Chapitre 4: Match amical Kaijo vs Seirin


"Ogiwara-chi ! Tu viens avec moi chercher les joueurs de Seirin ? Me demande Kise
- Non, il faut que j'aille voir le coach !" Il hoche la tête et part en courant tandis que je demande à voir le coach en privé.

"Je suppose que tu veux parler de ton secret. Déduit l'ancien joueur.
- J'aimerai si possible vous demander deux choses.
- Lesquels ?
- Jouer durant ce match et révéler à la fin quelque soit le score qui je suis.
- Accorder mais tu ne rentreras pas directement.
- Merci coach." Je pars ensuite rejoindre le reste de l'équipe qui s'entraîne. Je découvre que le terrain est divisé en deux. Le coach semble vraiment sous-estimer Seirin ça ne va pas plaire à Taïga. En parlant d'eux justement les voilà, je m'approche d'eux lorsque la fille brune se présente comme Riko Aida. "Je me disais bien que tu m'étais familière. Tu es la fille de Kagetora Aida ?
- Oui. Comment tu..." Je ne lui laisse pas le temps de parler et part vers mon équipe. Je jète un dernier coup d'oeil à Seirin dont je vois la coach s'énerver. Il l'ait sous-estime vraiment malgré que la coach soit la fille de Kagetora pensais-je. Taïga aussi est sur les nerfs rien qu'à voir sa tête on le devine. Les joueurs adverses vont se changer tandis que je m'assois sur le banc à côté du blond. Je rigole lorsque tout le monde est surpris de découvrir Tetsuya vu que personne ne l'avaient remarqués. Notre 5 majeurs est constitués de Moriyama, Kobori, Hayakawa, Kasamatsu et un dont je ne connais pas le nom. Seirin est composé de Taïga, Tetsuya, Hyūga, Izuki et Mitobe d'après la fiche de match.

Le match est lancé. Alors que Kasamatsu a le ballon, Tetsuya réussi à lui prendre sans qu'il s'aperçoive de son approche. Le capitaine rattrape le bleu qui passe en arrière au rouge qui dunk tellement fort qu'il arrache le panneau.

"Taiga ! T'es pas possible t'aurais pu faire gaffe quand même ! Le grondais-je
- Vous savez quoi, j'aurais jamais cru que c'était aussi grand que ça un arceau" avoue le rouge aux autres. Je me tape le visage avec ma paume de main désespérée par ce gosse. À coté de moi, Riko s'excuse auprès du coach qui est légèrement énervé. Le duo, Tetsuya et Taiga, s'excusent et demandent à jouer sur le grand terrain à leur façon.

"Vous deux mettez votre maillot vous rentrez en piste ! Nous dit le coach à Kise et moi.
- J'ai pas de maillot ! Exposais-je
- Emprunte l'un des maillots à un des joueurs." Je me dirige vers les gars pour leur demander pour ensuite me changer aux vestiaires. Je reviens vêtu d'un ancien maillot officiel de l'équipe, d'un short à moi et de chaussette haute noir. Basket aux pieds, je me mets à un poste non occupé. Des groupies se font entendre et le capitaine fout un coup de pied à Kise sûrement pour lui dire d'arrêter. Je m'approche d'eux et les frappes tous les deux à l'arrière de la tête. "Vous avez finis de vous donner en spectacle ? On a un match en cours je vous rappel !" Puis je me remets à mon poste les laissant se questionner sur le duo que je connais.

Le match reprend et le blond fait un dunk. Les filles l'encouragent tandis que le capitaine frappe de nouveau notre numéro 7.

"Abruti je voulais que tu casses le panier toi aussi ! gronde le plus vieux
- Désolé... Répond l'autre.
- Non mais vous avez fini vos conneries ?! La prochaine fois je vous jure que je m'énerve" dis-je avec un regard noir. Le plus jeune des deux déglutit en hochant la tête. Le match reprend à un rythme rapide. Chaque équipe rend coup pour coup les paniers. Je reste en défense observant minutieusement les joueurs adverses ainsi que mes coéquipiers. Personne arrive à déduire les passes de Tetsuya et Taiga défie Kise qui lui devient plus fort à chaque fois. Seirin demande un temps mort permettant à chaque équipe de reprendre leur souffle. N'ayant pas fait trop d'effort j'ai plus d'énergie que les autres et je suis moins essoufflée. Je m'assois sur le banc en buvant un coup et réfléchis en même temps laissant la discussion des autres de côté.

