Secrets et engueulade
Matin du 13e jour :
Je me levais de bonne humeur et allais prendre un solide petit déjeuner. Je parlais donc avec Merida, Nord, Sab, Jack et Harold tout en mangeant les délicieux plats concoctés par les yétis, bien que nous ne soyons que trois à les manger. Après ça, je me dirigeais vers la jardins, où je devais attendre que Bunny vienne me chercher. Il arriva rapidement et nous passâmes l'avant midi à nous entrainer. Ensuite, je rentrais à l'atelier pour diner. Comme les autres devaient encore être avec leurs « professeurs », je me retrouvais seule. Je mangeais rapidement et allais me reposer dans ma chambre. J'avais un rendez-vous avec les autres dans deux heures alors j'avais amplement le temps de faire une sieste.
POV Merida :
J'allais avec Nord et Sab dans le sous-sol de l'atelier. L'espace était gigantesque et je ne risquais pas de blesser quelqu'un. J'arrivais désormais à commander le feu et le faire apparaître, ainsi qu'à l'utiliser durant les combats. Je me pratiquais encore et encore depuis plusieurs jours, et je me sentais prêtes à combattre Pitch... et le vaincre. J'allais ensuite dîner avec mes deux professeurs ou plutôt, eux me regardaient manger, et Harold nous rejoignis. Je partis ensuite dans la cour pour m'entrainer au tir à l'arc, où Nord avait fait installer des cibles.
POV Harold :
Je maitrisais beaucoup mieux mes atterrissages, maintenant, mais je restait vraiment nul au corps-à-corps. Heureusement que mon cerveau remplaçait mes muscles inexistants ! Ainsi, je pouvais élaborer plusieurs stratégies afin de vaincre les autres. Malheureusement, mes « super stratégies » ne fonctionnaient qu'une fois. Après quoi, ils se méfiaient de toutes mes manœuvres et ne tombaient jamais dans le panneau. Après un entrainement intensif, je partis diner, tandis que Jack allait faire un tour dehors. Il était vraiment sympathique et était l'ami que je n'avais jamais eu. Je parlais un peu avec Merida, puis allais dans la bibliothèque.
POV Jack :
Harold faisait énormément de progrès. Ainsi que Merida. Et Raiponce. Cette dernière avait toujours le don de m'impressionner, malgré trois cent ans d'existence. De plus, bien que je ne le montrais pas, j'avais énormément de difficulté à la vaincre à chaque fois que nous faisions un duel. La petite adolescente fragile n'existait plus. Elle avait laissé place à une jeune fille forte et déterminée, et ces nouveaux traits de caractères me plaisaient bien. En tout cas. J'avais un rendez-vous avec les trois autres dans la salle d'entrainement. Je rentrais à l'atelier et, sur le chemin du rendez-vous, je croisais Raiponce, qui s'y dirigeait elle aussi.
POV Raiponce :
Je sortais de ma chambre quand je vis Jack. Il me fit un grand sourire, sourire auquel je répondis. Il s'approcha de moi et mon cœur se mit à battre plus vite. Pourquoi ? Je n'en savais rien moi même. Nous parlâmes durant le reste du trajet puis nous arrivâmes à la salle d'entrainement. Les deux autres y étaient déjà.
- Enfin ! S'écria Merida. On se demandait où vous étiez passez !
- Désolée, m'excusais-je avec un sourire.
- Commençons ! S'exclama Jack sans plus prêter attention à Merida.
Aussitôt, une salve de boules de feu se dirigèrent vers lui. Le problème, avec Merida, c'est qu'elle s'en prenait toujours à lui, ce qui nous permettait de la prendre par surprise. Je sentis un coup de vent derrière moi, et je tapais du pied par terre, ce qui créa une sorte de sable mouvant derrière moi.
- Hey !
Je me retournais et vis Harold, qui était coincé jusqu'à la taille dans le sol.
- C'est le jeu ! Dis-je en courant vers les deux autres.
J'arrivais derrière Merida, qui avait réussi à emprisonner Jack dans un cercle de feu, qu'il peinait à éteindre. Je fis sortir des racines du sol, qui la tirèrent par les pieds et la soulevèrent. Elle perdit sa concentration et Jack fut libéré. Elle lança du feu sur les plantes, qui se consumèrent rapidement. Elle fut libérée et s'en prit à moi. J'évitais gracieusement tous ses jets enflammés, comme une danse. Quand je vis qu'elle était épuisée, je commençais mes attaques. Je fis sortir des lianes du sol, qui l'immobilisèrent en un rien de temps. Je l'enroulais sur elle-même puis, satisfaite de mon travail, je me retournais et cherchais Jack du regard. Je vis quelques flocons me tomber sur l'épaule et le vis au dessus de moi. Je fis monter des colonnes de pierre du sol afin de m'élever à sa hauteur, puis sautais. D'abord étonné, il ne réagit pas tout de suite. C'est seulement quand il me vit à quelques mètres du sol qu'il se précipita pour m'éviter de me fracasser sur le sol. Il me déposa en douceur et me fixa.
