Breakbot - Get Lost

Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns. Jacques Brel

Je sors doucement de mon sommeil lorsqu'un bruit sourd m'en extirpe tout de go. Un oiseau s'est tapé la tête contre ma vitre. Encore un malin tiens. Puis je prends un peu pitié, le pauvre moineau, il est sûrement perdu entre toutes ses fenêtres miroitantes en ce début de journée.

Je soulève la couette d'une volée, me lève d'une enjambée et parcours ma chambre d'une traite.

Dans ma salle de bain, je me rince le visage et me rafraîchit.

Je descends doucement mes escaliers de marbre et entends ma gouvernante chantonner un air qui m'est bien familier.

Je prends une banane dans mon élan avant de m'asseoir au bar de marbre de la cuisine. Une tasse de chocolat chaud et une crêpe m'y attendent déjà.

Je commence à petit-déjeuner lorsqu'Edgar arrive lentement dans la grande salle. Il est déjà sur son jeu vidéo dès le matin, il m'épuise.

Alors, lorsque je me lève pour presser une orange, je prends au passage sa console et la mets en haut d'un placard. Il grogne après moi, mais finit par s'asseoir sur un des hauts tabourets et entame son pain au chocolat.

Maman arrive dans la salle et nous salut, sa tasse de café à la main droite, son journal coincé sous son bras gauche et ses lunettes tombant sur le bout de son nez. Edgar lui fait un bisous délicat pour éviter que son fragile équilibre ne se déstabilise.

Pour ma part, je lui remets ses lunettes en place en l'embrassant.

- Mes rayons de soleils. Vous avez vu votre père ce matin ? nous demande t-elle.

- Nop. Réponds rapidement mon petit frère.

J'acquiesce.

- Oh mince, il avait quelque chose à vous annoncer.

- Ce soir au repas alors, à la maison. D'accord Margot ? rajoute t-elle.

- Oui maman, bien sûr. confirmais-je.

-Ouep, moi aussi 'man. Rajoute Ed.

- Toi, de toute manière, tu n'as pas le droit de sortir mon petit Loulou. Lui rappelle t-elle en secouant ses cheveux de sa main libre.

- Mais maman, je suis plus petit ! J'ai onze ans quand même ! s'oppose t-il.

Elle se dirige vers le salon en rigolant. 

Je mets de la musique sur mon portable et me mets à danser avec Geneviève, notre gouvernante adorée.

- Tu es de bonne humeur dit donc, ma Margot ! me dit-elle entre deux tourbillons.

- Ouuuuui ! Je sens particulièrement bien cette journée Gene ! rigoleai-je.

Elle me lance un regard accusateur car elle déteste quand je l'appelle comme ca.

Juste au moment où je m'apprêtais à passer la porte blanche de la cuisine, maman m'appelle.

- Margot, ça te dit d'aller faire les magasins avec moi cet après-midi ? me demande t-elle, les yeux rivés sur la une du journal.

- Avec plaisir, maman !

- À 13h, on part ! entendis-je en sautillant dans les escaliers.

Je choisi de porter un sweat à tête de lion Kenzo couleur vert d'eau, avec un simple jean Armani bleu marine, accompagnés de petites mules beiges.

Laissant mes cheveux à l'air et arborant un maquillage léger, je suis fin prête.

Je fais une liste de choses et d'autres qui pourraient être susceptibles de m'intéresser. Dans ma tête se dressent ; une salopette noire, une chemise simple de couleur rose ou bleu pâle et peut-être une petite paire de talons de soirée, je n'en ai plus, ou alors des usés.

Je repense à hier soir, à l'appel de Nathanaël. Et je reviens sur ma décision de l'appeler pour pouvoir éclaircir les choses.
Il n'as sûrement pas envie de me parler et en toute honnêteté moi non plus, il me tape fortement sur le système, si puis-je dire.

A treize heures, ma maman et moi partons.

Nous avons décider de prendre un taxi plutôt que notre Audi, moins d'embarras inutile.

