Le cadeau du désir : Part 11


Part 11/15


Tom ne réalisa pas vraiment tout de suite qu'il venait de se prendre un coup de poing. Il regarda encore une fois son interlocuteur et fut encore étonné de réaliser qu'il s'agissait d'Andréas.


"C'est quoi ton problème ?" Demanda le tressé, stupéfait.


"MON problème ?"


"Ok, la commère vous a déjà tout raconté."


"Tom j'te conseille de parler autrement ou en plus de celle de Bill, tu vas perdre mon amitié également !"


"Hey les mecs calmez-vous, on parle pas de la fin du monde-là, on va pas niquer nos amitiés pour une histoire de baise !"


"T'es vraiment trop con !" Cracha Andréas. "Tu me fais entrer ou tu souhaites que tes voisins entendent ce que j'ai à te reprocher ?"


Tom soupira et se décala, laissant entrer le blond platine.


"J't'écoute."


"C'était quoi ça, Tom ?"


"Quoi ?"


"Ce plan pourri hier ! Qu'est-ce qu'il t'a pris ?"


"Une envie de baiser, ça t'est jamais arrivé ?"


"Pas durant notre soir non !"


"Comme quoi, un an sans et ça y est, j'suis désintoxiqué !"


"Mamie Gyslaine serait dégoûtée en t'entendant parler ainsi."


La mine de Tom se décomposa légèrement et il alla s'asseoir sur le canapé.


"Elle n'a rien à voir là-dedans."


"Ouais, sauf que ça fait deux ans que t'es pas là quand on allume son cierge."


"Je sais."


"Tu n'arriveras pas à me faire croire qu'une baise est plus importante que ça."


Tom soupira.


"J'ai rien à te dire."


"Et moi j'attends des explications ! T'es pas un connard, j'veux savoir pourquoi t'as agi comme ça hier soir."


Un long silence s'installa dans la pièce.


"J'avais pas envie de voir Bill, c'est tout."


Andréas resta ébahi.


"Attends, quoi ?"


"Laisse tomber !"


"C'est à cause de cette histoire malsaine de sexe entre vous à noël ?"


"J'ai pas à parler de ça avec toi !"


"On n'en a jamais vraiment parlé Tom, mais tu sais que je ne cautionne pas ce que tu faisais !"


"J'te demandais pas ton autorisation."


"Tu prenais Bill pour un con !"


"Ta gueule ! J'ai dit que ça te regardait pas, ok ?"


Andréas secoua la tête de droite à gauche.


"J'te comprends pas Tom. Pourquoi tu fais ton salaud là ? Tu vaux dix fois plus que ça !"


"Parce que j'peux pas toujours être l'ami parfait écoute !"


"Et donc quoi ? Tu faisais la gueule à Bill parce que t'aurais pas pu le baiser ce noël ?"


"Je ne l'aurais pas baisé !"


"Oh pardon, frotté ta queue contre lui en l'embrassant, c'est vrai, pardon, j'oubliais."


"Va t'faire Andy !"


"Tu sais c'est quoi ton foutu problème !? T'es qu'un égoïste Tom ! Je te l'ai déjà dit, mais visiblement tu ne m'as pas écouté ! Tu n'as pas le droit de demander à Bill de t'être fidèle et dévoué toute sa vie alors que tu ne lui donneras jamais rien en retour ! Je sais que ça doit être plaisant de se dire qu'on a quelqu'un comme Bill collé au cul, mais putain, pense à son bonheur avant le tien !"


Tom se releva d'un coup.


"Tu sais rien ok ? Alors ferme ta putain de grande gueule Andy !"


"Bien sûr que je sais ! Bill m'a toujours tout dit ! Je sais que tu flirt avec lui ! Je t'ai vu l'embrasser sous mes propres yeux ! Mais tu le fais attendre un an à chaque fois ! Et tu te permets de lui en vouloir d'avoir trouvé l'amour entre temps !"


"Dégage."


"Oh non."


"Dégage Andy !"


"Ou quoi ? Tu vas me frapper comme tu as frappé Bill ?"


"Je ne l'ai pas frappé !"


"Il a deux bleus sur le torse Tom ! Là où tes poings ont atterri !"


Andréas fut heureux de voir la lueur de remords traverser les yeux du tressé.


"Tu te trompes totalement." Tom se prit la tête entre les mains, s'asseyant de nouveau au bord du canapé.


"Ah ouais, en quoi ?"


"Je me trompais aussi."


"Quoi ?"


"Quand Bill m'a dit qu'il voulait s'engager sérieusement avec Julian, ça m'a fait mal. Tu comprends ? J'ai eu vraiment, affreusement, mal."


Andréas regarda son ami s'effondrer un peu plus sous ses yeux et il ne voulut pas y croire.


"Tu es en train de me dire..."


"Ouais. Putain, j'ai chialé cette nuit-là. Mon premier chagrin d'amour."


Le mot « amour » raisonna dans la tête d'Andréas.


"Putain mais t'es trop con ma parole !" S'écria le platine, Tom releva la tête vers lui. "T'aurais pas pu t'en rendre compte plus tôt ? Nan bien sûr, fallait que t'attende qu'il soit intouchable ! Tu réalises que pendant toutes ses années, il n'attendait qu'un signe de toi ? Il ne cessait de répéter qu'il n'était pas amoureux de toi, mais bon sang, il rêvait juste que tu souhaites de quelque chose de sérieux avec lui."


Tom baissa la tête.


"C'est trop tard maintenant, il a choisi Julian."


"Il a pleuré toute la nuit dans mes bras Tom, il n'a pas pleuré quand Julian l'a trompé."


"Laisse tomber, j'me suis fait une raison."


*


Andréas rentra dans le bar et repéra rapidement Georg et Gustav. Il se précipita vers eux, frictionnant ses bras. Il faisait un froid de canard là dehors.


"Alors mec, qu'est-ce qui est si important pour que tu demandes un conseil de guerre ?"


Le blond s'assit et regarda Georg dans les yeux.


"On a un problème, un gros problème !"


*


"Alors là tu rêves ! J'ai passé deux heures à me coiffer ce matin !" S'écria Bill.


"Allez, pour moi s'il te plait." Andréas fit ses yeux de cocker.


"Je croyais que c'était une surprise pour moi, pas pour toi !"


"Ça l'est ! Mais j'ai besoin de te mettre ça. J'ai fait tellement d'efforts pour cette surprise Billou, tu ne peux pas tout gâcher."


"Pourquoi donc veux-tu me faire une surprise de toute manière ? Noël est fini !"


"Pour te remonter le moral ! C'est à ça que servent les meilleurs amis !"


"Je vais très bien !"


"Ah ouais ? C'est pour ça que tu es chez Gustav et que tu n'oses plus croiser ton petit ami ?"


"On s'est engueulé, c'est tout !"


"Menteur ! Tu ne veux juste pas que Julian se rende compte que tu as le cœur brisé par cet abruti de Tom."


"Je n'ai pas le cœ..."


"Tut tut ! Laisse-moi te mettre ça, s'il te plait."


Il ressortit sa lèvre inférieure et Bill leva les yeux au ciel. Il soupira et se retourna. Andréas couina de joie et Bill ne put s'empêcher de rire. Il se retrouva rapidement avec un foulard sur les yeux.


"Tu me fais confiance ?" Minauda le platine.


"Non."



A suivre...

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