- Mais qu'est-ce qui t'as...
Je ne lui laissais pas le temps de répondre et lui donnait un coup au ventre. Il se plia en deux et je le fis trébucher plus loin, m'emparant en même temps de son bâton. Je l'immobilisais au sol, comme Harold un peu plus tôt. Je le regardais dans les yeux en souriant et je lui montrais son bâton.
- On dirait que j'ai gagné, dis-je.
- Pas tout à fait, dit-il en souriant à son tour.
Avant que je n'aie pu faire quoi que ce soit, il leva une main et une couche de glace se forma sous mes pieds. Je tombais au sol et me frappais la tête par terre. Je pus tout juste entendre le cri de Merida que ce fut le noir.
Dans mon rêve :
Je m'étais évanouie, c'est certain. Je me trouvais dans le domaine de Bunny, mais tout était noir et sans vie. Pitch se dressa alors devant moi.
- Pitch.
- Ma chérie ! s'exclama-t-il.
- Ne m'appelle pas comme ça. Pour moi, tu n'es rien d'autre qu'un sale monstre.
- Oh, tu me fait mal au cœur ! Mais, attend, je viens de penser à quelque chose : Je n'ai pas de cœur, je suis effectivement un monstre ! ricana-t-il.
- Que veux-tu ?
- Je voulais seulement avoir le plaisir te revoir, voyons, dit-il en me fixant de ses yeux jaunes.
- Le plaisir n'est pas partagé. Pourquoi es-tu vraiment là ?
- Très perspicace, à ce que je voie. Comme ta mère.
Pourtant, en voyant mon regard ennuyé, il cessa sa comédie.
- J'ai appris que toi et les autres vous entrainiez ? J'ai aussi entendu parler de la prophétie. Comment ? Parce que c'est Gothel elle-même qui l'a créé, bien que contre son gré. C'est aussi comme ça que je l'ai rencontré. Cette prophétie annonçait ma mort ainsi que la tienne, mais ça n'arrivera pas. Si tu nous rejoins maintenant, tu vivras. Sinon, toi, tes amis, les Gardiens... vous mourrez tous.
Soudain, Bunny apparut à ses côtés, bâillonné et ligoté. Je hoquetais de stupeur et il s'approcha de moi.
- Ce serait dommage que tout le monde meure à cause de ton égoïsme, non ? J'ai un marché à te proposer. Tu me rejoins, dès que tu te réveilleras, dans le domaine de Pâques et tu part avec moi. En échange, je laisse le Gardien partir, sain et sauf.
- Qu'est-ce... Qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas une autre de tes illusions ? demandais-je en désignant le lapin.
- Ça, tu ne pourras en être certaine que d'une seule façon, ricana-t-il. Je t'attends !
Puis, il disparut avec Bunny. Ensuite, tout redevint noir et j'entendis des voix, d'abord faibles, devenir de plus en plus fortes. Je sentis une pression froide sur ma nuque, comme la dernière fois. Jack me réveillait. Je me mis à papillonner des paupières, pour finalement ouvrir complètement mes yeux. Je me relevais difficilement et je pus voir la salle d'entrainement comme je l'avais laissé : Harold enfoncé dans le sol, Merida enroulée dans les lianes, Jack prisonnier comme Harold, son bâton à côté de moi. Puis, je compris que la pression froide était la glace qui m'avait fait tomber.
- Oh mon dieu, Raiponce, tu vas bien ? Le givré, je vais t'étriper ! Tu as faillis la tuer ! s'exclama Merida.
- Je suis vraiment... commença Jack.
Ma conversation avec mon (beurk) père, me revint en mémoire.
- Pas le temps, le coupais-je.
Je les libérais et me mis à courir hors de la salle d'entrainement. Je me précipitais dans la Salle du Globe, où se trouvaient tous les Gardiens. Enfin, tous sauf Bunny. Je me mis à réellement paniquer.
- Nord, où est Bunny ? demandais-je rapidement.
- Bunny ? Je pensais qu'il était avec toi... Je ne l'ai pas vu depuis que vous êtes partis ce matin.
