Chapitre 23: Un accident cauchemardesque

Je regarde à côté de moi avec un grand sourire tout en changeant de vitesse et en appuyant sur l'accélérateur. "Allez Aoi ! Il va te rattraper ! Crie Luke la tête entre les sièges.
- On va déjà assez vite ! Se plaint Anna
- Décoince toi un peu Anna !" Je rigole en les entendants se plaindre l'un pour aller plus vite et l'autre pour ralentir.

Un coup d'oeil à ma gauche pour voir où en ai l'autre voiture. Puis le noir complet. En ouvrant les yeux, je n'entends plus rien. Tout me semble étouffé. Mes paupières papillonnent, j'essaye de voir autour de moi. Malgré que je sois sonnée, la douleur me brûle.

"A...nna... tentais-je de dire en voyant ma meilleure amie les yeux clos. Anna..." commençais-je à sangloter. Une larme roule sur ma joue tandis que ma main se lève vers son cou. La peur au ventre, je cherche son pouls mais sa poitrine se soulève me faisant soupirer de soulagement. Elle est vivante. Lentement, je l'examine du regard cherchant une quelconque blessure. Elle saigne à la tête mais sinon on dirait que tout va bien... Mes pensées se coupent en constatant les cuisses saignante sous le tableau de bord. Non... Respire Aoi, c'est peut être rien de grave. J'arrête d'observer Anna pour tenter d'avoir des vues sur Luke. Je quitte ma meilleure amie du regard pour regarder dans le rétroviseur intérieur l'état de mon meilleur ami mais mon coeur semble s'arrêter. "Luke !!" Hurlais-je horrifié.

Je me redresse d'un seul coup, les yeux grands ouverts, les joues mouillés par les larmes et la respiration saccadée. Mes habits me collent à la peau à cause de la transpiration. Je passe mes mains sur mon visage en tentant de reprendre ma respiration. Les yeux fermés je souffle doucement pour ralentir le rythme effréné des battements de mon coeur. Les images de l'accident me reviennent accélérant de nouveau mon rythme cardiaque comme ma respiration.

Une main se pose sur mon dos me faisant brusquement sursauté, je me retourne prête à frapper la personne sauf que mon poing est retenu. C'est en croisant le regard bleu inquiet de Yukio que je me rend compte que j'ai fait un cauchemar. Tremblante, je me détache de sa poigne, me glisse le long des draps jusqu'à poser mes pieds sur le carrelage froid. Avec difficulté, je me lève, attrape mon téléphone ainsi que mes écouteurs et marche jusqu'à la porte coulissante. J'ouvre la porte, avance de quelques pas pour être sur le balcon. Le vent frais, de cette nuit sans étoile, fait virevolter mes cheveux laissant à son passage des petits frissons glacés. Malgré moi, les flashbacks sanglant resurgissent alors que je tente de les chasser. Mes larmes redoublent, je me laisse glisser jusqu'à être a genou. Les mains tenant fermement les barreaux du balcon, mon corps est secoué par les sanglots. Je relâche les barreaux pour mettre mes écouteurs et laisser la musique m'apaiser comme à chaque fois que ce genre de chose arrive. Je déverrouille mon téléphone, ouvre la galerie photo et défile les photos de l'album France. Rapidement, je trouve la photo prise juste avant l'accident. "Pardonnez-moi..." murmurais-je en serrant mon téléphone contre moi.

Un poids est posé sur mes épaules enveloppant le haut de mon corps. Je relève le regard vers la personne qui n'est autre que Kasamatsu qui place une couverture sur moi. "Viens on sera mieux à l'intérieur" Dit-il doucement en m'aidant à me relever. Je me laisse guider jusqu'au lit. Délicatement, le jeune homme retire mes écouteurs puis mon téléphone pour les poser sur la table de chevet. Sa main me pousse à m'allonger dans le lit, il fait le tour pour s'allonger de son côté avant de m'attirer vers lui. Je renifle disgracieusement en continuant de pleurer. La couverture sur mes épaules se retirent pour être remplacé par la petit couette blanche du lit. Maladroitement, Yukio entoure mes épaules de son bras en nous collant complètement. Ma tête repose sur son torse juste en dessous de la sienne. D'un geste instinctif, je pose ma main près de ma tête tandis qu'il m'enlace pour me réconforter en chuchotant des mots rassurant tout en frottant doucement mon dos. "Tout va bien. Je suis là. Tu n'as rien à craindre." Répète-t-il en me berçant. Mes pleures cessent petit à petit tout comme mes tremblements. La dernière chose que je sens avant de sombrer dans un sommeil reposant sont les lèvres du beaux brun sur ma chevelure.

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