Gardiens
C'était bel et bien Aryane, esprit de la musique et vieille connaissance de Jack Frost.
- J'imagine que c'est à toi que je dois là vie, dit Raiponce. Je m'appelle...
- Raiponce, je sais, la coupa Aryane avec un sourire. Après tout, je me dois de connaître les noms de mes protégés.
- Protégés ? s'étonna Frost.
Au même moment, Merida et Harold apparurent.
- Vois-tu, Jack, lorsque nous nous sommes rencontrés, j'étais perdue. Tu m'as aidé à y voir plus clair. Puis, tu as été nommé Gardien, et ce fut mon tour de t'aider à ouvrir les yeux. J'ai guidé chacun de tes pas afin que tu sois aujourd'hui en mesure d'accomplir ce pourquoi tu étais là. J'ai communiqué plusieurs fois avec l'Homme de la Lune. Il me confiait différentes missions, qui consistait à guider les autres esprits perdus qui erraient sur terre sans comprendre la raison de leur présence, expliqua-t-elle.
- Je ne comprends pas où tu veux en venir, avoua-t-il.
Elle sourit encore plus.
- C'est très simple. De par votre courage et vos sacrifices, vous êtes désormais des Gardiens, tous les trois, affirma-t-elle. Merida, Gardienne du Courage et de la Volonté. Harold, Gardien de la Détermination et de l'Acceptation. Raiponce, Gardienne de l'Imagination et de la Lumière. Et je serais là pour vous guidez, moi, Aryane, Gardienne de la Musique et de l'Innocence.
- Depuis quand tu es une Gardienne ? s'étonna son ami.
Elle se contenta d'hausser les épaules.
- Ça veut dire... qu'on est immortels ? comprit Harold. Qu'on est comme Jack ?
- C'est ça. Cependant, vous avez beau avoir accompli votre destinée, le chemin est encore long et sinueux avant que vous ne puissiez devenir des Gardiens accomplis, ce pourquoi je resterais à vos côtés jusqu'à ce que ce soit mission accomplie, répondit-elle.
- Je ne me souviens pas de toi comme une personne aussi solennelle, se moqua Frost.
- Oh, c'était le discoure obligatoire, répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel. Alors, vous êtes partants ?
- Et comment ! s'écria Merida.
- J'en suis ! assura Harold.
- Je viens aussi, assura Raiponce en se serrant contre Jack.
- Oh, Jackounet, vous êtes trop mignons tous les deux ! lança Aryane d'un ton surexcité. Et je sens qu'on va bien rigoler !
- Jackounet ?
- Vous êtes ensemble ?
Frost grogna, alors que les autres éclataient de rire et que la jeune blonde cachait son visage dans le sweat bleu de son compagnon.
- Alors, c'est vraiment terminé ? demanda-t-elle lorsque les rires se calmèrent.
- Ça dépend du point de vue, rétorqua Aryane en posant ses mains sur ses hanches. Pitch est mort, tout comme Gothel et Mordu. Vous avec accompli la prophétie, et les enfants de tous les mondes sont de nouveau en sécurité. Mais l'aventure ne s'arrête pas là pour vous. En réalité, elle ne fait que commencer.
- Je crois cependant qu'on a quelques choses à faire, avant, fit remarquer Harold. Il ne faut pas oublier qu'on a aussi nos familles.
- Des portails entre les mondes ont été instaurés au Pôle, assura Aryane. On y va ?
Ils acquiescèrent, et s'y rendirent sans plus tarder.
*****
- On est de retour !
Nord sursauta, et se retourna vivement vers les cinq adolescents.
- Non d'un chien, mais ça va pas de me faire une peur pareille ? s'exclama le Père Noël en retrouvant une respiration régulière.
- C'est fini, Nord, tu n'as plus à t'inquiéter, affirma Jack avec un sourire.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- La prophétie s'est accomplie, nos ennemis ne sont plus, et nos trois amis ici présents sont devenus des Gardiens, récita Aryane. Je crois qu'on peut donc qualifier ce travail de terminer.
- Aryane !
Il la serra fortement contre elle.
- Ça fait longtemps, dis moi !
- J'avais une autre mission, répondit-elle lorsqu'il la reposa.
- Je comprends, je comprends. Mais je vais appeler les autres, et vous allez tout nous expliquer en détails ! s'exclama Nord.
