Chapitre 1
La première fois que je l'ai rencontré j'avais 16 ans, à l'époque Monsieur Kim était professeur de littérature remplaçant dans mon lycée. Il avait environ 24 ans alors.
Moi j'étais un élève médiocre au mieux, quand je faisais l'honneur de ma présence en classe aux professeurs.
J'étais dans ma phase de rébellion, de une.
Je subissais un harcèlement assez important à l'école, de deux.
De trois, j'essayais de vivre avec le rejet de nos parents, parce que ce qui devait arrivé arriva. Jin devint un adulte et on le jeta comme un yaourt périmé.
Il allait disparaître de la vie de mes parents, de ma vie.
Et ça c'était hors de question, aussi bien pour lui que pour moi. Alors je suis partie vivre avec mon frère un an plus tard, le temps qu'il trouve un endroit.
Croyez-le ou non ça n'a pas été difficile de convaincre nos parents !
"Jimin, tu veux partir avec ton frère ? Bon voyage alors !"
Bon débarras oui.
Jin avait passé toute son adolescence à économiser rien que pour ça. Pour que l'on puisse avoir un logement à nous deux.
Deux ans plus tard, j'ai 16 ans, je suis au lycée et je m'habitues encore à ne plus avoir de parents. Ce n'est pas trop dur parce que Jin remplit mieux ce rôle que les deux autres réunis.
Non ce n'était pas ça le vrai problème.
J'en étais arrivé à une conclusion dans ma vie, l'apprentissage scolaire ce n'était pas fait pour moi. Ce qui se disait en classe entrait par une oreille et ressortait par l'autre. Je détestais écrire, lire et me relire.
Et c'est un problème quand on rêve de devenir écrivain, mais je ne vous apprends rien là.
Bref, je faisais le minimum requis et comme de base je suis pas bien brillant le résultat final était pour le moins décourageant. J'allais redoubler cette année, comme j'avais redoublé l'année précédente j'en étais sûr.
Mais les choses ne se sont pas passée comme je l'imaginais. Ce prof a été à la fois la meilleure chose qui me soit arrivée cette année-là et aussi la pire...
Mais voyez par vous-même.
...........
La cloche sonne indiquant la fin du cours de littérature, je la remarque à peine, bien trop occupé à fixer la dissertation que l'on vient de me rendre et le 4/20 écrit en encre rouge.
Ce n'est pas vraiment une surprise mais j'espérais que le prof soit plus indulgent que ça envers moi, ça mérite plus que ça quand même rien que pour l'effort évident que j'ai fourni.
Jimin doit se « réveiller » a t-il raturé sur ma copie.
J'ai quand même noté le devoir et fais le travail, un effort surhumain de ma part.
Les profs ne sont-ils pas sensés encourager les élèves ? Je lève les yeux vers notre professeur de littérature, M.Kim Namjoon, en faisant de mon mieux pour ne pas lancer des éclairs dans sa direction.
M.Kim est un homme que la plupart des femmes s'accorderaient à décrire comme séduisant. En milieu de vingtaine et grand, il porte toujours des vêtements de couleur foncées, en l'occurrence des costumes avec des cravates d'un ou deux tons plus clair. Ce qui lui donne un air sérieux et intimidant.
Il retire toujours sa veste et remonte ses manches avant de commencer le cours comme s'il s'apprêtait à torturer quelqu'un.
Il faut dire qu'avec ses cheveux noirs coiffés en arrière et son attitude autoritaire la plupart des étudiants le prennent pour un mec de la mafia. Ils le surnomment "Le boss" pour rigoler mais il lui manque l'accent italien.
D'ordinaire je serais d'accord pour dire qu'un mafieux typé coréen c'est quand même moins crédible, mais ce prof dégage une forme d'autorité naturelle qui fait bafouiller même les plus courageux des délinquants de la classe.
Moi aussi je suis dans la case délinquants, probablement le moins crédible de tous, mais moi je bafouille de base de toute façon.