"Laissez moi m'occuper de Tetsuya. M'exclamais-je surprenant mon équipe ainsi que le coach. Comme Kise l'a dit il détourne l'attention et puis...que ce soit dans la vraie vie où sur le terrain il n'a pas tellement de présence. 

- Comment tu sais tout ça ? Me demande Moriyama
- C'est moi qui lui ai appris les bases du basket. Lâchais-je comme si c'était une bombe.
- Quoi ?! Disent-ils surpris.
- Alors Kasamatsu tu me laisse gérer ? Ce dernier me regarde surpris et réfléchis puis acquiesce. C'est parti !" Je me lève lorsqu'on siffle pour reprendre le cours du match qui est à 33 pour nous et 25 pour Seirin.

Lors du 2ème quart temps les choses se compliquent, le duo réalise des passes combinés ce qui désoriente Kise et ne me laisse pas l'occasion de m'occuper de Tetsuya. Le bleu défend sur le blond qui le passe facilement ensuite il fait face à Taiga qui le distrait pour que Tetsuya fasse un back ship sans que notre joueur sans aperçois. De nouveau face à face, Kise tente un trois points contré par Taiga mais en repartant Kise frappe Tetsu. "Tetsuya !" Criais-je en courant vers lui. Lorsqu'il relève la tête on voit qu'il saigne, je l'aide à se relever voyant qu'il est sonné. Le numéro 4, Hyuga, et le rouge nous rejoignent en demandant s'il allait bien. "Oui ne t'inquiète pas, ça va aller. Le match ne fait que commencer." Répond celui-ci en tombant. Je tente de le retenir comme je peux mais son poids m'entraine avec lui. "Punaise Tetsuya t'es plus lourd qu'avant." Remarquais-je. Son équipe le récupère pour le soigner tandis que je me dirige vers le coupable. "Kise ! Espèce de crétin t'aurais pu faire attention !" Le grondais-je mais en entendant Kasamatsu dire que ça nous permettrai de gagner je m'approche de lui en disant "Peut être que ça sera plus facile mais la victoire ne sera pas complète dans ce cas !" Je ne lui laisse pas le temps de dire quoique ce soit que le match reprend. Je défends sur un mec à la tête de chat. Le score augmente et tout le monde se donne à fond.

Au quatrième quarts-temps, Tetsuya rentre sur le parquet remplaçant tête de chat. Malgré sa blessure, il arrive à faire son rôle. De temps à autre j'arrive à le pousser à changer de joueur mais rien de vraiment concret. "Égalité !" Hurlent certains lycéens choqués. Kise est a présent plus rapide, il ne veut pas perdre et nous non plus. Le match est au coude à coude.

"Kasamatsu !" J'hurle pour qu'il me fasse la passe étant démarquer. Il hésite mais fait tout de même ce que je lui demande. Je cours vers le panier adverse. Hyūga se place devant moi, je dribble et le passe avec facilité sans pour autant montrer mes atouts. Ensuite viens Izuki avec ses yeux d'aigle il tente de me prendre la balle mais j'accélère le rythme de mon dribble. Je suis pas loin du panier pour marquer quand Taïga me défend. Je fais un mouvement que je lui avais montré quand nous étions plus jeune pour le passer ce qui marche, grâce à la surprise. Je le passe et me prépare à tirer quand j'entend ses pas courir vers moi, je souris et passe à Kise qui marque sans laisser le temps à quelqu'un de réagir. Je retombe sur mes pieds et relève la tête en regardant le rouge devant moi. Il semble cogiter. Je le laisses et reprend mon marquage sur Tetsuya.

