LE BRASIER HURLANT

alma de pazzis 

» Je suis feu. Je vis dans le feu, — mon élément.
Salamandre, je suis, ni ne brûle ni ne flamboie.
Ma sœur est Marina Tsvétaïéva. Je suis l'incendie qui à jamais se propage.
C'est du cœur que viennent les flammes, elles montent vers le ciel.
Sans me consumer, brûlant, — moi, l'incandescent, ne suis-je pas l'ardent barde ?
En moi, tout le souffle attise les flammes, — affamées.
Je suis le feu qui ravage et le feu qui purifie.
La nuit, en rêve, quelqu'un s'approche du brasier, il vient à l'état subtil,
— ma force. Je croise parfois mon double, la pluie qui descend sur la terre.
— O Bonté ! — Souvent, sans le souffle de l'esprit, je fume, j'étouffe noir.
Âme errante du ciel, grand feu, je suis l'éclair.
La vérité m'a marqué de son signe. — L'illumination.
La foudre est mon arme, je suis foudroyant et foudroyé.
Mes yeux se ferment et ne voient plus que l'irréductible diamant.
Ma parole est pierre de feu, je la lance aveugle, voyant
le disque rouge du soleil levant, — ciel bleu.

sylvain levy

» ô Nymphe sciant mon cœur d'atroces dédains
chaque jour j'ai convié ta vie
à mes galas de haines
hélas ! au foyer
de mes haines et de mes peines
c'est mon amour qui se démène
et s'enflamme
aïe ! aïe !
la flamme de l'amour sans retour
dresse ses bûchers dans mes veines.

alma avait l'impression de se consumer quand elle était avec sylvain. 

mais ce que la jeune femme ne savait pas c'est que l'incendie qui l'habitait, avait déposé quelques braises qui formèrent un départ de feu chez le jeune homme.