Après deux heures de shopping intensives et deux salopettes et une paire de mocassins achetés - je me suis un peu perdue en route - je m'assois sur l'un des sièges centrale de Lily Pulitzer, pendant que ma mère inspecte un manteau qu'elle apprécie fortement et qu'elle hésite à acheter.

- Van Dermeulen ? demande une voix provenant de derrière.

Je me retourne et vois Gauthier.

- Tu fais quoi là ? Lui demandai-je presque surprise par sa présence ici.

- Les magasins avec ma mère et ma sœur et toi ? Enfin elle font les magasins et je les accompagne. Me répond t-il assez rapidement en me montrant leur direction d'un coup de tête.

- Depuis quand tu as une sœur toi ?
Avec ma maman aussi.

- Depuis que je suis né, elle a 22 ans béta. précise t-il.

- Ah oui, ok, d'accord... répondis-je en me sentant un peu bête sur le coup.

- J'en peux plus de ce shopping, ça te dit un café ? me propose t-il en appuyant son bras et son genou gauche contre une étagère.

Et aussi en passant sa main dans la cheveux, oh je craque, il est beau comme un dieu.

- Qui est ce charmant jeune homme Margot ? demande ma mère.

Elle vient de sortir de la cabine d'essayage avec l'assistante à ses côtés qui ne se gêne pas pour écouter la conversation.

- Euh, c'est Gauthier...

Mais je me fait couper.

- Gauthier De Villiers, ravi d'avoir enfin le plaisir de vous rencontrer Madame Van Dermeulen. Se présente le jeune homme à mes côtés.

Il vient tout juste d'adopter une posture tout à fait différente que celle qu'il présentait il y a quelques secondes.

Il lui fait la bise

- Enchantée, Gauthier. Appelez moi donc Élisabeth. Le neveu d'Éléonore et Georges je présume ? demande t-elle un sourire au coin des lèvres, car bien évidemment, comme à l'accoutumance, elle connaît la réponse.

- Vous avez juste, Élisabeth. lui réponds t-il en lui rendant son sourire.

- Enfin, Margot ! Invite donc ce pauvre jeune homme perdu dans un magasin à aller boire quelque chose. me reproche t-elle devant lui sans gène.

- Je venais tout juste de le proposer à votre chère fille, ma dame.

Il en rajoute, lui aussi.

- Et bien elle accepte ! Arthur ramènera tes achats à la maison. Bon après-midi les enfants. Et c'est Élisabeth jeune homme. Le corrige t-elle en rigolant et en lui faisant même un clin d'œil d'après ce que j'ai cru apercevoir.

- Merci, et bonne journée à vous aussi Élisabeth. Passez le bonjour à votre mari ! Dit-il en lui disant au revoir.

- A vous également mon cher ! Ah et Margot, à vingt heures à la maison ce soir, pour le dîner ! N'oublie pas.

Puis elle se re dirige vers la fond du magasin, en direction des cabines.

Après toutes ces courtoisies, nous pouvons enfin sortir du magasin et respirer.

Oh la vache.

Ma mère viens de me forcer à sortir dehors avec un garçon, j'y crois pas.

- Plutôt sympa ta maman, Van Dermeulen. Précise t-il.

Il rajoute - Allez viens, je vais te faire découvrir le meilleur café latté du coin !

- Ok. Mais juste avant, la prochaine fois que tu lèches les bottes d'un membre de ma famille comme ça, je t'étripe. C'est compris ? lui rappelai-je en essayant de prendre un air menaçant.

- Compris, colonel. J'essayais simplement de faire bonne impression auprès de ta mère. Me répond t-il en se marrant ouvertement.

Puis il rajoute avec espièglerie : "Ah, et au fait, cet air menaçant ne fait pas peur du tout, reine Margot.

Il me prends la main et nous élance vers la droite.

Média : Breakbot - Get Lost. (Des francaiiiiiiis, oui !!)

Chapitre 16 terminé ! Merci à tous d'avoir pris la peine de le lire et j'attends tout vos retours avec plaisir !

Peace ! :)
Julianne.