- Nous avons d'abord des choses à faire, le coupa doucement Raiponce.
- Je vous conduit aux portails, suivez moi, proposa Aryane.
Ils obéirent et se rendirent dans une pièce toute neuve, avec trois portes. L'une avec une fleur, une avec un dragon, et une dernière avec un arc. Trois portes. Trois mondes.
- Tu veux que je viennes avec toi ? demanda Jack alors que Raiponce s'apprêtait à traverser.
- Je dois le faire seul. On se revoit tout à l'heure, d'accord ?
Il hocha la tête, et chacun retourna dans son monde d'origine.
- Bon, je crois que tu as quelques petites choses à m'expliquer, lança Jack en se retournant vers Aryane.
- Je n'en doute pas, soupira-t-elle en s'installant dans les coussins qui jonchaient le sol. Je te conseille de t'installer, ça risque de prendre du temps.
Il s'assit à son tour, et ils attendirent.
POV Harold :
J'apparus sur la grande place. Aussitôt, Crocmou se jeta sur moi. Je le repoussais en éclatant de rire, et me rendis compte de quelque chose d'étrange... nos cœurs battaient à l'unisson. Comment je pouvais le savoir ? Aucune idée, je le sais et c'est tout. Et je sais également qu'il est devenu immortel, comme moi. Mais comment vais-je pouvoir l'annoncer à mon père ?
J'y réfléchissais tout en me rendant chez moi. Lorsque j'entrais, mon père sauta sur ses pieds.
- Harold !
Je profitais de cette démonstration d'affection, qui arrivait rarement, avant de le repousser doucement.
- Je ne peux pas rester, papa.
- Que dis-tu ?
- Je suis devenu un Gardien. J'ai des pouvoirs, une mission, et un long apprentissage à accomplir. Je reviendrais, mais ne peux pas rester, déclarais-je d'un ton sérieux.
Il soupira en se rasseyant.
- Je me doute que je ne pourrais pas te convaincre de rester, dit-il finalement.
- En effet.
- Alors pars. Mais reviens nous rendre visite de temps en temps, d'accord ? C'est tout ce que je te demande.
- C'est promis.
On se serrait la main, de nouveau mal à l'aise, et je repartis. Seulement, à peine eus-je mis le pied dehors qu'un ancien piège à dragon se referma sur ma jambe. Je poussais un cri de douleur, et m'effondrais par terre. Je crus voir du sable noir disparaître au coin de la maison, mais ça ne devait être qu'une illusion causée par la douleur.
POV Merida :
J'apparus au milieu de la grande salle. Aussitôt, ma mère se leva de son trône et me serra contre elle, soulagée.
- Je repars.
Ouais, c'était peut-être un peu trop direct. Mais comment aurais-je pu l'annoncer ? Elle me regarda avec de grands yeux.
- Je pars, répétais-je sérieusement. Mes amis ont besoin de moi, j'ai un poste important à occuper maintenant. Et ce n'est pas ici que j'y parviendrais.
Elle sembla chercher ses mots, mais seule une larme roula sur sa joue.
- Je reviendrais ! assurais-je. Aussi souvent que je le peux. Mais il faut que tu comprennes que... maintenant... je ne peux pas mourir de vieillesse. Je ne grandirais plus, je resterais la même. Alors que vous allez vieillir, puis mourir, moi je vais rester jeune et forte. Alors... viendra un moment où... on se dira adieu, et je ne remettrais plus les pieds ici.
Elle se mit à vraiment pleurer. Je suis douée pour consoler, vraiment.
- Mais ce n'est pas encore arrivé ! tentais-je. Je te donnerais de mes nouvelles le plus souvent possible, promis !
- Je sais, souffla-t-elle. Je sais.
On se serrait fortement, et je sortis. Pourtant, à peine eus-je mis le pied dehors que je reçus un projectile inconnu dans l'œil gauche. Je poussais un cri de douleur en m'écrasant par terre, le visage en sang. Tiens, c'est pas du... non, impossible. Pitch est mort. Mais alors d'où vient le sable noir ?
POV Raiponce :
Je réapparus en même temps que Flynn dans le palais. Aussitôt, mes parents se jetèrent dans mes bras.
- Avant toute chose, j'ai une promesse à remplir, lançais-je. Rider, approche.
Il s'exécuta, apparemment intimidé.
