Chapitre I : Une brise de tristesse.
Soudain, un craquement de branche se fit entendre.
Effrayée, Lucy leva la tête précipitamment. La forêt n'abritait que très peu d'animaux à cause de sa flore peu commune et complexe. La blonde aperçut quelques feuilles tomber puis un corps s'écrasa au sol.
Paniquée, Lucy resta sur place, sans bouger. Elle était paralysée par la peur mais elle essayait néanmoins de déterminer à qui elle avait affaire. Lorsqu'elle eut réussi à faire un pas sans tomber à la renverse, Lucy sentit quelques millions d'émotions la parcourir. Ses mains tremblaient et elle devait serrer les dents pour ne pas faire de bruit. Un pas devant l'autre, comme le lui avait appris sa mère. L'équilibre, une chose à ne pas oublier. Trop se pencher en avant ou en arrière entraine un déséquilibre qui lui offrira une chutes des plus visibles aux yeux du public.
Lucy commençait à s'approcher dangereusement de la chose. Il ne restait plus que quelques mètres entre elle et la créature. De là où elle était, elle ne pouvait encore rien voir et c'était ce qui la terrifiait au plus haut point. C'était cette terreur qui l'empêchait de se souvenir de ses pouvoirs tapis au fond de son âme. Le vent commença alors à souffler, entrainant avec lui une multitude de feuilles et de poussière. Poussière qui comme par hasard préféra se loger dans les yeux de notre princesse qu'un peu plus loin.
Le malaise et les larmes qui commençaient à perler au coin de ses globes oculaires obligèrent Lucy à plisser ses yeux et à se les frotter rageusement, toujours aussi apeurée par la situation dans laquelle elle s'était mise en venant dans cette forêt. Le vieux Macarof, conseiller préféré de son père, avait raison. La forêt était dangereuse et mieux valait ne pas s'y aventurer. Elle aurait dut y réfléchir à deux fois. A présent, elle payait le prix de sa négligence.
_ Eh bien dis-donc. Tu es vraiment une poule mouillée. Même pour une humaine.
Lucy se raidit instantanément. La «chose» était devant elle ! La peur coulait dans ses veines, liquide absolument désagréable qui lui glaçait le sang. La blonde n'osait pas bouger la tête pour essayer de voir à quoi ressemblait la chose qui était bien plus petite qu'elle. Le visage de la créature était caché par une capuche assombrissant son visage, ne dévoilant qu'un mince sourire moqueur.
Soudain, la chose leva les mains en direction de la capuche. Il semblait qu'elle allait se dévoiler. La capuche fut tirée en arrière, montrant un peu plus clairement le sourire, puis le petit nez...
_ Wendy !, s'écria Lucy. Qu'est ce qui t'as pris de me faire une frayeur pareille ?
La bleue mit ses mains derrière sa tête et commença à siffloter innocemment tout en faisant quelques pas en direction du château. Wendy était l'esprit du vent décrit par la légende. Elle pouvait être pire qu'une gamine mais elle était très gentille avec ceux qu'elle prenait pour ses amis.
Le vieux Macarof l'avait recueilli quelques années auparavant, alors qu'elle se cherchait un cerisier pour y dormir, lors d'une légère pluie d'hiver. Lorsque le conseiller du roi lui avait promis un lit et trois repas journaliers sans qu'elle n'ait à faire d'efforts en échange d'une fidélité envers le royaume de Zvisda, la petite avait accepté avec grande joie. Les années étaient passées mais elle n'avait pas changé, ni physiquement, ni moralement. Toujours la même malgré le temps qui s'était écoulé. Son âge était inconnu elle lorsque la question lui était posée, elle disait n'avoir aucun souvenir concernant sa longévité. Elle aurait arrêté de compter depuis une belle lurette.
_ Ta mère m'a demandé de te chercher, dit-elle avec sa voix empreintée à celle d'un ange. Je lui ai juste obéis.
_ Est-ce que tu te moque de moi ?, demanda Lucy assez frustrée.
_ Ce n'est pas de ma faute si sa majesté la princesse du royaume Zvisda a peur de son ombre, répondit la petite bleue, une teinte d'ironie accompagnant sa voix d'enfant.
La mine boudeuse, Lucy suivit Wendy sans dire mot, encore trop grincheuse pour avoir envie d'engager la conversation. Elle se contenta d'admirer la forêt, ses arbres et ses plantes. Les écureuils, rares animaux hébergés par le petit bois, s'animaient à ramasser des noisettes pendant que quelques oiseaux chantaient leur joie au soleil qui réchauffait leur frêles ailes de douces caresses lumineuses.
Tout à coup, la blonde failli tomber à la renverse. Wendy qui marchait devant elle s'était arrêtée net.
_ Mais qu'est ce qu..., prononça la princesse.
Devant les deux jeunes filles se tenait un jeune homme. Les cheveux affreusement décoiffés, des cicatrices lui décorant les joues, des cernes lui maquillant les yeux, il essayait de faire un pas devant l'autre. Ses pieds nus portaient des échardes aussi profondes les unes que les autres. Ses vêtements étaient déchirés à tel point que son pantalon lui arrivait jusqu'à ses genoux complètement écorchés et que la chemise qu'il portait ne lui couvrait qu'une partie de son torse. Ses bras étaient couverts de bleus et d'ecchymoses. Ce spectacle misérable horrifiait les jeunes filles qui observaient la pauvre victime de la vie.
Les yeux écarquillés, Lucy n'arrivait pas à détacher ses yeux du jeune homme. Il semblait avoir enduré des jours dehors, sans abri ou toit. Il avait dut dormir sous la paille ou alors à même le sol. La blonde n'arrivait pas à s'imaginer le cauchemar qu'il avait dut vivre.
Les yeux du jeune homme croisèrent ceux des filles. Des yeux mouillés par un désespoir immense et profond donnèrent aux deux filles un horrible sentiment d'impuissance. Lorsqu'il les vit, il sembla reprendre vie quelque peu.
Des larmes de joie commencèrent à couler de ses yeux puis il s'écroula au sol, évanoui.
...
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Des commentaires, critiques, avis, aides, encouragements, conseils, théories, hypothèses....sont impatiemment attendus par l'auteur lui-même désespéré par ce qu'il raconte............
À plus mes petits espoirs lumineux !!!!!!!!!!!!!!
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