- Non, c'est pas vrai, dis-je entre mes dents en reprenant ma course.
Ignorant les appels des autres Gardiens, je me mis à chercher dans toutes les pièces de l'atelier, pour finalement me rendre compte qu'il n'était effectivement pas là. Je me dirigeais en vitesse vers la cour et rentrais en collision avec Jack au tournant d'un couloir.
- Raiponce ? demanda-t-il en se relevant. Ça y est, je l'ai retrouvé !
Je me relevais à mon tour et fis mine de partir.
- Attends ! Qu'est-ce qui te prends, bon sang ? s'énerva-t-il.
J'hésitais, puis me rendis compte que j'avais besoin de l'aide des autres pour élaborer un plan.
- Quand je me suis évanouie, dans la salle d'entrainement, Pitch m'est apparu...
- Quoi ?
- Laisse moi finir. Il sait qu'on s'entraine, il est courant pour la prophétie et m'a proposé un marché. Je dois le rejoindre dans le domaine de Pâques et, en échange, il laisse partir Bunny. Seulement, je ne sais pas si il le tient vraiment prisonnier où si ce n'était qu'une illusion. Je l'ai cherché dans tout le Pôle mais je commence à me douter que Pitch disais la vérité, débitais-je rapidement.
- Pitch détient Bunny ? s'exclama Merida en arrivant derrière moi. Il faut immédiatement aller le chercher !
- C'est sûrement un piège, dit Harold en arrivant lui aussi.
- Mais il n'est nul part et il n'aurait aucun intérêt à être ailleurs que dans son domaine puisque Pâques est dans quelques semaines ! Il doit tout préparer, répondit Jack. Il est très probable que Pitch dise, pour une fois dans sa misérable existence, la vérité,
Cette idée m'effraya, mais je me repris très vite.
- Il faut aller le chercher ! m'écriais-je.
- Je suis d'accord. Trouvons les autres et allons y, dit Jack.
- Pas le temps, répliquais-je. Il faut y aller maintenant !
- Mais sinon, les autres vont nous chercher !
- Si on y va pas maintenant, Bunny va en payer le prix !
- STOP ! s'écria Harold. Je vais les avertir, ça va prendre quelques secondes seulement.
- Comment ? s'étonna Merida.
- Comme ça, dit-il.
Il façonna une boule de vent comme si c'était de la pâte à modeler et l'approcha de sa bouche.
- Nous sommes au domaine de Pâques. Rejoignez nous le plus vite possible, Bunny est en danger, dit-il.
Les mots se mirent à tourbillonner dans la sphère, puis celle-ci s'éleva doucement, avant de disparaître en vitesse dans les couloirs.
- On peut y aller, le message se portera jusqu'à eux, affirma-t-il.
Jack siffla.
- Wow, dit simplement Mérida.
- Dépêchons nous, les pressais-je en reprenant ma course.
Ils me suivirent et nous arrivâmes dans la cour.
- Je ne les maitrise pas encore très bien, m'excusais-je alors qu'on s'immobilisait, mais ça devrait aller pour le moment.
- De quoi tu parles ? demanda Harold.
Je ne pris pas la peine de répondre et tapait sur le sol deux fois avec le plat de mon pied. Aussitôt, un passage s'ouvrit en dessous de nous, comme ceux de Bunny, et nous arrivâmes en quelques secondes en Australie, chez Bunny. Tout était normal. Les œufs se promenaient ici et là, les plantes grandissaient en cinq secondes et les papillons formaient des dessins dans le ciel bleu et rose. Tout a fait normal. Pourtant, quelque chose clochait. Soudain, le ciel se noircit, les plantes se rétrécirent et se flétrirent, les œufs éclatèrent un à un et les papillons brulèrent sur place. Après quoi, leurs cadavres tombaient au sol avant de disparaître en poussière. Puis, Pitch apparut devant nous.
- Raiponce, je savais que tu viendrais ! s'exclama-t-il. Oh mais, que vois-je ? Tu m'as amené des amis ? Le dresseur, la brave, l'hiver et la lumière, tous ici, à ma merci.
Soudain, un portail s'ouvrit et Nord, Sab et Fée en sortirent.
- Tiens, le reste des Gardiens ! dit-il. Parfait, parfait !
- Où se trouve Bunny ? demanda Nord en prenant ses sabres.
- Oh, ne vous inquiétez pas, il est très bien traité ! J'avais fait un marché avec Raiponce, n'est-ce pas ?
- Nous n'avons jamais fait de marché ! dis-je avec force. Tu m'en as proposé un, mais je n'ai pas accepté !
