Chapitre XV : La pluie et le beau gosse.
On s'améliore avec le temps, l'entraînement et la lecture régulière. Je vous en assure, je suis même l'exception qui confirme la règle...
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_ C'est pas vrai ! Comment est-ce qu'il a pu oser ? J'en crois pas mes yeux.
Cela faisait deux bonnes heures que Lucy fulminait dans le petit chariot de bois. Les genoux repliés au niveau de sa poitrine, la blonde pestait contre les décisions abracadabrantes de ses parents. Devant elle, Wendy la regardait en train de fulminer sans véritable expression sur le visage.
Les deux jeunes filles portaient des vêtements plutôt chauds, à manches longues. Wendy se plaignait du tissu qui lui piquait la peau de l'intérieur pendant que Lucy soupirait en se regardant vêtue comme une nomade ce qui, pourtant, ne dérangeait pas la bleue tant que cela. Les couleurs ternes sans vie donnaient à Lucy encore plus envie de pleurer sur son sort ainsi que d'enterrer ses parents dans un trou.
Au-dessus d'eux, une pluie impitoyable leur tombait à la tête depuis une belle demi-heure. Lucy n'était vraiment pas habituée à ce genre de climat. Même avec ses vêtements qui étaient censés la tenir au chaud, elle grelottait dans son coin tout en maudissant ses parents. Le soldat qui guidait les deux cheveux semblait encore plus affecté par la tempête que la blonde, pourtant il ne pipait mot.
_ Comment tu peux rester aussi tranquille Wendy !, s'indigna Lucy.
_ Ton père m'a promis qu'il y aura de quoi manger là-bas. Tout simplement.
_ Tu as l'air très facile à acheter..., fit malicieusement Lucy tout en frottant ses mains les unes contre les autres pour ne pas geler.
_ Qu'est-ce que tu sous-entends par-là ? Je suis très difficile quand il s'agit de ma personne, grimaça Wendy.
_ On ne dirait pas pourtant, répliqua Lucy en esquissant un sourire satisfait.
_ Tsss !
Roulée en boule, Wendy se tourna, dos à Lucy et commença à observer sans grand intérêt le paysage autour d'elle. Des marécages, des marécages et des marécages à pertes de vue. C'était sinistre et ennuyeux. L'humidité les entourait de tous les côtés et même par-dessus leur tête. On pouvait entendre le bruit visqueux à chaque contact entre le sol boueux et les sabots ferrés des chevaux. On pouvait aisément remarquer l'appréhension des jeunes filles envers ce qui les attendaient dans ce pays totalement inconnu dont elles ne connaissaient même pas le nom.
_ S'il-vous plait ! Vous pensez qu'il nous reste combien de temps avant que l'on arrive ?, demanda Lucy au soldat.
_ Oh ma foi, je ne peux pas vraiment prévoir la durée de notre voyage. Si la pluie ne s'arrête pas bientôt, on aura bien du mal à arriver avant demain à l'aube. Surtout que mes pauvres chevaux fatiguent rapidement depuis l'hiver dernier.
_ Demain à l'aube ! Je pensais que ce n'était que l'affaire de quelques heures !
_ Il faudra bien oublier vos manières de princesses, ma petite dame. Le pays dans lequel nous nous apprêtons à poser les pieds est un tout autre monde. Préparez-vous y.
_ Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?, s'inquiéta la blonde.
_ Ablaka, le royaume sinistre dans lequel vous vous apprêtez à risquer vos vies, ne respecte pas forcément nos coutumes. C'est un pays où uniquement une obéissance parfaite envers la royauté est demandée. Toutes ces autres « babioles » qu'ils appellent, comme le vol, le crime...ne sont pas prises en compte. De plus, la vérité y est parfois détournée de telle sorte à ce qu'on ne la reconnaisse plus du tout. Je me demande bien comment votre père a pu se lier d'amitié là-bas. C'est un vrai cauchemar.
_ Vous avez l'air de vous y connaître parfaitement, remarqua Lucy.
_ Si le roi m'a fait assez confiance pour vous y emmener, c'est bien parce que je suis l'un des seuls à connaître le chemin qui mène directement au palais sans passer par le village.
_ Pourquoi ne faut-il donc pas passer par-là ?
_ Vous n'écoutiez pas ce que je vous disais juste avant ou vous êtes atteinte d'un Alzheimer à un si jeune âge ? (anachronisme volontaire)
_ Je ne vous permets pas ! Je le dirais à mon père !
_ Héhé, ma petite fille. Nous avons dépassé les frontières de votre pays depuis une belle demi-heure. J'ai peut-être 80 ans et plus qu'une dent, mais les filles capricieuses dans votre genre, j'en ai vu des tas et des tas.
_ Vos gueules ! J'essaye de dormir depuis tout à l'heure !, s'exclama Wendy.
_ Avec toute cette pluie ? Vous êtes bien spéciale ma vieille, s'étonna le vieux soldat.
_ Hé ! Je ne suis pas vieille !, répliqua Wendy brutalement.
_ Euhhh...Si quand même, commenta Lucy, se valant ainsi un regard noir de la part de la bleue.
Wendy plissa les yeux puis se roula violement en boule, dos à la blonde à nouveau pour pouvoir profiter des quelques heures pendant lesquelles la route ne serait pas très tumultueuse. Lucy, quant à elle, resserre un des châles de sa mère sur ses épaules et frissonne. Son père n'avait absolument pas prévu cette pluie. Pestant contre la météo contraire à celle de son pays, elle décida alors d'observer les traits du soldat devant elle.
