Juste une dernière fois !

Elle est là ! Près de moi. Pourtant je ne peux rien faire pour elle. Même pas bouger le petit doigt pour sécher ses larmes. Elle ? C'est la femme de ma vie.

Nous nous sommes rencontrés il y a seulement quelques mois... Peut-être cinq, peut-être dix... Je ne sais plus moi-même.

Je me souviens de tous les moments que nous avons passé ensemble. C'était si intense. Je me souviens de la joie qui s'affichait sur son visage après le test de grossesse. Et je me souviens de cette nuit-là. Celle où tout a basculé pour moi.

Elle m'avait invité au restaurant après mon travail. Je m'étais donc dirigé chez nous pour me laver, me changer, être propre, et lui plaire.

Je me suis rendu en avance au lieu de notre rendez-vous. Elle m'attendait déjà. Elle avait coiffé ses magnifiques cheveux couleur caramel en un chignon tressé et avait maquillé d'un peu de mascara ses yeux azur. Ses yeux qui donnaient envie de se noyer dans leur éclat.
Elle me sourit dès qu'elle me vit et lorsque j'arrivais à son niveau elle m'embrassa. Nous sommes restés ainsi quelques instants puis nous sommes entrés.

Dès que nous sortîmes de l'établissement repus, nous avons entendu un bruit étrange... C'était un cri ! Un cri de femme.
Nous nous sommes regardés et nous avons couru jusqu'à la source des éclats de voix. Plus nous nous rapprochions plus les cris étaient intenses et puissants. Soudain ils cessèrent et un fracas se fit entendre. Nous arrivâmes juste à temps pour les voir. Ils étaient quatre. Trois hommes et une femme.
Ma compagne ne put retenir un long et puissant cri à la vue de ce que nous venions de découvrir.
La femme était recroquevillée sur elle-même. Je me souviens encore de ce qu'il restait de ses vêtements enfin si on pouvait encore appelé cela ainsi. Des bris de verre luisaient près de son corps. Eux ils rigolaient. L'un d'eux remontaient nonchalamment sa braguette, un autre finit une bouteille avant de la jeter à proximité de la victime espérant sans doute que les éclats l'atteignent. Le troisième quant à lui s'approchait d'elle... Très près... Trop près à mon goût. Il s'apprêtait à lui assener sans doute un énième coup mais je l'en empêchai en prenant son poing dans ma main droite et lui bloquant son membre derrière son dos. En peu de temps les deux autres brutes me sautèrent maladroitement dessus.

- Tu t'es cru où mec ? me demanda l'un de mes agresseurs en me frappant de son pied la cheville gauche, me faisant tomber par la même occasion.
- Grave. D'où tu nous stop dans nos amusements ? Pauvre type ! hurla celui que j'avais freiné en plein élan.
Il s'apprêtait à me frapper le crâne mais je pivotais et son coup se retrouva sur le sol. Je m'apprêtais à me relever mais un pied se posa lourdement sur chacune de mes jambes. J'étais à leur merci. Le troisième se plaça devant moi. Dans l'écart de ses jambes je pouvais voir ma chère et tendre. J'aurais aimé lui crier de fuir mais j'avais peur qu'ils ne la poursuivent. Aussi je lui fit comprendre par un échange curieux de regards de s'en aller. Elle refusa d'abord en soutenant mon regard de ses yeux baignés de larmes puis s'exécuta en les voyant se faire de plus en plus violent à mon égard. Peu après son départ ils m'assenèrent l'ultime coup... Celui qui m'a conduit là où je me trouve actuellement.

Vous l'aurez compris je suis maintenant dans le coma.

«Désolée madame mais suite à la décision de sa famille nous allons devoir le débrancher.»
«Non !» je peux la sentir se débattre. «Je suis sa famille !» hurle-t-elle.
«Je parlais de ses parents.»
«Ce n'est pas possible ! Je vous en prie !» Elle les suppliait presque. Je la sens si triste, si près et je n'ai aucun moyen de lui faire comprendre que je sais tout ce qu'il se passe, que suis conscient et que... Je l'aime. Je l'ai toujours aimée et je l'aimerais toujours. J'ai juste deux regrets: le premier est de ne pas lui avoir assez dit combien je l'aimais quand j'en avais encore la possibilité. Et le second de la laisser seule affronter la venue au monde de notre fils.

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