Chapitre 4


Chapitre 4.

Legolas avait réussi à convaincre Aragorn de délaisser ses fonctions de souverain quelques temps entre les mains de Faramir, son intendant, pour l'accompagner en voyage diplomatique dans les terres du Nord. Gimli les accompagnait. C'était comme au temps de la Communauté de l'Anneau ; le bon vieux temps.

Après une journée de galop, ils s'installèrent pour la nuit et allumèrent un feu. Les flammes léchaient leur peau et réchauffaient leur corps.

— Quelqu'un a un truc à faire griller ? demanda Gimli sur son ton habituel au fort accent slave.

Legolas lui tendit un bout de viande provenant du petit animal qu'il avait chassé à l'arc. Gimli poussa un rire gras de bon vivant en se frottant les mains, piqua la nourriture sur le bout de sa grande hache et la fit griller dans le feu. Aragorn rigola, les yeux pétillants. Ce genre de choses lui avait manqué.

— Dans combien de temps atteindrons-nous les frontières Nord ? demanda le souverain.

— À quatre jours de galop, environ, nous devrions y arriver, répondit Legolas en observant les étoiles. J'ai déjà fait ce chemin auparavant.

Le roi hocha la tête.

Gimli voulut rajouter quelque chose, mais la bouche pleine, ses paroles furent absolument incompréhensibles. Or, Aragorn jura avoir entendu quelque chose par rapport à un cousin quelconque...

Plus tard, Aragorn s'endormit à la belle étoile, la tête appuyée sur les cuisses de Legolas qui montait la garde.

Les jours suivants ressemblèrent à tout point au premier. Le sourire s'épanouissait sur les lèvres du roi au plus grand plaisir de ses deux amis. Il se rendait bien compte que ce voyage diplomatique lui faisait beaucoup de bien. Il aurait dû y penser avant et apprendre à délaisser un peu de ses responsabilités entre les mains du très compétent Faramir. Il ne pouvait pas tout faire tout seul, après tout.

À l'aube du troisième jour, un accident survint néanmoins. Tout en haut d'une falaise sur laquelle ils avaient galopé, Legolas se stoppa brusquement. Aragorn s'arrêta à quelques pas de lui, sourcils froncés.

— Legolas ? Que voient tes yeux d'elfe ?

Gimli, assis derrière le blond, lui frappa l'épaule pour l'inciter à parler.

— De la noirceur, mon ami, répondit-il sombrement, à quelques vingtaines de kilomètres d'ici, là où la neige commence à s'étendre. Je pense que les armées du Gondor sont passé à côté de ceci. Un groupe d'huruk-ai en exil – peut-être une petite dizaine – qui ont monté un camp de fortune là-bas.

Aragorn bomba le torse et mit systématiquement une main sur le pommeau de l'épée à sa ceinture.

— Alors, qu'attendons-nous ?

Gimli s'agita.

— Ma hache est prête, déclara-t-il. Allons dégommer de l'orque !

Legolas tourna la tête vers son co-cavalier.

— Je paris que j'en aurai plus que toi.

C'était une vieille guerre et une vieille blague entre eux.

— C'est ce qu'on verra.

Les laissant à leurs chamailleries amicales, Aragorn élança sa monture vers le bas de la pente d'un coup de talon dans le ventre, empressé de rétablir la paix et la justice dans la contrée qui était sienne. Nul orque ne pouvait être toléré sur les terres du Gondor. Alors, même si leur chasse les retardait dans leur itinéraire, le souverain ne se voyait pas passer à côté d'une telle chose.

C'est en arrivant par derrière qu'Aragorn trancha la tête du premier orque d'un coup d'épée tout en poussant un grand cri de guerre. Legolas et Gimli arrivèrent, quelques mètres derrière. Le nain sauta de la monture pour chasser l'orque à coup de hache.

— Et d'un, cria Legolas en abattant un premier monstre d'une flèche entre les deux yeux.

— J'en ai déjà eu deux, rétorqua Gimli en balançant sa hache dans les flancs d'un troisième.

Legolas tira une flèche dans la tête de l'orque que Gimli était en train de combattre, lui volant son trophée.

— Hey ! se plaignit le nain.

— Il avait l'air coriace, rétorqua simplement l'elfe d'un haussement d'épaules amusé.

Frustré, Gimli grogna et fonça sur sa prochaine victime, tandis que Legolas lançait ses flèches une à une à la vitesse de l'éclair. Plus loin, Aragorn était aux prises avec le chef des orques qui faisait près de deux fois sa taille. Son adversaire abattit son arme à quelques pouces de lui, soulevant la poussière. Le cheval du souverain leva les pattes avant de peur et le cavalier tomba de sa monture, alors que l'animal se sauvait dans un hennissement.

Le souverain ne se découragea pas. Il avait déjà vaincu bien pire ! Il croisa le fer de son épée avec l'orque.

Voyant cela, Legolas fonça l'aider à se débarrasser du bougre. Il galopa en cercle autour de l'orque et lui tira dans la nuque. Le chef de la troupe poussa un hurlement et tenta d'arracher la flèche qui s'était plantée dans la faiblesse de son armure, dans la cuirasse de sa peau épaisse.

Gimli les rejoignit et il sauta sur l'orque pour l'escalader, tandis qu'il était encore désorienté, et lui trancher la tête de sa hache. Celle-ci roula sur le sol à quelques pas de là...

Or, au même moment, un orque archer décocha une flèche qui heurta Aragorn à l'épaule et le fit s'effondrer. Legolas se retourna vivement juste à temps pour voir son ami tomber et il fut tout aussi rapide à rendre la pareille à l'orque qui l'avait touché. Il banda son arc et décocha sa flèche dans la faille de son armure. La bête s'écroula.

Gimli s'occupa d'en finir avec les survivants, tandis que Legolas s'agenouillait au chevet de son ami.

— Aragorn !

L'homme était plongé dans la souffrance, à demi-conscient seulement.

Ninya aran, tiens bon, rajouta l'elfe.

Aragorn fit des efforts pour ouvrir les yeux.

— Legolas..., souffla-t-il entre ses dents serrées.

— Il ne faut pas dormir. Garde les yeux ouverts.

L'elfe tourna la tête :

— Gimli !

Le nain trottina jusqu'à eux en ramenant un de leur chevaux. Au même moment, des flocons de neige commencèrent à tomber depuis les nuages. Legolas observa le ciel.

— Le froid va s'abattre sur nous..., prédit-il, il faut faire vite et trouver un abri où le soigner. 

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