Je me dépêche de détourner les yeux du prof avant qu'il ne remarque que je le dévisage, même si je suis presque sûr qu'il a remarqué. Il fait juste semblant et range son bureau l'air de rien espérant sûrement que je me décourage.
Je n'ai pas envie de lui parler c'est vrai, et cette année commence déjà très mal pour moi. Si ça ne tenait qu'à moi j'aurais abandonné l'école déjà l'année d'avant, mais je ne veux pas décevoir Jin.
Et puis il y a ce rêve que j'ai toujours eu, je ne pense pas qu'il soit réalisable dans l'état actuel des choses. J'essaye de faire des efforts vraiment, mais j'ai l'impression de nager à contre-courant.
Je m'épuise vite, je bois la tasse, personne ne m'aide... ce n'est qu'une question de temps avant que je ne me noie finalement.
J'ai la dérangeante impression que cet homme ne m'aime pas. Mais moi non plus je ne l'aime pas trop pour être honnête.
Déjà parce que toutes les filles de la classe le reluquent et lui font les yeux doux. Même les mecs l'admirent et disent de lui qu'il est le plus cool des profs. Il tiens sa classe d'une main de maître avec un savant mélange d'autorité et de bienveillance. Il n'a jamais besoin de punir quiconque parce que tout le monde se tient bien dans sa classe.
Mais moi je ne l'aime pas et je ne sais pas pourquoi. On m'a déjà dit que c'était parce que j'étais jaloux de lui.
Franchement j'ai un gros doute, je n'ai jamais été du genre à envier les autres. Je me contente de ce que j'ai et je suis d'ordinaire le premier à faire des compliments aux gens, à les mettre en avant. Ce qui m'a valu d'ailleurs d'être apprécié par mes camarades, avant.
Avant l'autre enfoiré.
C'est juste qu'il y a quelque chose de bizarre dans la façon qu'il a de regarder les filles de la classe.
C'est peut-être juste moi, je ne suis pas le mieux placé quand il s'agit de cerner les gens après tout. J'ai un don pour m'attirer des ennuis, à croire que les gens pas nets ont un radar qui réagit en présence de ma naïveté.
J'aime à penser que moi aussi j'ai développer un sixième sens pour repérer les gens pas fréquentables mais vu que je me fous toujours dans la merde, ça doit être qu'une impression.
Heureusement que Jin est là pour assurer mes arrières au quotidien. Mais comme il n'est pas à l'école, c'est pas toujours la joie. Le harcèlement est assez présent, une raison de plus qui ne me donne pas envie de venir en cours.
Mon grand-frère à cru bon de me donner quelques cours de combat mais il faut croire que je suis nul à ça aussi. Aucun talent le gars. Si dieu existe il a dû m'oublier à la confection, un peu comme le gâteau mal formé du paquet que la machine a loupé.
Pas étonnant que je sois la cible privilégié de ces petits cons.
Bref, je trouve que M. Kim les reluque un peu trop les filles, des mineurs qui plus est. Il sait l'effet qu'il a sur elles et il en joue souvent, il les cherche, les titille, ça l'amuse.
Je ne peux pas lui en vouloir, si j'avais ce genre d'effet je ferais sûrement pareil.
Mais je fais plutôt l'effet inverse ces temps-ci.
Pourtant physiquement je suis plutôt dans les critères de beauté, je ne suis pas très grand c'est vrai, pas très impressionnant. Mais j'ai un visage harmonieux et une personnalité agréable d'après les autres.
Les autres, c'est ceux qui étaient mes amis avant.
Avant l'autre connard.
Non, le problème vient d'ailleurs. En l'occurrence les rumeurs qui courent sur ma sexualité sont suffisantes. Elles sont fausses aussi et pas très flatteuses. Je ne suis pas gay à ce que je sache.
Même sans ça, je doute qu'il y en aurait une qui me trouverait à son goût. Je ne suis pas assez avenant, pas assez agressif. Et puis qui voudrait sortir avec un cancre, doublé d'une victime ?
Avoir une haute estime de soi, check.
Allez, prends ton courage à deux mains et va voir M. Kim. Va lui dire que cette dissertation mérite mieux !