- Et pourtant, tu as respecté un moitié de ta partie du contrat en venant ici, affirma-t-il. Complète là en me rejoignant, et je libère ton ami.
- Où se trouve-t-il ? demanda Merida.
- Mais juste ici, voyons ! ricana-t-il. Vous savez, je me sens généreux, aujourd'hui. Je vous rends votre ami, mais mon marché tiens encore jusqu'à demain. Mon rendez vous tiens toujours ! Je vous attends là-bas, demain, à minuit. Soyez à l'heure !
Il disparut puis, je vis Bunny. Il était statufié. Transformé en statue si vous préférez. Je me précipitais vers lui et caressais doucement la pierre froide qui remplaçait désormais sa fourrure.
- *Par tous les flocons de la Pâques de l'hiver 68 ! S'écria Jack. Bunny !
Il se mit à secouer la statue, mais c'était peine perdue. Je me retournais et je vis Merida avec les yeux humides. Harold regardait sans vraiment voir et Fée pleurait sur l'épaule de Nord, qui versait quelques larmes. Sab, quand à lui, baissait la tête avec tristesse, comme Jack. Quand à moi, je ne réagissais pas. Je venais d'avoir une idée. Alors que les autres étaient encore en état de choc, je défis ma tresse. Puis, j'enroulais mes cheveux autour d'une des pattes du Lapin de Pâques. J'achevais de le faire lorsque Jack me vit.
- Raiponce, qu'est-ce que...
Fleur aux pétales d'or,
Répands ta magie,
Inverse le temps,
Rends moi ce qu'il m'a prit
Guéris les blessures,
Éloigne la pluie,
Ce destin impur,
Rends moi ce qu'il m'a prit,
Ce qu'il m'a prit...
Alors que je chantais, mes cheveux s'illuminèrent. J'achevais ma chanson lorsque je me rendis compte qu'il me fallait plus de puissance. Je chantais donc, encore et encore, jusqu'à ce qu'un fourrure bleue commence à transpercer la surface rugueuse de la pierre. Enfin, j'achevais une énième fois la chanson quand il reprit vie devant moi. J'étais un peu étourdie mais je serrais tout de même très fort mon ami à poil dans mes bras. Quand je le lâchais, je pus rencontrer le regard surpris de Jack. Je remarquais alors que tout le monde avait le même.
- Je crois qu'on ferait mieux de rentrer à l'atelier pour en parler, dis-je simplement.
Ils hochèrent la tête et, après avoir pris des nouvelles de Bunny, nous rentrâmes à l'atelier. Nous nous installâmes confortablement dans la Salle du Globe, chocolats chauds et biscuits à portée de main, puis tous dardèrent leurs regards sur moi.
- Lors de notre première rencontre, commençais-je, vous vous demandiez pourquoi je ne coupais pas mes cheveux. La raison est celle que vous avez vue. Quand je chante, mes cheveux deviennent lumineux et je peux guérir tout ce qu'ils touchent. Pourtant, lorsque quelqu'un tente d'en couper pour avoir ce pouvoir à lui tout seul, ils deviennent bruns et perdent leur magie. C'est ce qui permettait à Gothel de rajeunir sans cesse.
- Pourquoi ne pas nous l'avoir dit ? demanda doucement Fée.
- Au début, je ne vous connaissais pas. J'avais peur qu'en vous disant mon secret, vous ne vouliez avoir ce pouvoir pour vous tout seul. Puis, après ma découverte à propos de ma véritable mère, je n'ai pas voulu aborder le sujet car je savais que c'était à cause ça que j'avais passé 18 ans enfermée et entourée de mensonges. Puis, quelques jours après ma fête, je me suis rendue compte que je n'avais pas besoin de vous le cacher encore. Ça m'est tout simplement sorti de la tête.
- Donc, en gros, tu ne nous faisais pas confiance ? assena Jack d'un ton dur.
Je me figeais devant le ton employé.
- Jack ! intervient Fée.
- Répond moi. Est-ce que tu nous faisais confiance ou tout ce temps passé à nos côtés n'ont servis à rien ? demanda-t-il à nouveau.
- J'ai passé toute ma vie enfermée, n'ayant connue que Gothel et Pascal, dis-je. J'ai été élevée par une bonne femme qui me disais que tout le monde me voulait du mal et, ce, depuis que je suis capable de parler. Alors, effectivement, je ne t'ai pas fait confiance lorsque tu es entré d'un coup dans mon salon. La preuve, je t'ai assommé avec une poêle à frire !
- Alors pourquoi m'as tu suivis aussi facilement ?
