L'hôpital

    Inconnu

    La nouvelle incarcérée était une des seules qui me parlait. Elle me lançait toujours un petit «salut» quand nous nous croisions dans les couloirs, a croire que nous étions des conaissances. Sa joie de vivre me dépassait complètement. Toujours le sourire a lèvres, elle avait tellement l'air heureuse. Alors que moi, d'humeur morose de jour en jour, n'avait pas cette étincelle de joie. Je me demandais comment elle faisait pour encore ressentir du positivisme alors qu'elle était enfermée dans un hôpital. A chaque fois que je la voyais, j'étais  consterné par sa beauté. Ce n'était pas le genre que l'on retrouve dans les magasines, ou le type que l'on pourrais apercevoir dans une défilé de mode. C'était une beauté naturelle et douce. Pendant quelques temps, j'ai cru que je la trouvais belle parce que cela faisais longtemps que j'étais dans cet endroit et il n'y avais pas vraiment d'autres belles jeunes femmes de mon âge, mais, avec le temps, j'ai réalisé que ça n'avait rien a voir.

    Contrairement a moi, elle ne peingnait pas sur les murs de sa chambre. Elle était "normale" si on peut dire, elle s'exprimait avec des mots. J'ai tenté de lui apprendre, comment coucher la couleur sur le papier, de la mélanger, pour éventuellement créer une oeuvre, mais elle ne m'a jamais écouté. Elle restait seulement la, assise sur une chaise dans une des salles couverte de peintures de toutes les teintes, a attentivement fixer mon pinceau se promener le long du mur, agençant les couleurs chaudes que j'avais sélectionné. Si elle ne voulait pas essayer de le faire elle même, elle aimait beaucoup m'observer le faire. Durant quelques semaines, j'ai fait tout mon possible pour ne pas trop l'approcher, par peur de l'effrayer. Pourtant, elle semblait si courageuse. Je crois que j'essayais juste de cacher le fait que c'était moi qui avait peur d'elle. Nous étions seulement contraints d'être ensemble aux visites hebdomadaires. Semblait-il que ses parents non plus ne venaient la voir mais je n'ai jamais osé lui poser la question. Elle semblait dépourvue du découragement que tous les patients de l'hôpital ressentaient, ce qui étais très étrange. Je me suis toujours demandé ce qu'il se passait dans sa tête, derrière ses yeux de jade. Elle était sûrement dans un autre monde, car son comportement n'était pas normal. Pas qu'il y ait une norme a la folie, mais d'habitude ce m'était pas une bonne nouvelle de se ramasser en hôpital psychiatrique. Bref, elle me dit autre chose qu'un simple salut pour la première fois en novembre prochain, 6 mois après son arrivée a Smith-Adams. Encore dans la salle couvertes d'art, elle me regarda quelques secondes avant de pencher sa main au dessus de la table.
    — Bonjour, j'imagine que cela fait assez de temps que l'on se côtoie pour que l'on connaisse nos noms. Mon nom c'est Gaby me dit-elle avant de prendre ma main pour la secouer.
   Je réfléchis quelques secondes avant de répondre en relachant sa main:
    — Ravi de te rencontrer, moi c'est Lucas.

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