Il reste quelques secondes avant la fin, Tetsuya tire comme s'il allait faire un panier mais au dernier moment Taïga attrape le ballon pour dunker. Kise saute pour l'en empêcher mais le rouge marque mettant fin au match.

Je vois le blond pleurer, je marche vers lui mais Kasamatsu me devance en le tapant. "Espèce de naze ! Arrête de chialer t'es ridicule ! Tu sais ce qui m'énerve le plus dans cette histoire ? C'est de savoir que t'avais jamais perdu de match avant. Regarde toi un peu ! Avec tes yeux de chien battus ça me donne envie de t'en mettre une ! Pff..." gronde t-il. Je souris devant ces paroles, même s'il le gronde tout le temps, Kasamatsu tient à lui ça se voit.

"Bravo et merci pour ce match" disons-nous tous en même temps les uns face aux autres. Alors qu'ils allaient tous se changer je m'exclame: "Alors les garçons ? Toujours pas d'idée sur qui je suis ?
- J'ai un doute. Me dit Tetsuya
- Taiga, mon enchaînement de tout à l'heure ne t'a rien dit ?
- Si mais c'est impossible que ce soit toi. Me dit clairement le rouge.
- Tu me vexes... Même pas capable de reconnaître son aînée.
- Aoi ?
- En personne ! Dis-je joyeuse.
- C'est pas possible t'es censé être une fille !
- À ma connaissance je le suis toujours. Rigolais-je sous le regard étonné de tout le monde.
- T'es une fille ?! Demande choqué mon équipe
- Yep ! Je peux même prouver qui je suis ! Sans un mot je cours vers mon sac récupérer trois affaires à moi. Je tends un bracelet noir à Tetsu, le collier avec une bague à Taiga et ma carte d'identité à Kasamatsu qui est paralysé. Ce qui m'amuse grandement. Je suis Aoi Ogiwara, grande soeur de Shigehiro Ogiwara et deux autres terreurs. Ainsi que grande soeur de coeur de Taiga. J'ai appris à ces deux gosses à jouer. Dis-je en montrant Tetsuya et Taiga.
- Mais attends...si t'es une fille pourquoi tu portes l'uniforme des garçons ? Demande Kise
- Ah ça c'est à cause d'un accident j'ai une cicatrice qui fait le long de ma jambe du coup pour la cacher Seijo, le dirlo, m'a autorisé à porter l'uniforme masculin. Avouais-je. Tandis que je parle, je sens deux bras m'attraper et me coller à un torse pour un câlin. Taiga c'est pas que je t'aime pas mais tu me serres un peu trop fort" Grimaçais-je sous le regard rieur des autres. Celui-ci me lâche en me retournant et le tant de comprendre, quelque chose de froid se pose dans mon cou, mon collier. Je me retourne en le remerciant.

"Tu leur a dit ? Me demande le coach en s'approchant de nous.
- Yep !
- Vous étiez au courant ? Demande toute mon équipe
- Oui depuis quelques temps déjà.
- Vous auriez pu me le dire. Je suis le capitaine quand même ! Fait Kasamatsu. Je m'approche de lui, lève ma main et ébouriffe ces cheveux.
- Bah alors tu boudes Kasamatsu ?" Face à mon geste et ma proximité je le vois rougir ce qui m'amuse mais j'arrête ne voulant pas lui enlever toute fierté devant les joueurs. Sans m'en rendre compte, Tetsuya m'a enfilé mon bracelet noir similaire au sien. C'est mon frère Hiro' qui nous la offert. Je lui souris quand je le vois, il me le rend.

"Oh la tête que tu as ! Rigole mon frère de coeur en regardant ma carte d'identité.
- Je crois que j'ai mal entendu. T'as dit quoi ?
- Tu...Tu es très jolie sur cette photo ! Se rattrape la tête brulé
- Je préfère !" Tout le monde rigole et Taiga tente d'expliquer à quel point je peux être flippante en parlant des États-Unie. Je m'éclipse discrètement vers les vestiaires pensant que personne ne m'a remarquée.