J'attends que le dernier élève, qui prend une plombe d'ailleurs, finisse de ranger ses affaires avant de m'avancer vers le bureau du prof. Ma dissert' à la main, je reste planté là à attendre qu'il me remarque avec angoisse.
- Ah monsieur Park, j'avais presque oublié votre visage, se moque t-il en me rappelant mes absences répétées.
Il ne m'appelle par mon nom de famille que quand il me réprimande. Donc il m'appelle toujours par mon nom de famille.
- Euh oui, je suis souvent malade en ce moment.
Après tout je ne cherche plus vraiment à sauver les apparences au point où j'en suis. Tout le monde sait très bien que je sèche les cours, et tout le monde sait très bien que je n'ai pas de parents à qui ils peuvent envoyer une lettre. Et que soit disant ça m'arrange bien.
Ce qu'ils ne savent pas c'est que Jin est pire que ma mère. Il prend son rôle très au sérieux lui.
- Oui j'ai cru voir ça. La gastro, la grippe, et même l'enterrement de votre grand-père pour la troisième fois de l'année. Sacrée semaine, continua le prof en se moquant ouvertement de moi.
Oui bon, c'est vrai que j'aurais pu faire un minimum d'efforts.
- J'aimerais vous parler de ma dissertation, si vous avez un moment... je demande avec toute la politesse dont je suis capable tout en ignorant ses provocations.
Surtout rester polie, c'est important.
Il lève un sourcil visiblement surpris que je m'intéresse à quelque chose en rapport à mes notes. Mais c'est la seule émotion qui traverse son visage.
- Il n'y a pas grand chose à en dire, si ce n'est qu'elle est du même niveau que vos excuses, balance t-il l'air de rien.
- J'en prends note pour mes prochaines excuses, dis-je en hochant la tête.
Les pieds dans le plat Jimin, toujours.
M.Kim daigne enfin lever sa tête du sac dans lequel il était en train d'ordonner ses affaires, il fronce les sourcils et me toise visiblement mécontent de ma remarque.
Il a dû croire que c'était du sarcasme mais pas du tout, je m'en veux vraiment de donner des excuses aussi bidons. Je n'aime pas me foutre ouvertement de la gueule des gens contrairement à ce qu'on pourrait penser.
Ça doit être ma tête qui donne cette impression et ça m'attire toujours des ennuies.
Au moins j'ai eu une réaction de sa part mais d'après le regard qu'il me jette, je sais déjà que je vais le regretter.
- Ce ne serait pas mieux de prendre des notes tout court, M. Park ? me fait-il remarquer.
Je dors souvent en cours, quand je suis en cours, donc je n'écris pas beaucoup. C'est mérité. Bon, il est énervé ça commence mal.
En même temps les profs n'aiment pas les cancres.
Y-a-t-il quelqu'un qui m'aime dans cette école aussi ?
- Je suppose oui, je décide de répondre en baissant la tête.
Je me retiens de lui dire que ça ne sert à rien de prendre des notes que je ne comprends pas, je vais encore le formuler comme un pied et il va croire que je joue les insolents.
- Je, j'aimerais que vous reconsidéreriez votre note, monsieur, je bafouille avec toute l'assurance dont je suis capable.
Autant dire pas grand chose.
Je lui tends ma feuille, les yeux pleins d'espoir.
Il la regarde avec une légère grimace comme si je lui tendais un torchon mais il finit par me la prendre des mains avec un soupire fatigué.
- C'est mieux que la dernière fois, mais ça ne mérite pas une médaille, commente t-il en me regardant droit dans les yeux.
Il a pris la feuille par politesse mais il ne la regarde pas, il n'a aucune intention de changer ma note. C'est évident mais je suis têtu moi. Et désespéré.
- Qu'est-ce qui ne va pas dans ma dissert ? Je pense que 4 c'est un peu sévère... je m'indigne en le regardant avec de grands yeux tristes.
Je fais bien les yeux de chiens battus il parait.