- Il m'a aidé à braver les dangers et m'a protégé au péril de sa vie à mainte reprise, exagérais-je pompeusement. C'est pourquoi je lui ais promis, en échange de son aide...
- La disparition de toutes les charges qui pèsent contre moi, me coupa-t-il. Et je demande moi-même votre pardon pour mes fautes.
Je le fixais surprise. Mes parents sourirent.
- Flynn Rider, vous êtes pardonné, assura mon père.
- Merci.
Et il tourna les talons sans même réclamer une pièce d'or. Je décidais ne plus y penser, et me retournais vers mes parents, avant de soupirer. Comment leur dire ?
- Je sais ce qu'il s'est passé, dit alors ma mère. Je l'ai vu grâce à une pierre de vision. Et je sais ce que tu vas nous annoncer.
- Alors tu te doutes que je ne peux pas les abandonner, répondis-je.
- Je sais bien. Mais reviens nous voir, d'accord ? demanda-t-elle.
- Je le jure.
Je les serrais contre moi le plus fort possible. Puis, je m'apprêtais à repasser le portail lorsqu'une vision m'assaillit.
- Qui est là ?
C'était sombre, je ne voyais presque rien. Mais je savais que je n'étais pas seule.
- Qui est là ? répétais-je en tournant sur moi-même.
- Les ténèbres ne peuvent disparaître, ils seront toujours présents...
- Quoi ?
- Pitch est mort, mais nul ne peut détruire la peur. Je suis le nouveau Gardien, et je ne commettrais pas les mêmes erreurs que lui.
- Je ne comprends pas !
- Je suis son fils, et votre heure est bientôt venue.
Je me ressaisis brusquement.
- Raiponce, tu vas bien ? s'inquiéta mon père.
- Je dois rejoindre les autres au plus vite.
Je les saluais une dernière fois, puis passais mon portail. Je ressortis dans la petite salle, où Jack et Aryane semblaient rire d'une vieille anecdote.
- Tu es là ! s'égaya Jack.
Il me serra contre lui et m'embrassa. Je le repoussais.
- Raiponce ? s'inquiéta-t-il.
- On a un problème.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? s'alarma Aryane en nous rejoignant.
Au moment où j'allais expliquer ma vision, Merida arriva. Son œil gauche était entièrement blanc.
- Merida... blêmis-je.
- Je me suis prise une flèche en plein dans l'œil, grogna-t-elle. Je ne suis pas devenue aveugle, aller savoir comment, mais ça a prit cette drôle de couleur. Et je t'interdis de te moquer, Frosty !
Ce dernier allait faire un commentaire, mais Raiponce le coupa.
- Qui t'as fait ça, Merida ? demanda-t-elle d'une voix autoritaire. Qui ?
- Je ne sais pas. Je me suis simplement prise la flèche.
- Y avait-il du sable ? Répond, c'est important ! insista la blonde.
- Euh...oui, oui, je crois en avoir vu, avoua la rousse. Mais qu'est-ce que...
Harold arriva à ce moment là en compagnie de Crocmou. Avec une prothèse.
- Ta jambe... s'horrifia Merida.
- Un piège à dragons qui s'est refermé dessus, répondit-il en haussant les épaules. Ça faisait bizarre, au début, mais je finirais par m'habituer. Sauf que, pendant un instant, j'ai vraiment eu l'impression que c'était Pitch qui m'avait fait le coup.
- Ce n'est pas Pitch, soupirais-je. C'est son fils.
Je m'expliquais, et les autres blêmirent.
- On est mal, dit finalement Merida.
- Et comment ! Mais là n'est pas notre préoccupation première, répondit Aryane.
- Ah bon ? m'étonnais-je.
- Il faut commencer le vrai entrainement ! s'exclama-t-elle, toute joyeuse.
- Mais le fils de Pitch...
- N'est pas une menace pour l'instant, le coupa-t-elle. Nous garderons ça à l'œil, mais il n'est aucunement un danger pour le moment. On s'en occupera s'il tente quoi que ce soit. Et puis, vous l'avez entendu ! La peur et les ténèbres ne pourront jamais disparaître complètement. Alors que ce soit lui ou un autre...
Nous acceptâmes.
*****
Je me réveillais en sursaut, alors qu'un rire mauvais résonnait encore dans ma chambre.
- Je suis là.
Attention, il reste encore l'épilogue!
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