DIX























Sylvain n'avait jamais vraiment connu l'amour, alors ce qu'il ressentait pour Alma était nouveau.

Le contact de leurs lèvres était doux, sensuel et faisait s'envoler une multitude de papillons. Sylvain sentait ses mains trembler, ses jambes devenir aussi molles que du coton, et ses mains devenir moites. Il avait l'impression d'embrasser un brasier, le corps d'Alma s'embrasait dans ses bras, il sentait le cœur de la jeune femme battre à vive allure contre son torse et cela lui fit augmenter également son rythme cardiaque.

Passant une main dans les cheveux de la jeune femme, Sylvain rapprocha son corps du sien. Il approfondit le baiser et il sentit Alma soupirer de bien-être contre ses lèvres, cela le fit sourire. Il sentait son ventre se tordre, ses pensées se taire, son cœur s'emballer. Il sentait ses jambes flageoler, ses mains trembler, ses yeux se fermer un peu plus. Le brun n'arrivait plus à rien, il ne pouvait se concentrer, il était perdu dans ce baiser, comme emporté par le courant.

Quand il sentit la main d'Alma sur sa joue, c'est l'intégralité de son corps qui s'enflamma. Il avait l'impression que l'incendie qui ravageait le corps de la brune venait le toucher et le prendre à son tour. Il avait l'impression de devenir lui aussi un brasier hurlant de sentiments amoureux. Il avait l'impression de fondre, d'exploser, il avait l'impression de brûler, de se consumer, il avait l'impression d'aimer si fort que son cœur allait exploser.

S'il devait définir ce qu'il ressentait, il parlerait de la chaleur des beaux jours. Pour lui ses sentiments étaient semblables à une chaude nuit d'été, une de ses soirées où l'on observait d'abord le coucher du soleil. Il parlerait de la douceur de la nuit, de la beauté du crépuscule, des couleurs rosées et orangées. Il ferait le portrait d'une soirée à observer le ciel. Mais surtout, si Sylvain devait décrire ses sentiments, il parlerait du fait que pour lui, l'amour qu'il ressentait pour Alma, était semblable à un feu d'artifice, Cela commence doucement, avec quelques étincelles puis tout explose, comme deux astres se rencontrant. Ces feux d'artifice étaient colorés, bruyants, brûlants, et les braises qui tombaient du ciel venaient réchauffer son cœur et apaiser son esprit.

Le brun ne savait pas vraiment comment gérer ces nouvelles émotions, il n'était pas à l'aise, pourtant il aimait ressentir l'amour. Sylvain aimait, et cela lui faisait peur, parce qu'il aimait une femme telle qu'Alma, une femme forte, une femme belle, une femme qu'il avait toujours connu. Il ne savait pas vraiment comment se positionner, parce qu'il ne voulait pas lui faire de mal, cependant, il savait pertinemment qu'il ne pourrait le faire intentionnellement.

Parce qu'Alma était ce qu'il désirait le plus au monde. Parce qu'Alma était ce qu'il aimait le plus au monde.

Sylvain avait envie de rire de sa situation, parce qu'il n'avait jamais imaginé être amoureux de son amie d'enfance. Ils avaient vécu tant de choses ensemble, il connaissait tout d'elle et inversement. C'est aussi pour cela qu'il ne comprenait pas pourquoi il avait peur. Parce qu'il savait qui était Alma, comment elle était mais surtout, il l'avait vu aimé, il savait à quel point la brune aimait l'amour, le chérissait, le protégeait.

Le baiser prit fin, les deux amants collèrent leur front l'un contre l'autre, rouvrant les yeux, plongeant leurs regards l'un dans l'autre. Leurs souffles erratiques se mêlaient ardemment, leurs cœurs reprirent un rythme cardiaque acceptable, leurs corps retrouvaient un semblant de solidité, et le feu ardent qui les consumait se calma pour ne laisser que quelques flammes orangées.

Alma se recula en ne lâchant toutefois pas Sylvain du regard. Elle lui sourit, un sourire doux, amoureux, passionnel, un sourire éclatant et heureux. Le brun fut scotché par cette vision, il sentit les feux d'artifices, il sentit les étincelles, les flammes, l'incendie. Il aimait, il aimait Alma si fort qu'il ne savait comment lui dire. Il aimait Alma si fort qu'il ne savait comme lui montrer. En soit, Sylvain brûlait d'un amour si intense que tout lui sembla chaud et empreint d'une douceur infiniment chaleureuse. Alma se sentait plus que rassurée après ce baiser, elle ne regrettait pas d'avoir avoué si vite ses sentiments, parce qu'elle venait enfin d'apercevoir un bout de lumière. Cette lumière, c'était l'amour que lui portait le brun. Elle se sentait rassurée, aimée, chérie, Alma se sentait bien, et là dans les bras de Sylvain, elle n'aurait souhaité être nulle part ailleurs.

« Moi aussi je t'aime Alma, et je te promets de le faire toute ma vie. »

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