M.Kim soupire encore, cette fois plus par ennuie comme s'il s'apprêtait à faire quelque chose qu'il n'a pas envie de faire.
- Elle est trop courte, j'ai précisé que je voulais quatre pages mais je suppose que vous étiez trop occupé à dormir quand j'ai donné les consignes, commence t-il.
Je n'avais pas eu énormément d'inspiration, j'ai préféré privilégier la qualité à la quantité. Ça aurait pu marcher.
Si la qualité avait été au rendez-vous.
Il ouvre la double page et pointe certaines zones avec son stylo.
- Le vocabulaire utilisé et les tournures de phrases sont trop simples comparé au niveau que l'on attend d'un élève de seconde. C'est vrai qu'il y a une amélioration au niveau des fautes d'orthographes mais c'est insuffisant. Les bases de la dissertation ne sont pas maîtrisées, l'introduction est trop longue, quant à la conclusion...
Il retourne la feuille d'un geste théâtrale avant de reprendre.
- Oh c'est vrai il n'y a pas de conclusion. Je continue ? demande t-il.
Ah ça je connais, c'est une question rhétorique. Il n'attends pas vraiment de réponse.
Je n'ai aucune envie qu'il continue de détruire le peu d'estime de moi qu'il me reste et il le sait très bien.
Le prof le plus cool du lycée, mon cul.
Je sais bien que ça ne mérite pas un césar bon sang, je ne demande que quelques points de motivation. On dirait que je suis en train de les lui enlever de son permis.
Ça va quoi, mets-moi un 7 pour me faire plaisir !
Je prends une grande inspiration, la politesse Jimin.
- Je croyais que les profs étaient sensés encourager les élèves... je marmonne en ramassant ma copie d'un air dégoûté.
- J'encourage les élèves qui font des efforts, ceux qui viennent en cours pour écouter, me répond t-il.
Mais bordel ! Il croit que ça m'amuse de dormir en cours ? Si j'arrivais à dormir au lieu de faire des cauchemars et des crises d'angoisses, je le ferais !
Qu'il essaye d'écouter un cours qu'il ne comprend pas et on verra s'il ne s'endort pas.
Je suis largué, c'est évident non ? Ou est-ce qu'il a besoin que je lui fasse un développement en trois parties là-dessus aussi ?
- J'ai fais un effort ! Je m'exclame indigné.
Je suis un mec poli et pas très sûr de moi, en retrait car je me sais socialement maladroit mais les injustices ont le don de me mettre hors de moi.
C'est la seule chose que je ne supporte pas.
- C'est vrai, vous n'avez pas ronflé aujourd'hui, acquiesce t-il en se foutant toujours de moi avec une tête impassible.
Il ne voit pas que c'est un appel à l'aide là ? Il n'a pas le droit de me mettre des notes de merde juste parce que ma tête ne lui revient pas.
- Allez vous faire foutre...
La politesse Jimin, putain ! Il est pas prêt de t'aider maintenant.
Oui mais voilà, ils m'énervent tous.
- Pardon ? me demande le prof calmement mais froidement.
Ça voix a descendue de plusieurs octaves comme s'il avait parlé depuis une caverne. Ça me fait l'effet d'un vent glacial, un vent qui refroidi immédiatement mes ardeurs.
La plupart des profs se seraient énervés, seraient devenu rouge de colère et m'auraient envoyé voir la vie scolaire avec un mot dans mon carnet en hurlant.
Mais pas M.Kim, il ne crie jamais sur personne. Et ça le rend vachement plus impressionnant.
Je ravale ma salive avec difficulté, j'ai merdé.
- Que vous manquiez les cours c'est une chose mais que vous me manquiez de respect s'en est une autre, dit-il en fronçant les sourcils.
C'est presque comme si j'avais une autre personne en face de moi.
J'ai l'impression de rétrécir sous son regard, déjà que je ne suis pas bien grand.
- Les grossièretés sont synonymes de médiocrité. Vous voulez être médiocre, M. Park ? ajoute t-il visiblement irrité que je n'ai rien à répondre.
En même temps qu'est-ce que je peux répondre à ça ?
