Chapitre II : L'annonce légendaire.
Des larmes de joie commencèrent à couler de ses yeux puis il s'écroula au sol, évanoui.
Note de l'auteur :
Vous devriez y être habitués depuis le temps ! ET MAINTENANT.......Un flashback dans le temps ! Nous allons donc laisser Lucy de côté pour nous intéresser au passé des 5 esprits sacrés mais plus précisément ceux de...je ne vais rien dire pour l'instant. Accrochez-vous aux graines de l'espoir et bonne lecture.
...
Tout avait débuté à cet endroit-là. Un endroit bien éloigné du pays de Zvisda. Ancien pays, construit en Antiquité, en plein milieu d'un désert abritant une chaleur incroyable, le pays Pissok. Ce pays, qui cachait des légendes, plus étranges les unes que les autres, s'élevait de par les cultures et les avancées scientifiques de ses habitants. Parmi les légendes que l'on racontait, l'annonce de la naissance des premiers esprits sacrés restait la préférée de tous.
Le pays était très riche grâce à des mines d'or trouvé bien en-dessous de la terre sablonneuse. Cette contrée était très connue pour ses pyramides géantes qui renfermaient des labyrinthes incroyablement complexes, les immenses statues en or décorées de pierre précieuse de toutes sortes, les maisons aux styles architecturaux très particuliers... Les habitants étaient pour la plupart de très joyeuses personnes travaillant d'arrache-pied pour le puissant roi dont peu de personnes avaient vu le visage ou entendu le nom. Son premier ministre et son conseiller principal étaient parmi les seuls à le connaître.
Mais à vrai dire, personne ne s'y intéressait vraiment. Pour les gens, le plus important était de se sentir en sécurité chez soi, ce qui était heureusement le cas. Ce que ce roi avait de particulier était un don prémonitoire. En effet, il avait été reconnu pour avoir évité plusieurs guerres sans pour autant faire grand-chose. Il avait juste su quoi dire aux rois qui voulaient l'attaquer, déstabilisant certains et effrayant d'autres. Ses prémonitions étaient utiles à la communauté, donc personne ne se plaignait tant qu'il n'y avait pas de problèmes. Un bon roi est un roi qui sait protéger son peuple. Point à la ligne.
C'était d'ailleurs ce grand roi qui avait fait naître la légende des esprits sacrés. Un matin, il s'était réveillé en sursaut, paraissait-il, après avoir fait un rêve des plus étranges. D'après le premier ministre, il aurait vu, rassemblés en un même endroit, les 5 éléments connus à ce moment-là. C'est-à-dire le vent, l'électricité, le métal, le poison et le feu.
Pourquoi précisément ceux-là ? Demandez donc cela au destin.
Dans ce pays si attrayant pour certains, se trouvait un petit village. La nouvelle du rêve royale s'était propagée à une vitesse incroyable de telle sorte à ce que tout le monde semblait au courant de la chose le lendemain. En même temps le système qui remplaçait la presse dans ce pays était, pour le moins, très particulier. Des oiseaux aux couleurs ternes, appelés Ptitsys, qui colportaient toutes les informations croustillantes du royaume avaient profité de ces incroyables nouvelles pour les jacasser à tout coin de rue.
Dans ce même village, vivait une famille assez connu et populaire dans tous les quartiers. Les deux parents se nommaient Danou et Skoutchnaya, riches marchands dans le domaine du parfum. Le village tout entier appréciait les belles aromes et odeurs qui se dégageaient de leur immense boutique. Les odeurs étaient toutes différentes, allant de l'eau de rose jusqu'au doux parfum du jasmin, mais le résultat en était le même. La richesse de cette famille ne faisait que grandir de jour en jour et les acheteurs se faisaient de plus en plus nombreux. La plupart d'entre eux étaient de jeunes filles dont l'abondance d'argent de poche était un mystère pour tous.
Le fils unique de ce couple de commerçants portait le nom de Cobra. Il était assez froid et distant avec les personnes qu'il rencontrait à peine, mais c'était aussi pour cette raison qu'il était très respecté par ses voisins et camarades. En revanche, ses proches profitaient d'une amitié et d'une fidélité sans reproche de sa part.
