paul est connecté !" S'amusa-t-il quand il vit que Tom étais là.

"Je veux lui parler." Andréas piqua l'ordinateur avant que Bill n'ait pu dit ouf.

« Faites vos cochonneries ailleurs à noël ! »

S'amusa-t-il à écrire. Bill se rapprocha et leva les yeux au ciel quand il lit.

« Andy je suppose ... »

Ils étaient connectés sur le compte de Bill, mais seul Andréas pouvait se permettre de parler de ça aussi librement.

« Oui mon prince ! »

« Ça ne te regarde pas ! Et il y a Miranda dans la pièce, imagine si elle avait lu ! »

Bill gloussa.

"Le pied !"

"Jaloux."

"J'assume."

« Ça aurait fait plaisir à Bill. »

"Enflure."

"Tu n'assumes plus ?"

« Je devais te parler justement. »

« ??? »

« Je ne pourrais pas être là à noël... »

"Il déconne là j'espère !?" Éructa Bill.

« Je pense que si tu veux rester en vie, ça a plutôt intérêt à être une blague. »

« Bill lit ? »

« Heu là il est probablement en train de s'imaginer en train de te tuer. En t'enfonçant sa queue dans ta gorge jusqu'à ce que tu meurs de préférence. »

"Comment tu as deviné ?" Railla l'androgyne.

« Pas de ma faute, la compagnie de train fait grève pour les fêtes, vous pouvez aller vérifier si vous voulez. »

"Je veux mourir."

Bill se laissa tomber sur le lit, ne voulant plus voir ce qu'écrivaient ses cons de meilleurs amis.

« Donc tu ne rentres pas avant la fin de ton stage ? »

Tom finissait le dix-huit janvier.

« Non :/ Pour une fois que j'avais trouvé mes idées de cadeaux seul en plus. »

« Bill ne lit plus ce que j'écris, mais s'il te plait, ne fais pas noël avec ta pouf, il le prendrait vraiment mal. »

« Ce n'est pas une pouf ! »

« Tu l'aimes ? »

« Non ! Elle baise bien. »

« Alors laisse-moi la traiter de pouf ! »

Ils continuèrent à parler encore longtemps.

*

Bill avait définitivement abusé du champagne. Et peut-être du vin aussi. Et du punch.

"Noël c'est nuuuul sans Tom." Chantonna-t-il dans le salon, assis par terre.

Georg et Gustav le regardèrent alors qu'il se laissait tomber sur le dos.

"Même mon cadeau ne rattrape pas cela ?" Demanda Andréas en rentrant dans la pièce.

"Tu as prévu de me branler ?" Demanda-t-il.

Andréas rougit et essaya de sauver Bill : Georg et Gustav n'étaient pas censés être au courant.

"Non, toi oui ?" Plaisant-t-il.

"Tom l'aurait fait, si bien en plus. J'en suis sûr."

"Ok c'est quoi le délire ?" Demanda Georg.

"Oh rien, Bill est bourré." Répondit nonchalamment Andréas en s'asseyant près de Bill, lui donnant un coup dans l'épaule.

"Tom n'est pas là." Répéta ce dernier en fermant les yeux.

"Allez, amuse-toi Bill !" S'exclama Gustav, faisant péter le bouchon d'une nouvelle bouteille.

"Oh ouais, boire !" Il se releva, attrapant le verre que Gustav lui tendait. "Je te transformerai en sapin de noël après."

"Si tu veux." Sourit Gustav, habitué à présent.

Bill attrapa son portable et appela la seule personne qu'il voulait voir en plus aujourd'hui. Tom décrocha rapidement, il s'était également saoulé seul de son côté, s'ennuyant et essayant d'oublier qu'il était probablement en train de louper une des pipes de Bill.

"Ouais ?"

"Je dois m'amuser."

"Oh, je peux t'aider ?"

"Tu n'es pas là !"

"Je sais."

Les trois autres comprirent rapidement que Bill parlait à Tom et ils plaignaient le pauvre jeune homme qui allait se farcir un Bill bourré. Ils ignoraient bien entendu que Tom était dans le même état.

"Tu me manques." Se plaignit Bill en s'allongeant de nouveau.

Et c'était vrai, plus que pour son cadeau, Tom manquait horriblement à Bill.

"Tu me manques aussi."

"J'ai envie de toi."

Tom rit, mais seul Bill l'entendit. Gustav, lui, s'étrangla avec sa gorgée.

"Peut-être que moi aussi."

"Vrai ?"

"Tu suces vraiment bien."

"On me l'a déjà dit." Gloussa Bill. "Mais je me suis jamais autant appliqué qu'avec toi. Ta queue était si bonne Tom."

Georg entrouvrit la bouche sous le choc. Est-ce qu'il avait vraiment bien entendu alors ? Au dernier noël, Bill était réellement en train de sucer Tom alors qu'ils étaient là ? Il en avait toujours douté.

"Ne dis pas des choses comme ça." Grogna Tom. "J'ai déjà passé la soirée à bander."

"En pensant à moi ?" Sourit-il fièrement.

"Tais-toi !"

"Oh Tom, je suis si excité."

Gustav décida de quitter la pièce quand il remarqua, en effet, l'érection de Bill.

"Moi aussi."

"Encore plus maintenant." Rit-il.

"Moi aussi." Répéta bêtement le tressé.

"Ow Tomi, j'ai une idée, on pourrait faire du sexe par téléphone !"

"Ok on arrête !" S'exclama Andréas quand Bill posa sa main sur son entrejambe.

Il devait conserver la fierté de son meilleur ami.

"Billy, es-tu avec Andy ?" Réalisa Tom.

"On ne fait pas de sexe ! Il y a Georg aussi, je n'aime pas les plans à trois."

"Trou du cul !" Brailla Andréas alors qu'il attrapait de force le portable de l'androgyne et coupait la conversation.

"Andy !"

"Tu me remercieras demain ! Quand tu devras des explications aux GG's !"

Bill ronchonna et ferma les yeux, pensant au corps de Tom, et Andréas leva les yeux au ciel.

A suivre...