Un vieil homme. Sexagénaire supposa Lucy en voyant son front dégarnie par une profonde calvitie et sa barbe atteignant le dessus de son nombril. Il était couvert par des vêtements deux fois moins épais que ceux de la blonde et de moins bonne qualité. La blonde pouvait l'entendre renifler de temps en temps, le nez à moitié bouché. La barbichette blanche du vieil homme dégoulinait au rythme de la pluie. Ses yeux entourés de rides profondes marquant son âge étaient plissés afin de pouvoir apercevoir le chemin devant lui malgré la pluie insistante qui lui brouillait la vue. Son menton que Lucy pouvait entrevoir à travers sa barbe, duquel gouttait l'eau de la pluie à intervalles irrégulières était aussi pointu que la lame d'un couteau.
Lucy frissonna. L'ambiance n'était pas si mauvaise. Elle ne craignait pas vraiment le soldat et Wendy ne semblait pas de mauvaise humeur de le monde lointain de ses songes. En revanche, il faisait vraiment très froid, ses doigts engourdis ne pouvaient même plus bouger et n'envoyaient plus aucune sensation à son cerveau. Le paysage autour d'elle la repoussait, elle qui était habituée à de belles prairies verdoyantes et brillant sous les chaudes caresses du soleil ainsi qu'aux belles criques marines que l'astre doré illuminait au point de voir son reflet dans l'eau. Ses souvenirs apaisèrent quelques peu la jeune princesse. Elle sentit alors sa conscience s'amenuiser jusqu'à s'endormir à son tour, rejoignant le monde irréel de Wendy.
_ Mamzelle...veillez-vous...blème...
A travers les vagues noires apaisantes de son sommeil, rendant ses paupières aussi lourdes que si elles avaient été faites de plomb, Lucy entendait des voix désagréables qui brouillaient la quiétude dans laquelle elle avait réussi à plonger malgré la pluie. La blonde était paralysée, ses yeux s'ouvraient mais le monde qu'elle voyait à travers n'avait aucun sens. Un monde gris, humide, boueux. Il y a quelques secondes elle se réchauffait sous un soleil doux et estival, allongée sur un rocher dans la mer.
La blonde se frotta les yeux, fatiguée comme jamais. A cause de sa mauvaise position sur le chariot pendant son sommeil, elle avait horriblement mal au cou, ne pouvant tourner la tête de façon normale.
_ Qu'est-ce que... ?
_ Mamzelle, les gardes ne veulent pas nous laisser entrer dans ce château de merde et je ne comprends fichtre rien à leur vocabulaire de noble. La vieille Wendy essaye de discuter avec eux mais ils ont l'air dangereux.
_ Wendy aussi est très dangereuse si vous saviez.
_ Mais bougez votre petit cul mamzelle ! On a sûrement besoin de votre aide.
_ Pas besoin d'être aussi désagréable !
Essayant de secouer sa tête en faisant attention à la douleur dans son cou, Lucy se leva, toute trompée, de la tête aux pieds. Elle s'avança, encore engourdie vers la bleue qui continuait de parler de manière totalement civilisée avec les gardes.
_ Laissez-nous entrer bordel de merde bande de cons !
_ Je ne pense pas que cela pourra être possible malheureusement. Vous ne faites pas partie des habitants du palais, fit l'un des deux gardes, blonds aux yeux bleus.
_ On vient du château de Zvisda putain de merde ! Combien de fois je vais devoir me répéter !
_ Qu'est-ce que cela peut bien nous faire ?
_ La reine de votre château a accepté de nous héberger, intervint Lucy, plus calmement que la bleue.
_ Nous avons reçu l'ordre de ne laisser entrer personne. Nous sommes au service de la reine depuis trois ans et jamais nous n'avons failli à notre devoir, répliqua l'autre garde, un ténébreux au regard noir.
Ils avaient l'air d'être en parfaite synchronisation, l'un comme l'autre savait exactement quoi répondre aux pauvres jeunes filles déboussolées. Atteignant facilement le double de la taille de Wendy, ils étaient aussi imposants que leur aura était effrayante. En effet, ils dégageaient ce genre de personnalité absolument déterminée à obéir aux ordres de leur supérieur, en conséquent, leur reine. Le blond fixait Wendy des yeux, dévisageant la fillette aux cheveux bleus tandis qu'elle grimaçait ouvertement et sans retenue.
Le ténébreux, lui, surveillait les mouvements des deux jeunes filles ainsi que ceux du soldat qui s'éloignait avec son chariot pour repartir au royaume de Zvisda. La pluie s'était arrêtée mais promettait de revenir à n'importe quel moment. Le regard de ce garde tranchait le vide, aussi noir que les abysses du désespoir.
_ Mais nous pouvons vous assurer que..., insista Lucy.
_ Vous pouvez nous assurer l'apocalypse dans deux jours nous ne vous croirons pas. Seule sa majesté ou son disciple peuvent nous faire changer d'avis...
_ Justement je suis là, fis une voix venue de nulle part.
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📸📸📸
Bim badaboum ! Hunter x hunter c'est génial même si j'avoue, je le regarde surtout pour voir le visage de Kirua. Héhé.
Vous avez deviné qui était la voix venue de nulle part (de toute façon je vous avez spoilé donc remerciez-moi ou tuez-moi !)
Avis : 💅💅💅
Théorie :💤💤💤
À bientôt mes espoirs remplis d'espoir 🎶🎶🎶.
Mort ou vif, je choisis au pif.
Agaçant le temps, j'me faufile doucement.
Au détour d'un couloir, fut ton abattoir.
Un, deux, trois, futur détruis-moi.
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