Une unique cicatrice ornait son œil mais on sentait qu'il n'en tenait pas réellement compte. Jeune, il aurait été griffé par un reptile et à partir de ce jour-là, il se retrouva borgne à vie. Pour les autres filles, cela semblait rajouter une touche en plus à son charme. C'était un honnête adolescent contrairement à ses parents avares et tout le village en semblait fier.
Cobra avait un jeune cousin, quasiment inconnu de la société. Il s'appelait Natsu, un prénom bien étrange à cette époque-là, et pourtant peu de personnes faisaient réellement attention à lui. Seul Cobra semblait lui vouer une affection pour le moins inhabituelle. Le petit enfant était doté de cheveux roses trop craquants et de beaux yeux vert-onyx pétillants.
Ayant perdu sa famille alors qu'il était très jeune, ce petit bonhomme prenait l'ainé de la famille pour un grand-frère. Cobra, lui, essayait de son mieux de remplacer le vide qu'avait laissé le véritable frère de Natsu, un mage puissant mais qui s'était noyé dans la dépression jusqu'à se laisser mourir dans sa chambre. Comme il était encore jeune, Natsu n'avait pas vraiment assimilé ce passage vers le trépas dont son frère avait été victime. D'après lui, «Zewef» était allé en vacances dans un autre pays pour lui ramener de beaux jouets. Personne n'avait osé briser cette pensée innocente car de toute façon, peu de gens lui faisaient la conversation. Dès son plus jeune âge, Natsu avait appris à suivre son «Cooba», son modèle de vie, son idole, où que celui-ci n'aille.
Mais l'annonce de la prophétie spirituelle avait tout chamboulé. De plus en plus de personnes venaient à la boutique de parfums, sûrs que l'un des éléments prendrait racine dans l'épaule de Cobra. Effectivement, le roi avait parlé de «méritant» et Cobra faisait partie des personnes qui, aux yeux des gens du village, méritait ce titre.
Skoutchnaya, la mère de Cobra était vraiment ravie de cette soudaine crise de popularité. Avant, Cobra était, certes, assez connu mais là, il faisait la une du jacassement des Ptitsys. Plusieurs jeunes venaient faire la connaissance du pauvre jeune homme, espérant se faire valoir à ses yeux. Cobra n'aimait pas du tout ce genre de comportement, trop superficiel à son goût.
Malheureusement pour lui, sa mère tenait à ce qu'il participe aux nombreuses réunions du vieux du village pendant lesquelles on n'arrêtait pas de lui serrer la main et de l'appeler par son nom.
Natsu avait fini par se retrouver complètement seul. Mais au court d'une soirée, Cobra s'était échappé de justesse d'un de ces interminables regroupements pour venir lui tenir compagnie. Il s'en voulait énormément de devoir le laisser seul dans sa chambre. Il ne pouvait pas l'emmener avec lui au risque de se faire écraser.
_ Salut Natsu !, salua-t-il.
_ Cooba ! Tu es enfin revenu, s'était exclamé Natsu de sa petite voix fluette.
Cobra sourit. La mine joyeuse du rose suffisait à lui remonter le moral après cette fatigante journée. Mais à ce moment-là, la mère entra dans la chambre, le sourire aux lèvres.
_ Cobra ! Viens mon chéri. Le vieux te cherche depuis un bon moment pour te parler, dit-elle.
_ Mais maman...
_ Sois obéissant ! Le vieux veut juste te faire la conversation. Où vois-tu le mal ?
_ Mais je ne peux pas encore laisser Natsu tout seul...
_ Mon chéri, ton affection te perdra un jour. Natsu, dit-elle en s'adressant à l'enfant.
_ Oui tata Skoutch ?, répondit le jeune garçon aux cheveux roses.
_ Ecoute-moi bien mon petit sucre d'orge. Tu ne dois pas déranger Cobra quand il est occupé. Il ne peut pas toujours jouer avec toi tu sais ?
_ Mais maman !!! Il a attendu toute la journée de pouvoir me revoir.
_ Et bien qu'il attende encore. D'accord Natsu ?, demanda la mère, toujours souriante en s'agenouillant pour être au niveau de l'enfant.