- Car je t'avais fais une promesse et, pour moi, les promesses sont sacrées. Je ne trahirais jamais une promesse, peut importe laquelle. Je ferais toujours en sorte de la respecter. Je t'avais promis de te suivre si tu disais la vérité, et ça a été le cas.
- Donc, pour toi, tout ce temps, c'était seulement à cause d'une stupide promesse que tu es restée ?
Il avait l'air déçu et en colère en même temps.
- Non ! Enfin, si, au début mais, après, j'ai apprise à tous vous connaître et je n'ai pas regretté mon choix, affirmais-je.
- Donc, si Pitch te fait promettre, d'une manière où d'un autre, de rester à ses côtés jusqu'à ta mort, tu vas respecter cette promesse ?
J'étais piégée. D'un côté, j'aurais dit oui car je respecte mes promesses, peut importe à qui je les avais faites mais, d'un autre côté, je voulais dire non car c'était tout de même l'homme le plus cruel du monde. Je décidais donc de répondre franchement.
- Oui. Je le déteste comme vous tous, mais une promesse est une promesse, peut importe à qui elle a été faite. Pourtant, ça n'arrivera jamais. Je ne rejoindrais jamais Pitch.
- Alors là, c'est le bouquet. Tu vas vraiment suivre Pitch seulement parce que tu y es attachée par une stupide promesse ? s'énerva-t-il.
- Tu ne peux pas comprendre, mais oui, dis-je, moins assurée qu'avant.
- Frosty, laisse la tranquille ! dit soudain Bunny. Elle a raison, on ne peut pas comprendre. Pourtant, elle m'a sauvé la vie. Qu'elle l'aille dit ou non ne change rien.
- Ça change tout !
POV Jack :
- Ça change tout ! Dis-je. Ça change qu'elle ne nous faisait pas confiance !
- Ça m'est sorti de la tête et, avant, je ne voulais pas en parler ! s'énerva-t-elle à son tour.
- L'amitié est basée sur la confiance. Comment veux-tu qu'on forme une bonne équipe si tu nous caches tout ?
Sab effectua quelques signes au dessus de sa tête.
- Non, Sab, je ne m'arrêterais pas ! m'énervais-je encore plus. Si ça se trouve, elle nous cache des choses bien plus importantes encore.
- Tout le monde a le droit à ses secrets ! intervient Merida.
- Pas quand d'autres personnes en dépendent ! répliquais-je. Si ça se trouve, elle est déjà du côté de Pitch et est en train de nous espionner pour son compte, par promesse ou par choix !
Je regrettais aussitôt ce que je venais de dire. Je n'y croyais pas, c'était sorti tout seul. Je voyais bien que j'étais allé trop loin. J'aurais voulu pouvoir remonter le temps afin que ces paroles ne sortent jamais de ma grande bouche. Un silence s'était installé. Sans un mot, Raiponce se leva, s'approcha lentement de moi, me fixa dans les yeux et, avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, elle me gifla. Elle me gifla tellement fort que, quand elle retira sa main, on pouvait voir clairement la trace de ses cinq doigts. J'étais estomaqué.
- Je n'ai promis qu'une seule chose à Pitch, siffla-t-elle. Je lui ai promis de le combattre jusqu'à ma mort, s'il le faut. Je lui ai promis de ne jamais le rejoindre. Oui, j'ai des secrets, mais tout le monde ici en a, des petits ou des grands. J'en parlerai quand je serai prêtes et seulement quand je serais prêtes.
Puis, sans que je n'aie pu répliquer ou m'excuser, elle sortit d'un pas raide de la salle. Tout le monde était encore silencieux.
- Mais qu'est-ce que j'ai fait, me désespérais-je.
- Une connerie, Frosty, dit Bunny en s'approchant. Une sacrée connerie.
Il repartit ensuite à son domaine. Ce fut la même chose pour Sab et Fée. Nord quitta la pièce en me lançant un regard déçu. Harold partit en même temps, tentant de se faire tout petit. Il ne restait donc que moi et la furie. Merde.
- Crois moi, je ne voulais pas dire ça ! M'expliquais-je avant qu'elle ne laisse éclater sa colère. C'est sortit tout seul, je n'y croyais pas une seconde ! J'étais seulement énervé et je comprends très bien sa réaction, j'ai mérité cette gifle !
- Ce n'est pas à moi que tu devrais dire ça, mais à elle, lâcha-t-elle tout simplement avant de quitter la salle à son tour.
J'étais désormais seul avec l'imbécile que j'étais. J'avais vraiment merdé sur ce coup là, et j'allais sans doute avoir de la difficulté à me rattraper.
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