Chapitre treize
Louis ne pu détacher son regard de la voiture qui s'éloignait. Il l'observa, ignorant tout ce qui l'entourait sauf celle-ci. Même quand elle quitta son champ de vision, il continua de fixer la direction qu'elle avait pris, immobile, le regard aussi vide que l'esprit.
Il ne saurait dire combien de temps il était rester là-bas, probablement trop longtemps pour avoir l'air normal. Mais ça lui importait peu.
Ce qui le fit sortir de sa transe fut l'inconfort causé par la température. Le vent s'était lever, le ciel était désormais couvert et il commençait à pleuvoir. Il se mit à marcher sa voiture, sans entrain, de plus en plus mouillé par l'averse qui devenait progressivement plus violente.
Il conduisit plus lentement qu'habituellement, fit des détours aussi inutiles les uns que les autres tentant d'éviter son appartement; il n'avait pas envie d'y remarquer l'absence d'Harry.
Cependant, il y a une limite au nombre de détours qu'on peut faire avant que ça devienne absolument ridicule, et Louis savait qu'il l'avait franchie depuis déjà un certain temps. Il se résolu à se rendre chez lui.
Une fois rendu dans le stationnement de son appartement, il resta pendant quelques minutes dans sa voiture, les yeux fermés à essayer de se préparer à entrer. Il savait qu'il n'agissait pas comme l'adulte qu'il était sensé être, mais il n'y pouvait rien. Il savait qu'en entrant, il allait inévitablement se sentir misérable, et il n'avait pas envie de se sentir misérable.
Il prit une grande respiration et fonça vers la porte avant de perdre le courage de le faire. Il se rendit jusqu'à la porte de son logement, et l'ouvrit.
Il se sentait au moins aussi misérable qu'il l'avait prédit, si ce n'était pas plus.
Il tenta tout te même de l'ignorer, et entra dans l'appartement. Il se dirigea dans la cuisine pour essayer de planifier son repas. Il pourrait cuisiner, mais ça demanderait plus d'efforts qu'il n'a envie d'en fournir actuellement. Il pourrait commander de la pizza, mais ça lui rappelait une certaine personne.
Il finit par choisir de se préparer un bol de céréales. Il se le servit et se laissa glisser contre le comptoir de se cuisine, jusqu'à être assis sur le sol.
Difficile de faire plus pathétique. Mais Louis y était bien, et c'est tout ce qu'il demandait pour le moment.
Il finit son bol de céréales en essayant de penser à rien et dès qu'il eut fini, il le déposa dans le lavabo avant d'aller dans sa chambre, où il ne restait comme seule trace du passage du bohème son odeur imprégnée dans les draps.
Louis n'aurait su dire s'il la trouvait réconfortante ou s'il la détestait, ou plutôt s'il détestait ce qu'elle lui faisait comme effet.
Peu lui importait. Il avait envie de dormir pour ne plus rien ressentir, pour arrêter de penser.
Il arracha ses draps au lit. Les changea. S'écrasa sur son lit. La seule chose qu'il avait garder était un oreiller. Celui sur lequel Harry avait dormi.
Et Louis s'endormi, en tenant fermement celui-ci contre son corps.
Il ne savait plus ce qu'il voulait.
En fait, il le savait, mais il ne pouvait pas l'avoir.
Et Harry fut la dernière chose qui traversa l'esprit de Louis quand celui-ci fini par s'endormir après avoir tourné et s'être torturé l'esprit pendant une poignée d'heures.
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Incroyablement rapide! On dirait que quelqu'un d'autre l'a écrit!! Le chapitre est relativement court, mais il se veut efficace.
J'espère que ça vous plait (même si c'est pas particulièrement heureux) et je vais essayer de ne pas faire trop de chapitres tristes, parce que je ne veux pas que ça devienne trop lourd, ce qui arrive trop souvent à mon avis. D'ailleurs, si ça devient le cas avertissez-moi, je vais l'écourter autant que possible.
Les votes et plus particulièrement les commentaires me rendent heureuse, j'aime savoir ce que vous pensez, ça m'aide et me motive!!
Merci de prendre le temps de me lire xx
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