La seule chose que Natsu avait retenu, vu son jeune âge, était qu'il devait encore attendre. Attendre tout seul dans sa chambre que Cobra se libère de sa nouvelle réunion. Il voulait protester, il voulait dire que Cobra était toujours trop occupé, mais son vocabulaire n'était pas encore assez rempli pour qu'il puisse former une phrase aussi compliquée. En plus de cela, le regard de la mère, bien que souriant, se voulait strict. Le rose baissa alors la tête et répondit :
_ D'accord tata Skoutch.
_ Parfait ! Tu vois mon chéri ? Natsu peut très bien se débrouiller sans toi. Il faudrait même que tu le laisse un peu plus seul. La vie dans ce bas-monde est bien injuste.
_ Si ce que tu veux dire c'est que les forts doivent profiter des faibles, je ne suis pas d'accord, s'écria Cobra.
_ Ecoute-moi bien jeune homme. Avec ce fabuleux rêve que le roi a fait, la boutique se développe à une vitesse fulgurante. Ce n'est pas à cause du petit que tu vas tout me gâcher.
_ Mais maman...
_ REMONTE TOUT DE SUITE !
Cobra baissa la tête et se dirigea à pas lents vers les escaliers qui menaient vers le salon. La mère qui était restée en arrière attendit que l'adolescent soit sorti pour parler au petit rose, un peu effrayé par la scène qui s'était déroulée devant lui :
_ Mon petit Natsu. Tu aimes Cobra n'est-ce-pas ?
_ Oui tata.
_ Alors il faut vraiment que tu le laisses tranquille. Il a des réunions très importantes et il se doit d'y assister.
_ Réunions ? C'est quoi ?
_ Tu es encore trop jeune pour comprendre, mais un jour tu verras.
La mère s'apprêtait à tourner les talons quand Natsu lui attrapa un bout de sa jupe.
_ Tata ?
_ Oui ?
_ Est-ce que Cooba m'aime moi ?
La mère réfléchit quelques instants à acquiescer et à dire la vérité. Mais un mauvais sentiment de malice la parcourut à ce moment-là. Elle répondit alors toute souriante :
_ Tu vois, l'amour c'est comme un gâteau, il peut être coupé en plusieurs morceaux. Il y a plein de gens qui demandent l'amour de Cobra et il est obligé de le leur donner. Il distribue alors pleins de morceaux à tout le monde, gentil comme il est. Mais à la fin, il ne lui reste plus rien. Il n'a plus rien à te donner, tu vois ? Ce n'est pas de sa faute ni de la tienne mais...
L'enfant fronça les sourcils. Alors comme-ça la seule personne au monde qu'il pensait lui être proche ne pouvait pas l'aimer ? Non. Il ne voulait pas le croire.
_ Mais non tata. Ce n'est pas possible. Cooba il m'aime. C'est sûr !
_ Alors pourquoi n'est-il pas avec toi en ce moment ? Cobra est très important dans le village. Il est fort et tout le monde veut le voir. Toi, tu as toujours besoin d'être protégé. Tu ne peux pas vivre sans que quelqu'une ne te prenne sous son aile. C'est ça ton problème mon amour.
Natsu s'était statufié, le regard dans le vide. Il cligna des yeux plusieurs fois pour essayer de comprendre. Le clignement se faisait de plus en plus rapide jusqu'à ce que des larmes commencent à perler au coin des yeux. Tout le monde était centré sur Cobra parce qu'il était fort et respecté. Personne ne faisait attention à lui parce qu'il ne valait rien... C'était ainsi que le cerveau du petit enfant comprenait les choses. Il était inutile donc personne ne voulait de lui. Cobra était trop important pour qu'il puisse laisser les autres et venir s'amuser avec lui. Cobra ne s'interressait donc pas à Natsu...
La mère sortit à ce moment-là, satisfaite. Elle pensait avoir réussi son coup. Elle avait tort. Natsu se souvenait de tous ces moments passés avec Cobra. S'il était aussi inutile, Cobra l'aurait laissé tomber depuis longtemps. Lorsque Skoutchnaya sortit de la chambre, le petit rose secoua la tête et se frotta énergiquement les yeux pour chasser cette mauvaise pensée. Il allait prouver à sa tante que Cobra l'aimait beaucoup plus qu'elle ne le croyait.
Quitte à le coller tout le temps, il y arrivera.
...
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Que le désespoir vous vienne en aide !
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