Que je peux difficilement être plus médiocre que je ne le suis déjà ? Pas fou-fou comme répartie.
- Je suis désolé, M.Kim. Je me suis laissé emporté.
Pathétique.
Chiffe mole.
Bon ça va, j'ai compris ! Saleté de conscience.
Le prof semble surpris par ma soudaine soumission, il a plutôt l'habitude des petits cons qui font les intéressants. Je sais que ce n'est pas en jouant au con que je vais réussir.
- Il va falloir se reprendre, M.Park, me lance t-il impitoyable toujours un sourire sadique en coin.
Ou est passé le prof qui taquine ses élèves avec bienveillance ? Il me déteste, c'est sûr maintenant.
- Est-ce que vous pourriez me faire des cours de rattrapage ? Juste des exercices plus faciles, que je me remette à niveau au moins, je le supplie.
Son visage reste fermé, alors j'insiste.
- Je vous assure que je suis motivé à me reprendre en main !
Pourquoi est-ce qu'on dirait vraiment que ce n'est pas vrai quand je le dis ?
C'est comme si je m'attendais déjà à ce qu'on ne me crois pas, au point que moi-même je n'y crois plus.
Et pourtant cette matière est importante pour le rêve que j'ai, c'est la plus importante à mes yeux. Je me fiche de passer à la classe suivante avec une moyenne générale à ras les pâquerettes du moment que je ne suis plus en retard en Littérature.
Mais lui il n'y croit pas. Je le vois dans ses yeux, il a une image de moi déjà bien construite. Il ne veut pas risquer de perdre son temps pour rien.
- Il y a des cours de rattrapages tous les samedis matins, me rappelle t-il. Si vous voulez vraiment vous reprendre en main je vous conseille de vous y inscrire.
Connard.
Frustration. Déception. Une pointe de colère qui fait son chemin, je serre les poings et les dents.
Et puis tout mon corps se détend d'un coup et mes épaules tombent. J'ai de moins en moins la force d'être énervé ces dernier temps.
J'ai comme une envie de pleurer d'un coup, de craquer. Trop de pression, de stress, de problèmes... Et ce prof là, c'est la goutte qui fait déborder le vase.
Mais je ne lui ferais pas ce plaisir.
- Laissez tomber... dis-je dans un murmure à peine audible.
Je me dépêche de tourner les talons avant qu'il ne voit les larmes dans mes yeux.
Je sors de la classe en trombe, je crois l'avoir entendue m'appeler mais il peut bien aller se faire voir.
Je vais dans mes toilettes habituelles, celles qui sont au fond du couloir, les moins fréquentées. L'odeur de pisse attaque mes narines mais j'ai l'habitude, j'ai passé plus de temps dans ces chiottes qu'en cours.
Je m'enferme dans la dernière cabine comme toujours et je pleure. Je laisse tout sortir.
Pour une fois ce ne sont pas des larmes de douleur ou d'humiliation suite à des enfoirés d'harceleurs de merde.
Ce ne sont pas des larmes de crocodiles après avoir réalisé que je me suis fait piégé par un garçon en qui j'avais confiance.
Pour une fois je suis en colère, contre moi-même, contre mes parents, contre le prof... Et puis contre l'éducation nationale aussi tant qu'on y est.
Il y a tellement de gens différents dans le monde, alors pourquoi est-ce qu'il n'y a qu'une seule manière d'enseigner ?
Je me rappelle d'une citation d'Einstein : « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie à croire qu'il est stupide. »
C'est clairement ce que je ressens, j'ai l'impression qu'on me demande de grimper, mais que j'ai des nageoires à la place des mains.
Je suis Némo avec sa petite nageoire atrophiée.
De frustration je donne un coup de poing dans la taule de la porte et je lâche un juron sous la douleur qui parcours mon bras, me faisant oublier celle de mon cœur.
- Waouh, notre petit Jimin se lâche aujourd'hui ! S'exclame une voix de l'autre côté, une voix que je connais bien.
La dernière voix que j'ai envie d'entendre.
Kim Taehyung
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