Après avoir pris une bonne douche et m'être changer, je m'assois sur l'un des bancs présent. "Finalement, ils ont l'air de bien le prendre... Mais bon c'est pas sûre qu'ils me veulent toujours dans l'équipe. Désolé petit frère j'ai peut être tout foiré." Soufflais-je pour moi-même. Je me rinces la figure pour reprendre mes esprits. J'attrape mes affaires et sors du vestiaires. Je ferme la porte, me tourne vers la sortie en découvrant Kasamatsu collé contre le mur juste à côté de la porte. Espérons qu'il ne m'est pas entendu et qu'il ne m'en veut pas de lui avoir rien dit. Et aussi qu'il ne change pas de comportement avec moi pensais-je. Je marche pour sortir du gymnase en entendant ces pas me suivre. Je m'arrête une fois sorti en regardant autour de moi, ils sont tous parti finalement. Le capitaine n'a toujours rien dit. Je souffle puis pars pour rentrer chez moi toujours Kasamatsu derrière moi.

Au bout de quelques mètres je craque et demande:
"Tu comptes rester muets jusqu'à quand ?
- Pourquoi ne pas m'avoir mis dans la confidence ? Ou plutôt pourquoi le cacher ? Je m'arrête d'un coup ne m'y attendant pas à la dernière question du moins pas aussi tôt.
- Je l'ai pas vraiment cacher vu que personne ne me l'a demandé. Et ce n'est pas totalement mon choix plutôt celui du dirlo. Il m'a dit qu'il était possible que tu n'acceptes pas ou n'essaie même pas de voir mes capacités. Ce n'était pas contre toi mais avec les cas précédents, on ne voulait pas prendre de risque.
- Les cas précédents ? C'est pas la première fois que tu fais ça ?
- Non... J'ai une apparence disons quelconque et mon look à la garçonne n'arrange pas le tout. Du coup on me prend souvent pour un garçon. Alors un jour aux États-Unie, ceux avec qui je jouais ont appris que j'étais une fille et n'ont plus voulu faire de match avec moi. A partir de là, j'ai presque plus affirmer être une fille ou démenti à être un garçon.
- Pourquoi nous l'avoir dit dans ce cas ? Je remarque ses doigts se resserrer sur la hanse de son sac.
- Je devais m'assurer que je pouvais vous faire confiance et en plus le fait qu'il y est le duo m'a encore plus donner envie de vous le dire. J'espère que maintenant rien ne changera que ce soit avec toi ou avec les garçons. Surtout avec toi...
- Pourquoi surtout avec moi ?
- Tu as que ce mot 'pourquoi' à la bouche ou quoi ? Je souffle et continue. J'ai appris que toi et les filles ça fait deux, que tu n'es pas très à l'aise avec elles, que tu bégayes et rougis facilement. Rigolais-je en me tournant vers lui qui a détourné le regard. Vas-tu changer ton comportement envers moi ?" Je souris voyant qu'il ne répond pas alors je m'approche.

"T'as perdue ta langue Kasamatsu ?
- ...
- Bon vu que tu répond pas je m'autorise quelques libertés ! A mes paroles, il me regarde en fronçant les sourcils. Je m'approche encore un peu faisant en sorte qu'il baisse la tête pour me regarder. Une fois fait je lève ma main et lui ébouriffe les cheveux. Tu blesses mon petit coeur. Moi qui voulais avoir une relation normal avec toi dommage... Je fais la moue.
- ...
- Si je t'appelle par ton prénom tu retrouveras la parole ? demandais-je
- ...
- Bah dis donc je t'ai jamais vu aussi silencieux depuis que je suis arrivé, Yukio." Dis-je en appuyant bien sur son prénom. Je vois ses joues rosir un peu me faisant inconsciemment sourire. Ma main toujours dans ses cheveux, je les mets un peu plus en désordre puis m'éloigne de lui les mains dans les poches. J'hausse les épaules face à sa non-réaction et marche de nouveau en direction de la maison. Il serait presque mignon à rougir pensais-je sans vraiment m'en rendre compte.

Ce jour là, le capitaine ne m'avait pas rattrapé ni suivit de loin. Il était resté sur place comme figé.

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